Dans mon coeur à jamais
4 journalers for this copy...
Des échos de la guerre russo-finlandaise... jusqu'en Arménie soviétique.
Une enfant dans un patelin avec des vaches et des poules. La vie locale. Des adultes parlant entre eux et les enfants ne doivent pas entendre. Une douleur fantôme. Chaud en été, intenable même dans la maison.
Histoires d'enfants, de grands-parents, avec en arrière-plan des échos de 1915. Les cris d'une femme violée par les Ottomans. Et une fille qui se baigne en rivière et dit avoir vu "un dauphin" (dans une rivière arménienne ? seulement les enfants peuvent le croire, trop beau) Rêve, jeux d'enfants, rebouteuse, et une pauvreté matérielle marquée dans des patelins où on a son ardoise chez l'épicier, des gens crevant de froid. D'ailleurs je crois qu'à l'ère soviétique les deux Respubliki les plus pauvres ont été l'Arménie et le Tadjikistan (Arminskaïa + Tadzhikskaïa SSR).
Une enfant dans un patelin avec des vaches et des poules. La vie locale. Des adultes parlant entre eux et les enfants ne doivent pas entendre. Une douleur fantôme. Chaud en été, intenable même dans la maison.
Histoires d'enfants, de grands-parents, avec en arrière-plan des échos de 1915. Les cris d'une femme violée par les Ottomans. Et une fille qui se baigne en rivière et dit avoir vu "un dauphin" (dans une rivière arménienne ? seulement les enfants peuvent le croire, trop beau) Rêve, jeux d'enfants, rebouteuse, et une pauvreté matérielle marquée dans des patelins où on a son ardoise chez l'épicier, des gens crevant de froid. D'ailleurs je crois qu'à l'ère soviétique les deux Respubliki les plus pauvres ont été l'Arménie et le Tadjikistan (Arminskaïa + Tadzhikskaïa SSR).
Avec des histoires de pogroms entre Azéris et Arméniens, ce roman, lu maintenant, arrive peu après la reconquête du Karabagh (Karabakh) par l'Azerbaïdjan en 2023. Des gens obligés de fuir, d'être menés ailleurs par le pouvoir alors soviétique, voilà la part la plus sombre de ce livre: Gandja (alors appelée Kirovabad) est désormais trop dangereuse pour sa communauté arménienne...
Heureusement d'autres aspects demeurent. La fille qui découvre que les liens du sang ne sont pas tout. Qu'on peut aimer les enfants d'un, d'une, d'autres comme les siens. Tout n'est pas perdu.
"L'amour, c'est tout. C'est la seule et unique vraie raison de vivre. Tu es encore trop petite, tu ne sais rien de la vie. Mais plus tard, tu me comprendras. Alors retiens mes paroles: l'amour c'est la seule vraie raison de vivre."
Heureusement d'autres aspects demeurent. La fille qui découvre que les liens du sang ne sont pas tout. Qu'on peut aimer les enfants d'un, d'une, d'autres comme les siens. Tout n'est pas perdu.
"L'amour, c'est tout. C'est la seule et unique vraie raison de vivre. Tu es encore trop petite, tu ne sais rien de la vie. Mais plus tard, tu me comprendras. Alors retiens mes paroles: l'amour c'est la seule vraie raison de vivre."
Entre résilience, amour, solidarité, tout en s'imaginant ce que préparent les femmes de ce pays d'Orient, l'Arménie, dans leurs cuisines, voilà bien un roman qui a le pouvoir de nous transporter. Beaucoup aimé. Une fille - qui veut qu'on l'appelle "fillette" sans utiliser son prénom - dit au simplet d'écouter l'eau de la rivière en collant son oreille contre le garde-fou du pont. Un garde-fou pour un simplet, lequel n'est pas toujours bègue. Et si les spectres de l'horreur ne sont pas loin (1915, puis des pogroms anti-arméniens à Kirovabad, Azerbaïdjan, une ville devenue de nos jours Gandja, et un proche déporté qui a ensuite fait la guerre dans la neige en Carélie) il y a toujours qqn.e pour aimer, sauver, s'attacher même à une poule, raconter quelque histoire et aider à faire tenir ensemble sans que tout se disloque la petite communauté de la ville de Berd. Vaille que vaille, malgré les pénuries, l'hiver, les peurs réelles ou imaginaires, l'enfance existe encore, les grands-parents également, et au pire on va trouver la guérisseuse. Le soviétisme là-dedans ? Juste des miliciens, des cours de russe et l'histoire d'un ancien zek (détenu) revenu de la guerre contre la Finlande (autant dire: au bout du monde, vu du Petit Caucase).
Journal Entry 5 by souram at Restaurant pizzeria Bella Vita in Lausanne, Vaud Switzerland on Monday, December 4, 2023
Released 1 yr ago (12/5/2023 UTC) at Restaurant pizzeria Bella Vita in Lausanne, Vaud Switzerland
WILD RELEASE NOTES:
Il ne t'est jamais donné de rêve sans le pouvoir de le réaliser. (Richard Bach)
un retour littéraire dans un pays qui m'a plu
Un livre qui touche le coeur et qui a réveillé beaucoup de souvenirs: le lavash que j'ai vu préparer et cuire dans un four souterrain comme une trappe vers l'enfer (mais si délicieux), les bouquets d'herbes fraîches qui se trouvent sur toutes les tables, qu'on enroule dans une crêpe ou le pain, le tuf rouge et lisse utilisé pour la construction des nouveaux bâtiments, les cheveux en nattes serrées, l'histoire tissé dans les tapis. Un pays qui n'a pas oublié ses traditions, un pays croyant, lourd de souffrances, où les stands des fleuristes restent ouverts jusqu'à minuit.
Je ne sais quelle photo choisir alors voici un lien vers mon reportage:
https://www.flickr.com/photos/overthemoon/albums/72157708811179002/
Je ne sais quelle photo choisir alors voici un lien vers mon reportage:
https://www.flickr.com/photos/overthemoon/albums/72157708811179002/
Journal Entry 8 by over-the-moon at Restaurant pizzeria Bella Vita in Lausanne, Vaud Switzerland on Tuesday, April 2, 2024
Released 9 mos ago (4/2/2024 UTC) at Restaurant pizzeria Bella Vita in Lausanne, Vaud Switzerland
WILD RELEASE NOTES:
il poursuit sa route
Attrapé à la rencontre mensuelle. Etait sur ma liste de souhaits.
Un coup de cœur.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman et ses protagonistes. La plume évocatrice de l'autrice, la sensibilité qui émane du récit, sa poésie et son rendu de l'environnement m'ont charmée.
Sans oublier que ce roman éclaire sur les évènements politiques que connait la région ; discret devoir de mémoire de la part de l'autrice.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman et ses protagonistes. La plume évocatrice de l'autrice, la sensibilité qui émane du récit, sa poésie et son rendu de l'environnement m'ont charmée.
Sans oublier que ce roman éclaire sur les évènements politiques que connait la région ; discret devoir de mémoire de la part de l'autrice.
Journal Entry 11 by Ydam21 at Restaurant pizzeria Bella Vita in Lausanne, Vaud Switzerland on Tuesday, June 4, 2024
Released 7 mos ago (6/4/2024 UTC) at Restaurant pizzeria Bella Vita in Lausanne, Vaud Switzerland
WILD RELEASE NOTES:
Pour la rencontre mensuelle ; en pensant à Menelwe et Pabulophobia
Ce livre a fait une étape chez moi. Je vous le confie, son voyage continue entre vos mains.
Bienvenue dans le monde du bookcrossing et bonne lecture !
Ce livre a fait une étape chez moi. Je vous le confie, son voyage continue entre vos mains.
Bienvenue dans le monde du bookcrossing et bonne lecture !
Merci d’avoir pensé à moi pour ce livre, Ydam21! Je le proposerai à Pabulophobia, qui est allée plusieurs fois en Arménie, après ma lecture.