Quelques éléments sur Ruelle-et-moi [1964 - …]

Comme beaucoup d'entre nous, j’ai grandi dans une famille. Enfance paisible et fraîche.
Mon père, que j’ai très peu connu, était châtaigne en hiver à Joyeuse (Ardèche) et gardien de noix à Grenoble en été, ma mère petite pompière à guêpière rouge, avait une tendance pathologique à piper mot sur mot. Très vite, elle a voulu m’apprendre à faire ce qu'elle savait faire, mais mon caractère déterminé a fait que je n’ai rien voulu entendre. J’ai donc cessé de la connaître à son tour, puisqu' elle m'enferma pour me punir dans la cave du café, sous le linoleum. C’est là que j’ai appris la rigueur de l’effort intellectuel en inventant pendant plusieurs années la poudre à couper le beurre, et le réconfort des grandes vacances d’été où j'ai tué le temps en m'affublant des bogues de chataignes de mon père, qu’il prenait toujours grand soin de ranger sur des cintres au sous-sol pendant la saison chaude.
Mon évasion a été organisée très récemment à la faveur d’un glissement de terrain par le terrain lui-même, semble-t-il.
Pour ce qui nous intéresse, j’aime pâlir, j’ai un déguisement de ticket de métro d'1m80 quelque part, j’aime Camille, et Michel, Barbara, et Jerome, Bruno, et Agnès, et Jacques, Mathieu, John, Zazie, Brigitte, Tryphon, Quentin, et c'EST TOUT, les boutonnières de mon coeur craquent !! la grasse matinée m’obsède, je hais sans le montrer la plupart des enfants , et vive les simca1000 !

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J'aimerais
( ah ouiche, une liste :) )
envisager un reclassement,
argumenter sur mes comment ? et mes pourcôa ?
consommer la nuit,
voyager seul



je pense qu'il y a suffisamment de monde sur terre pour qu'à chaque instant, j'aie le double de l'âge de quelqu'un

(Merci à Hervé Le Tellier, maître)