Le Premier Homme
by Albert Camus | Biographies & Memoirs | This book has not been rated.
ISBN: 2070401014 Global Overview for this book
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Registered by violetteglacee of Paris, Ile-de-France France on 10/17/2007
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Déçue parce que je m’attendais à un roman ; pas déçue puisqu’il s’agit des souvenirs de jeunesse, inachevés pour cause de décès, du petit Albert à Alger. D'autant moins déçue que c'est un livre bouleversant.
« Quand un beignet était à point, c'est-à-dire lorsque le pourtour était doré tandis que la pâte extrêmement fine du milieu devenait à la fois translucide et craquante (comme une frite transparente), il passait sa louche avec précaution sous le beignet et le tirait prestement hors de l’huile, le faisant ensuite égoutter au-dessus de la bassine en secouant trois ou quatre fois la louche […] » (ça me paraît fou, un tel pouvoir d’évocation : on le voit, le vendeur de beignets, non? Le livre regorge de ces descriptions).
C'est amplement autobiographique, c'en est presque impudique, les bas de pages sont couverts de notes indiquant les passages illisibles du manuscrit et d'annotations d'Albert Camus sur de possibles modifications. On voit l'échafaudage dont il se sert pour écrire, en quelque sorte, et c'est fascinant de constater le travail de construction qui se cache derrière ses livres à l'allure si génialement spontanée.
« Il y a en moi un vide affreux, une indifférence qui me fait mal ».
« Quand un beignet était à point, c'est-à-dire lorsque le pourtour était doré tandis que la pâte extrêmement fine du milieu devenait à la fois translucide et craquante (comme une frite transparente), il passait sa louche avec précaution sous le beignet et le tirait prestement hors de l’huile, le faisant ensuite égoutter au-dessus de la bassine en secouant trois ou quatre fois la louche […] » (ça me paraît fou, un tel pouvoir d’évocation : on le voit, le vendeur de beignets, non? Le livre regorge de ces descriptions).
C'est amplement autobiographique, c'en est presque impudique, les bas de pages sont couverts de notes indiquant les passages illisibles du manuscrit et d'annotations d'Albert Camus sur de possibles modifications. On voit l'échafaudage dont il se sert pour écrire, en quelque sorte, et c'est fascinant de constater le travail de construction qui se cache derrière ses livres à l'allure si génialement spontanée.
« Il y a en moi un vide affreux, une indifférence qui me fait mal ».