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Libération par un ancien lecteur de la série des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol qui a en outre lu "L'Eau des Collines" du même. J'ai eu une époque pagnolesque influencée au départ par des extraits de textes abordés à l'école primaire: des passages de ce livre-ci, et également l'histoire du bateau qui a une hélice trop puissante pour lui (Panisse, Monsieur Brun...) Après la primaire, j'ai enchaîné les lectures de "poche" de Pagnol que nous avions à la maison, y compris Le Temps des amours lu en vacances d'été dans le Gargano en juillet 1980. Une photo l'atteste: j'ai été visé sur un balcon-terrasse près de Rodi alors que je lisais ce livre Le Temps des amours, exemplaire à couverture rouge vif, dans une lumière de fin de journée. Et alors que de façon inhabituelle dans la gouvernance familiale, ma mère montra cette photo (dans l'album ? je crois que oui) à une amie, Madame J'ai-Pied, et à la fille de celle-ci, Miss Griotte, cette dernière en voyant le cliché (on m'y voit avec ma soeur debout près de moi qui suis assis) a déclaré: "La fille à côté de toi je croyais que c'était ta bonne amie." Mais non, c'était ma soeur. Je cite l'expression bonne amie qui a hélas disparu, warum, porque, je ne trouve pas que meuf soit mieux (au contraire). Je ne me rappelle pas les détails de cette séance photos d'été, étions-nous allés chez J'Ai-Pied, en périphérie de Genf, à l'orée d'un bois ? Avec l'album de photos ? Là-bas au "château" de la mère J'Ai-Pied ? Possible. La grand-mère de Griotte (mais était-ce la mère de J'Ai-Pied ou celle du père de Griotte ? là je n'ai pas de clou, pas de certitude) aurait pu être présente également. Elle vivait d'habitude à Landecy (Bardonnex) ou à Bardonnex-village (?) pour autant que ma mémoire n'ait pas émigré à Joué-lès-Tours.

Madame J'Ai-Pied... Je la revêts de ce sobriquet parce qu'elle déclara un jour mémorable: "Je sais nager, mais seulement où j'ai pied". (Où j'ai mon fond, littéralement, mais je n'ai plus entendu j'ai ou pas mon fond depuis 40 ans au moins.) Selon J'Ai-Pied, les drapeaux rouges hissés sur les plages pouvaient servir à avertir d'une prolifération de méduses.

Il ne t'est jamais donné de rêve sans le pouvoir de le réaliser. (Richard Bach)


Ah ce livre de souvenirs d'enfance de Pagnol a toute une histoire (pas cet exemplaire mais le titre): j'ai lu les souvenirs de Marcel Pagnol vers 1978 disons entre 1978 et 1980, de douze à quatorze ans. A l'école primaire (avant mai-juin 1978 de toute façon) nous lûmes le passage du Château de ma mère où la mère du narrateur effrayée par une tondeuse de coiffeur jette l'objet "malfaisant" dans un puits. "La réaction de ma mère fut très vive", note sobrement le narrateur. Ailleurs, il est question de Pique-Bouffigue, guérisseur spécialiste des ampoules aux pieds. Un jeune a mis un bouton de culotte dans une chaussure pour avoir une ampoule et espérer se faire réformer. Mais Pique-Bouffigue l'a réparé et il a dû partir sous les drapeaux bleu-blanc-rouge. Au début de l'école secondaire (encore dans l'obligatoire) septembre 1978 nous dûmes remplir un questionnaire sur divers sujets, p. ex. sur nos lectures. J'indiquai Marcel Pagnol, ce qui fit grogner un élève qui avait louché sur les feuilles des autres. J'ignore si révéler avoir lu Pagnol à 12 ans a eu un impact sur ma perception par les profs de cette année scolaire 1978-1979.