
Le Ventre de Paris
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Number 3...

Journal Entry 2 by C-Maupin from Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Ile-de-France France on Thursday, September 21, 2006
Le personnage principal de ce roman me paraît être à proprement parler l'omniprésent "ventre de Paris".
Zola le décrit à multiples reprises, sans jamais nous lasser, car le point de vue est toujours différent :
On commence évidemment avant l'aube avec l'arrivée des denrées en procession dans Paris et l'installation autour des nouvelles halles et on assiste à leur éveil.
Avec la prise de fonctions de Florent, on a des aperçus sur le fonctionnement administratif de cette entreprise gigantesque.
Les deux enfants abandonnés nous font visiter les pavillons du sous-sol à la toiture.
Claude nous permet de regarder les étals avec un oeil de peintre, les couleurs primant sur la destination utilitaire des denrées et on découvre des beautés dans des spectacles a priori écoeurants.
En ce qui concerne l'insertion de ce roman dans la série, Zola étudie un personnage de la famille a priori bien différent des précédents. Lisa nous apparaît froide et sans passion, mais l'auteur nous fait bien remarquer qu'en réalité, elle a une véritable passion pour sa tranquillité et son bonheur paisible. Elle est prête à tout leur sacrifier, sauf évidemment sa bonne conscience - élément essentiel de sa tranquillité. Elle ajoute donc l'hypocrisie aux défauts des précédents membres de la famille étudiés, mais une hypocrisie dont elle semble elle-même dupe.
Par ailleurs le roman fourmille de personnages plus ou moins importants, mais finement observés et typiques, comme Mlle Saget et Mme Lecoeur.
L'histoire est toujours dramatique et finit mal mais Zola sait alléger l'atmosphère par son ironie et ses touches d'humour (comme les négociations préludant à la réconciliation de la Normande et de Lisa).
Zola le décrit à multiples reprises, sans jamais nous lasser, car le point de vue est toujours différent :
On commence évidemment avant l'aube avec l'arrivée des denrées en procession dans Paris et l'installation autour des nouvelles halles et on assiste à leur éveil.
Avec la prise de fonctions de Florent, on a des aperçus sur le fonctionnement administratif de cette entreprise gigantesque.
Les deux enfants abandonnés nous font visiter les pavillons du sous-sol à la toiture.
Claude nous permet de regarder les étals avec un oeil de peintre, les couleurs primant sur la destination utilitaire des denrées et on découvre des beautés dans des spectacles a priori écoeurants.
En ce qui concerne l'insertion de ce roman dans la série, Zola étudie un personnage de la famille a priori bien différent des précédents. Lisa nous apparaît froide et sans passion, mais l'auteur nous fait bien remarquer qu'en réalité, elle a une véritable passion pour sa tranquillité et son bonheur paisible. Elle est prête à tout leur sacrifier, sauf évidemment sa bonne conscience - élément essentiel de sa tranquillité. Elle ajoute donc l'hypocrisie aux défauts des précédents membres de la famille étudiés, mais une hypocrisie dont elle semble elle-même dupe.
Par ailleurs le roman fourmille de personnages plus ou moins importants, mais finement observés et typiques, comme Mlle Saget et Mme Lecoeur.
L'histoire est toujours dramatique et finit mal mais Zola sait alléger l'atmosphère par son ironie et ses touches d'humour (comme les négociations préludant à la réconciliation de la Normande et de Lisa).

Journal Entry 3 by Mycena from Magny-les-Hameaux, Ile-de-France France on Wednesday, October 11, 2006
Que de descriptions autour de la nourriture ! Et tout au long du roman, les descriptions continuent, toujours différentes, que cela concerne les étalages de charcuterie, de poissonnerie, de légumes, de fromages, ou que ce soit du point de vue de l’acheteur, qui marchande, ou qui ne veut pas payer, du vendeur, ou encore par l’intermédiaire du peintre Claude Lantier.
Le livre commence par l’évasion de Florent du bagne et son arrivé avant l’aube dans Paris, sur un chariot de nourriture, pour faire l’ouverture des Halles. Le livre finit par une belle journée ensoleillée sur les Halles, alors que Florent repart pour le bagne.
Et entre cette évasion et ce retour, le roman se passe aux Halles, plein de petites histoires de voisinages, avec toujours la méchanceté et la médiocrité des intervenants. Et finalement, c’est bien les Halles qui, après avoir accepté laborieusement Florent, le rejettent et le renvoient au bagne en le dénonçant de façon anonyme.
Le livre commence par l’évasion de Florent du bagne et son arrivé avant l’aube dans Paris, sur un chariot de nourriture, pour faire l’ouverture des Halles. Le livre finit par une belle journée ensoleillée sur les Halles, alors que Florent repart pour le bagne.
Et entre cette évasion et ce retour, le roman se passe aux Halles, plein de petites histoires de voisinages, avec toujours la méchanceté et la médiocrité des intervenants. Et finalement, c’est bien les Halles qui, après avoir accepté laborieusement Florent, le rejettent et le renvoient au bagne en le dénonçant de façon anonyme.

Dans ce troisième tome de la série des Rougon-Macquart, ce sont les Halles de Paris qui sont le lieu et (presque) le personnage principal : c'est au milieu de ce temple de la nourriture que se place Zola pour décrire cette espèce d'arrogance et d'hypocrisie de la bourgeoisie, représentée par Lisa surtout : lorsque son beau-frère Florent revient du bagne où il avait été déporté pour une affaire politique, elle l'accueillera avec toute l'honnêteté et l'amabilité dont elle se pense pourvue. Elle poussera même la bonne conscience à lui proposer la part d'héritage qui lui revient. Mais on ne dérange pas cette bonne conscience-là sans prendre de risques. Lisa veut bien accueillir mais elle ne supportera pas que soit mis en péril - même indirectement - son confort. Ne pas être dérangée dans ce à quoi elle estime avoir droit. Sans faire d'éclat, sans coup de sang, elle se débrouillera pour conserver son petit bonheur tranquille.
Au-delà de cette intrigue autour de Lisa et de Florent, se croisent et décroisent des personnages au détour des rues des Halles : hypocrisies, commérages.... et toujours partout ces Halles qui palpitent, qui sont pour Claude Lantier un gigantesque tableau vivant. Des poissons aux volailles, des fleurs aux fruits, des caves aux toits, Zola nous décrit tour à tour coins et recoins d'un lieu qui submerge les sens.
Au-delà de cette intrigue autour de Lisa et de Florent, se croisent et décroisent des personnages au détour des rues des Halles : hypocrisies, commérages.... et toujours partout ces Halles qui palpitent, qui sont pour Claude Lantier un gigantesque tableau vivant. Des poissons aux volailles, des fleurs aux fruits, des caves aux toits, Zola nous décrit tour à tour coins et recoins d'un lieu qui submerge les sens.

Même procédé narratif : un nouveau personnage, Florent, ouvre et ferme le roman, du bagne au bagne, enpassant par Les Halles , i.e. Le ventre de Paris.
Affrontement entre les Gras et Les Maigres, les Gras tenant le haut du pavé feront tout pour y rester, même trahir un membre de sa propre famille.
Un petit bijou que ce récit où toutes les nourritures nous sont offertes à foison avec profusion de détails et d'images, toutes plus parlantes les unes que les autres. On va de description en description, l'action s'en trouve bien souvent suspendue à des moments cruciaux et pourtant on ne s'ennuie à aucun moment, tant on a à voir, à humer, à entendre et surtout à se régaler!
Affrontement entre les Gras et Les Maigres, les Gras tenant le haut du pavé feront tout pour y rester, même trahir un membre de sa propre famille.
Un petit bijou que ce récit où toutes les nourritures nous sont offertes à foison avec profusion de détails et d'images, toutes plus parlantes les unes que les autres. On va de description en description, l'action s'en trouve bien souvent suspendue à des moments cruciaux et pourtant on ne s'ennuie à aucun moment, tant on a à voir, à humer, à entendre et surtout à se régaler!

Miam miam...il donne faim ce roman, tout cet amas de victuailles décrit dans les moindres détails : formes, couleurs, odeurs (bonnes ou moins bonnes...!! quand je dis moins bonnes, je pense aux fromages en particulier ou à la charcutaille, surtout la confection du boudin ! beurk!)
Un sacré trio de pipelettes que Melle Saget, la Sariette et Mme Lecoeur, qui se délectent toutes 3 des commérages et y prennent un plaisir jouissif : inventer, déformer, amplifier, répéter...un comportement tout à fait détestable quoi !!
J'ai bien aimé les périgrinations de Cadine et Marjolin et puis aussi Claude, le peintre, que je connais déjà pour avoir lu L'Oeuvre il ya quelques années...
Un sacré trio de pipelettes que Melle Saget, la Sariette et Mme Lecoeur, qui se délectent toutes 3 des commérages et y prennent un plaisir jouissif : inventer, déformer, amplifier, répéter...un comportement tout à fait détestable quoi !!
J'ai bien aimé les périgrinations de Cadine et Marjolin et puis aussi Claude, le peintre, que je connais déjà pour avoir lu L'Oeuvre il ya quelques années...

J'ai beaucoup aimé ce troisième tome de la série des Rougon-Macquart ! Même si j'avoue que j'ai eu du mal à retrouver ka parenté de Lisa après 1 mois d'arrêt de lecture :)
La description des Halles est vraiment interessante, et me fais regretter que ce haut lieu de la vie parisienne ne soit plus aujourd'hui un temple de la nourriture mais un refuge de la mode...
Je vais essayer de trouver le quatrième tome dès que possible !
La description des Halles est vraiment interessante, et me fais regretter que ce haut lieu de la vie parisienne ne soit plus aujourd'hui un temple de la nourriture mais un refuge de la mode...
Je vais essayer de trouver le quatrième tome dès que possible !

23.01.07
Une bien belle métaphore que ce "ventre de Paris" pour décrire les Halles de la capitale. Ces Halles qui donnent leur titre au roman et qui, en définitive, constituent le "personnage" central de l'histoire. Ces Halles qui ingurgitent, absorbent, digèrent et rejettent finalement Florent, sorti du bagne quand on ouvre le livre et sur le point d'y retourner quand on le referme : la boucle est bouclée. Ces Halles encore, au cœur desquelles circulent aussi bien les marchandises (les descriptions des différents pavillons des Halles sont absolument succulentes !) que les commérages (Madame Lecœur, la Sarriette et Mademoiselle Saget ne sont-elles point redoutables ?), et où naît et s'entretient le perpétuel affrontement entre les Gras et les Maigres. Dans tout le roman, Zola a le souci du détail vrai et c'est un vrai régal !
Une bien belle métaphore que ce "ventre de Paris" pour décrire les Halles de la capitale. Ces Halles qui donnent leur titre au roman et qui, en définitive, constituent le "personnage" central de l'histoire. Ces Halles qui ingurgitent, absorbent, digèrent et rejettent finalement Florent, sorti du bagne quand on ouvre le livre et sur le point d'y retourner quand on le referme : la boucle est bouclée. Ces Halles encore, au cœur desquelles circulent aussi bien les marchandises (les descriptions des différents pavillons des Halles sont absolument succulentes !) que les commérages (Madame Lecœur, la Sarriette et Mademoiselle Saget ne sont-elles point redoutables ?), et où naît et s'entretient le perpétuel affrontement entre les Gras et les Maigres. Dans tout le roman, Zola a le souci du détail vrai et c'est un vrai régal !