"J'ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l'ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y eut de beaux jours tout de même. T'écrire m'a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m'enserre le cœur. Je voudrais fuir l'histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle Shloïme et sa chère petite fille."

Récit bouleversant de Marceline, déportée à Birkenau avec son père, qui lui, ne reviendra pas d'Auschwitz.
Il est suivi d'un dossier d'Annette Wieviorka , concis et complet, qui remet en perspective nos connaissances parcellaires sur la destruction des Juifs en Europe. Par exemple, nous retrouvons au même endroit et au même moment Margot et Anne Frank, ainsi que Simone Veil qui sera l'amie de Marceline pour la vie.
Une lecture dense, puissante et bouleversante.

Foin des billevesées, désormais je mets mes paroles en acte, et j'envoie ce ring à la première inscrite!
Bonne lecture, Bibounine.

1- Bibounine
2- Florence71
3- Qalaat
4- Aigliz
5- C-Maupin
6- Neige78
… rentré, reparti
7- Maïna ( bientôt ici)


Vous avez trouvé un livre voyageur, lisez-le ou non et re-déposez-le où vous le souhaitez ensuite. Amusez-vous !

bien arrivé, je le glisse en haut de ma PAL

Bien reçu merci Bibounine ! Le Valognes va lui passer devant mais je le lirai ensuite.
Edit : j'ai lu ce petit livre pendant le trajet aller / retour sur mon lieu de formation à Paris. Témoignage très émouvant de cette femme juive revenue de Birkenau à l'âge de quinze et qui écrit une lettre à son père qui lui n'est pas revenu. Pour ne pas oublier, raconter, toujours.

Avec un livre de ta liste de souhaits en cadeau bonus ! Bonne découverte Qalaat !

Bien arrivé à Madrid!!. Merciiii!!

Absolument bouleversant...en plus, une façon très originale de raconter ses souvenirs des Camps de la Mort, en forme de lettre pour son père qui n'est pas revenu. En effet, ceux qui ont survécu à l'horreur seront toujours traumatisés...un autre mal pour les survivants.
Le dossier final très intéressant aussi, pour avoir une perspective historique des faits.
Livre à ne pas manquer. Merci pour le partage!!.

Il quitte Madrid pour retrouver Aigliz, en Grèce. Bon voyage!!

Un livre d' un RING est arrive aujourd'hui.C' est avec impatience que j' attendais "Et tu n' es pas revenu" de Marceline Loridan -Ivens parce que j' avais lu tant de livres pareils sur la deportation des juifs pendant l' occupation allemande dans tous les pays.Mrci chere Qualaat et chere jemelire pour ce partage.

Mais nous aurions été deux à savoir. Nous n'en aurions peut-être pas parlé souvent, mais les relents, les images, les odeurs et la violence des émotions nous auraient traversés comme des ondes, même en silence, et nous aurions pu diviser le souvenir par deux".

Ces mots, ce sont ceux que Marcelline Loridan-Ivens, née Rozenberg adresse à son père, 70 ans après leur séparation sur le quai de la gare du camp d'Auschwitz au printemps 1944. Elle avait 15 ans."Tu reviendras parce que tu es jeune, moi je ne reviendrai pas" lui avait-il dit lors de leur internement à Drancy, antichambre d'une destination dont il pressentait la terrible réalité. Cette phrase, c'est elle qui tient la jeune Marceline en vie, elle qui lui donne la force de résister à la tentation du lâcher prise qui soulage tant de victimes qui trouvent ainsi le moyen de fuir les conditions atroces de leur détention.

Dans cette lettre, Marceline Loridan-Ivens évoque bien sûr ces longs mois à Birkenau, à seulement quelques kilomètres de distance de son père enfermé à Auschwitz et dit comment cette absence est devenue une présence permanente. Il faut lire ce témoignage d'une survivante (il n'en restera plus un jour et seuls ces écrits pourront faire foi de ce que fut la barbarie nazie), dont les mots sont terriblement justes, poignants au point de faire surgir les sanglots, incontrôlables. Tout comme Si c'est un homme de Primo Levi, ce texte est incontournable.

Mais il l'est également par ce qu'il dit des soixante-dix années vécues par l'auteur après. La difficulté de l'après. La culpabilité du survivant alliée à celle d'avoir pris la place de son père dans une famille qui aurait préféré le voir revenir lui, maillon central. Un père, un mari aurait été plus utile lui semble-t-il qu'une fille ou une soeur. La volonté des gens de vite "tourner la page". Pendant toutes ces années, Marceline Loridan-Ivens a construit sa vie, s'est mariée deux fois, a fait carrière dans le cinéma et s'est engagée pour des causes qui lui tenaient à coeur. Sans que jamais cette absence/présence ne la quitte

J' ai bien apprecie ce livre . cette lettre adressee au pere de l' ecrivain qui n' est pas revenu d' Auschwitz!!!!...les paroles coulent, coulent comme l' eau dans le ruisseau. L 'amour , la tendresse,l' amertume , les remords de la conscience, la complaintes (lui est parti ,elle a survecu).
Le livre va partir demain matin le 10 pour la France pays de Marcelline Loridan- Ivens et arrivera aux mains de C-Maupin.

Bien reçu ! Merci Aigliz et Jemlire.

Difficile de noter un tel livre.

Chaque livre que je lis sur ce sujet m'apporte un éclairage nouveau sur un point ou un autre.
Dans celui-ci j'ai été frappée par la "culpabilité" de l'auteur qui se reproche de n'avoir rien tenté pour sauver son amie Françoise. C'est effrayant de constater que les nazis ont tellement déshumanisé leurs victimes qu'elles en arrivent à éprouver de la honte ou de la culpabilité.
J'ai également trouvé fort bien présenté le désarroi des survivants à leur arrivée à Paris et le manque d'écoute qu'ils ont trouvé, une des raisons sans doute du silence qu'ils ont longtemps gardé.
J'ai apprécié le dossier final, parfaitement clair et montrant bien chronologiquement les différentes étapes de la déportation, puis de la reconnaissance de la Shoah.

Gérard l'a lu

Part ce jour (18 octobre) vers la lectrice suivante.

Bien reçu depuis quelques jours déjà. Merci beaucoup :)

Amené au Drink Doctor pour le rendre à Jemlire

Ce livre est bien revenu en ma possession. Je suis heureuse de vous l'avoir fait connaître.

Rentré, puis reparti à la demande. C'est bien qu'il circule! Bonne lecture.