Ce livre remplace la copie enregistrée à l'origine par KarinAlyssa.

Que dire après la lecture d'un tel livre? On est envahi par un sentiment d'horreur absolue, bien sûr, face à la folie humaine et aux tueries d'une cruauté inimaginable. Mais on ressent surtout de la honte et du dégoût, honte d'appartenir à ce monde occidental qui a laissé faire, qui a laissé massacrer sans jamais intervenir, démontrant un mépris total pour les africains en général et les Rwandais en particulier. Qui plus est, les puissances internationales ont montré une complaisance totale face à la corruption et aux trafics en tous genres (notament la revente de préservatifs qui devaient normalement être distribués gratuitement par les ONG). Et que dire des médecins étrangers qui utilisaient les malades du sida comme des "animaux de laboratoires"? Le plus terrible est que je reste persuadée qu'ils continuent à faire de même sur tout le continent africain de nos jours. Comme le dit un des personnages du livre à une coopérante étrangère: "vous n'avez pas l'impression, des fois, que vous vivez de notre mort?"

L'écriture de Gil Courtemanche est comme une lame qui entaille, restituant de façon plus que saisissante l'horreur humaine absolue. Comme le dit si bien Jean-Paul Dubois du Nouvel Observateur, ce livre est "exceptionnel, douloureux pour l'esprit, accablant pour l'espèce [...] un univers où le jour ne se lève plus."

Liens d'intérêt:
* Un site pour ne jamais oublier le génocide.
* Réécouter l'émission "2000 ans d'histoire" de France Inter, consacrée le 03 janvier 2006 au génocide rwandais.
* Le rôle d'Agathe Habyarimana
* Le site afrik.com
* Articles du Monde Diplomatique consacrés au Rwanda.
* L'adaptation cinématographique du livre, qui devrait sortir en Mai 2006.
* Autres films ayant pour sujet le génocide rwandais, notamment l'excellent Hotel Rwanda.

Présentation de l'éditeur:
" A cette heure précise où les buses s'installent autour de la piscine, les parachutistes français, dans leurs transats de résine, se donnent des airs de Rambo, des coopérants québécois rivalisent de rires bruyants avec des coopérants belges. En ce dimanche tranquille, un ancien ministre de la justice se livre à d'intenses exercices d'échauffement sur le tremplin, quelques carcasses rondouillettes ou faméliques troublent l'eau, et Valcourt, qui note ces observations, les marmonne, souvent avec rage, parfois avec tendresse, mais toujours ostensiblement. ". Bernard Valcourt, journaliste revenu de tout, de la famine en Ethiopie à la guerre au Liban, se rend au Rwanda pour une bien futile et utopique mission, mettre sur pied un service de télévision libre. Il y découvre un pays ravagé par la misère, la corruption, le sida, et l'amour au travers de Gentille, une Hutue aux traits fins de Tutsie. Et, tandis que la petite colonie occidentale se détend au bord de la piscine à Kigali, un peuple sombre dans la folie exterminatrice.

Pour vous inscrire, envoyez moi un PM!

Ordre d'envoi:
1) aunt-sophie, Canada
2) brumeal/Eidole, Montpellier
3) mop1, Saint-Rémy-lès-Chevreuse
4) elisala, Créteil
5) TofLaBeuze, Paris
6) pouniette, Paris
7) aaudrey2, Colmar
8) DonaJuana, Rognac
9) icila, Nantes**le livre est ici**

Envoyé aujourd'hui à aunt-sophie au Canada. Bonne lecture!

Reçu aujourd'hui! Je vais essayer de le lire au cours de la prochaine semaine!

L'an dernier, la lecture du livre du lieutenant-général Dallaire, qui dirigeait la force de l'ONU au Rwanda (J'ai serré la main du diable : La faillite de l'humanité au Rwanda) m'avait donné des cauchemars pendant des semaines... Je suis surprise que ce livre n'ait pas eu le même effet. Il m'a tout autant révoltée, en tout cas. D'autant plus que Gil Courtemanche a une plume magnifique - cela ne rend que la description des atrocités plus acérée, plus poignante, cela ne fait que renforcer notre sentiment de honte envers notre société.

Un livre à lire absolument. Merci de nous en avoir donné l'occasion!

Je vais le poster à brumeal demain matin.

Reçu aujourd'hui, merci!

Fini il y a quelques jours...
Un livre bien écrit, qui décris de façon poignante les horreurs du génocide, la haine, la souffrance... et l'inactivité des occidentaux face à ce massacre. J'en suis resortie révoltée (et je le suis encore).

Part demain chez mop1!

Bien reçu, merci Eidole et Chich.

Un livre poignant où l’horreur s’installe petit à petit.
Des phrases coup de poing, par exemple :
« Il faut dix mille morts africaines pour faire sourciller un Blanc, même s’il est progressiste. »
On se rend compte que trop d’information tue l’information. Il faut une horreur insoutenable pour percer l’indifférence générale



Gérard l'a lu et est d'accord avec les commentaires précédents

Il part demain (11 septembre) chez Elisala

merci mop1, bien reçu!
(un livre sur le Rwanda écrit par un Québécois, accompagné par des bêtises de Cambrai, et une carte d'Auvergne) ;-)

Quel témoignage! Quelle horreur! ou plutôt quelles horreurs!
moi aussi je ressens de la honte par rapport à cette histoire: honte de ne pas avoir su, de ne pas avoir réalisé, de faire partie d'une telle société, blanche ou noire, capable d'assassiner sur une simple couleur de peau ou hérédité quelconque, et de fermer les yeux, pour une raison que je ne comprends toujours pas...
je citerai ceci: "Si les méthodes paraissaient aussi inhumaines, si les assassins tuaient avec une telle sauvagerie, ce n'est pas qu'ils agissaient dans l'improvisation et le délire, c'est tout simplement qu'ils étaient trop pauvres pour construire des chambres à gaz."

tiens, tiens, je viens de découvrir ce livre sur ma PAL...

Un livre horrible dont on ne sort pas indemne... même avant le génocide, rien que les ravages du SIDA font mal quand on découvre ces gens qui sont atteints et qui continuent à coucher à droite à gauche, par oubli, par déchéance ou même volontairement. Et puis ensuite, ces actes ou même ces mots racistes qui se multiplient deviennent insupportables : être Hutu ou être Tutsi, avoir le visage "gros" ou "fin", être plus ou moins intelligent que l'autre, détermine dans quel camp chacun se place, et si on a le droit de vie ou non...
On aurait tort de croire que ça n'arrive qu'aux autres, chez nous aussi, on classe les ethnies par leur physique et on y accroche des préjugés aussi facilement qu'au Rwanda...

Passé à Pouniette lors du meetup...

récupéré lors du dernier meet up

Une histoire magnifique, un livre époustouflant et triste. La vie quoi.

RELEASE NOTES:

Reçu aujourd'hui !
Merci à Chich, à ceux qui ont acheminé le ring, notamment Pouniette que je remercie pour les petits bonbons... Malheureusement un mini-carambar a eu l'idée de fondre entre la dernière page et la couverture... J'ai réussi à l'ôter mais il reste une marque un peu collante... Miam, pourtant.

A bientôt pour mes impressions de lecture.

06/7/2007
Un roman-document bouleversant.
Les premières pages sont écrites d'une plume tremblante de rage, cela se sent, puis le ton s'apaise avec la progression de l'amour entre Gentille et Valcourt, alors même que les signes d'un génocide inévitable sont déjà opérants. Le scandale des comportements irresponsables et désinformants face au SIDA et celui de l'ingérence occidentale parasite, je les connaissais et pas que dans le cas du Rwanda. Mais j'avoue avoir été pantoise d'un petit détail, à côté de tant d'horreurs, de tragédies dénoncées dans le livre, celui des 200000 francs donnés par la France à la veuve du Président Agathe Habyarimana, et l'asile aux 30 membres de leur famille, France qui sait se transformer en terre d'accueil pour les assassins fuyant la justice de leur pays, sans compter ses sous.
Je suis sidérée également de l'archarnement, du déchaînement de cruauté à l'égard des femmes. D'où cela vient-il ?
Je me souviens d'une émission de radio qui serait un bon épilogue à ce roman. Une femme expliquait qu'à l'exemple de l'Afrique du Sud, le pardon général avait été décrété au Rwanda, sans tenir compte des difficultés qu'il pouvait y avoir à regarder aller et venir votre voisin que vous avez vu de vos propres yeux couper en morceaux vos parents et vos frères et soeurs.

J'ai vu cette bibliographie sur un blog de lectures.

RELEASE NOTES:

Etant la dernière du ray, je l'avais tranquillement laissé à l'ABC d'Aix en juillet... avant de connaître l'inscription récente d'Icila.
Miraculeusement récupéré, il reprend son chemin vers la suivante.

Désolée, je l'ai posté avec un peu de retard cet après-midi.

Bien reçu en ce septembre ensoleillé. Merci !

L'actualité nous confirme que les intérêts financiers mélés à la bêtise engendreront toujours de pareilles situations...