Djamilia

by Tchinghiz Aïtmatov | Literature & Fiction |
ISBN: 2070426203 Global Overview for this book
Registered by wingover-the-moonwing of Lausanne, Vaud Switzerland on 8/31/2004
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Journal Entry 1 by wingover-the-moonwing from Lausanne, Vaud Switzerland on Tuesday, August 31, 2004
Traduit du kirghiz par A. Dimitrieva et Louis Aragon. Préface de Louis Aragon, qui dit que c''est la plus belle histoire d'amour du monde.

Journal Entry 2 by wingover-the-moonwing from Lausanne, Vaud Switzerland on Friday, October 8, 2004
Une belle histoire, c'est vrai, très sensuelle, très pudique. J'ai été séduite. D'autant plus que je viens d'apprendre que j'ai des parents lointains kirghiz...

Le narrateur, un jeune garçon, beaux-frère de Djamilia, deviendra peintre. Dans ce passage il décrit comment l'ouvrier Danïiar, le solitaire, le secret, le taciturne, se révèle:
"Danïiar reprit son chant. D'abord il était toujours aussi timide, mal assuré, mais peu à peu la voix prit de la force, emplit le défilé, alla éveiller l'écho dans les rochers lointains.
Ce qui me surprenait le plus, c'était la passion, l'ardeur dont était saturée la mélodie même. Je ne savais comment appeler cela, et même aujourd'hui je ne le sais pas encore, ou plus exactement je ne puis distinguer, si c'était seulement la voix ou quelque chose d'autrement important qui sortait du coeur même de l'homme, quelque chose de tel que ce fût capable de tirer d'autrui une semblable émotion, capable d'animer les plus secrètes pensées.
S'il m'était possible, fût-ce dans une mesure quelconque, de reproduire la chanson de Danïiar! En elle, il n'y avait presque pas de mots, elle ouvrait sans mots la grande âme humaine. Ni avant cela, ni depuis, jamais je n'a entendu chanson pareille: elle ne ressemblait ni aux chansons kazakh, ni au chansons kirghiz mais il y avait en elle des unes et des autres. La musique de Danïiar comportait en elle toutes les meilleures mélodies des deux peuples frères et les fondait en une seule chanson impossible à répéter. C'était une chanson des monts et des steppes, tantôt qui s'envolait sonore comme les monts kirghiz et tantôt s'étendait sans entrave comme la steppe kazakh.
... Nous marchions déjà dans la steppe par un chemin foulé, mou, et le chant de Danïiar se développait maintenant avec ampleur, des mélodies toujours nouvelles prenaient la relève l'une de l'autre, avec une surprenante souplesse. Etait-il donc si riche? Que lui était-il arrivé? Comme s'il n'avait fait qu'attendre son jour, son heure!...
C'était un homme profondément amoureux. Et amoureux il l'était, je le sentais bien, pas seulement d'un autre être humain: il s'agissait là de je ne sais quel amour tout autre, d'un énorme amour, de la vie, de la terre. Oui, il cachait en lui cet amour, sa musique, il en vivait. Un homme indifférent n'eût pas pu chanter ainsi, quelle que fût la voix qu'il possédait.
Quand, semblait-il, le dernier écho de la chanson s'éteignait, le nouvel élan palpitant qu'elle prenait semblait réveiller la steppe somnolente. Et celle-ci écoutait avec gratitude le chanteur qui la couvrait des caresses d'un chant familier. Dans un ample courant de rêverie, les blés mûrs, bleus, ondulaient dans l'attente de la moisson, et des taches de lumière d'avant l'aube traversaient les champs en courant. La puissante foule de vieux saules au moulin faisait un frou-frou de feuilles, au-delà du ruisseau achevaient de brûler les feux d'un camp champêtre, et je ne sais qui, comme un ombre, sans bruit gambadait au-dessus de la rive, tantôt disparaissant dans les jardins, tantôt resurgissant. Le vent apportait de là-bas la senteur des pommes, les miels chauds du maïs en fleur comme un lait qu'on vient de traire, et le souffle tiède des fumiers séchés.
...Et soudain, sur la note la plus haute, la plus résonnanite, Danïiar interrompit sa chanson, et, d'un hululement, il mit ses chevaux au galop. Je croyais que Djamilia allai aussi se précipiter derrière lui, mais elle ne bouga point. Comme elle était assise, la tête penchée sur l'épaule, ainsi demeura-t-elle, comme si elle continuait à prêter l'oreille à des sons qui ne s'étaient pas refroidis, flottant quelque part dans l'air."

Released on Friday, October 29, 2004 at about 6:00:00 AM BX time (GMT-06:00) Central Time (US & Canada) at Centre-ville (Palud-Riponne-Château-Cathédrale) in Lausanne, Vaud Switzerland.

RELEASE NOTES:

Au musée de la Riponne, quelque part au rez-de-chaussée*, pour le mini MBC
*A côté de l'ascenseur, derrière la boutique

Journal Entry 4 by wingAnonymousFinderwing on Tuesday, March 29, 2005
à la piscine de Monrepos (Lausanne)...
Jolie histoire, mais pas d'enthousiasme.

CAUGHT IN LAUSANNE VAUD SWITZERLAND

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