L'Iris sauvage
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Louise Glück compte depuis longtemps parmi les voix majeures de la poésie contemporaine outre-Atlantique. Son œuvre, née de l’expérience et de la voix d’une femme, traverse le féminin tout en lui résistant car la biographie, quand elle a eure dans ses poèmes, ne subsiste que comme trace : l’événement, déjà passé au tamis du langage, laisse place à sa profondeur, à son interprétation, à l’interrogation.
Le jardin où l’on croise furtivement John, un mari qui cultive des plants de tomates, ou encore un fils, Noah, prend ainsi dans L’iris sauvage une dimension biblique et mythologique pour finalement devenir l’espace imaginaire où se déploie une vaste polyphonie. Louise Glück y fait entendre à la fois la voix des fleurs interpellant leur Créateur, celle de ce même Créateur se penchant sur sa Création, et la voix humaine questionnant sa propre finitude, notamment par un regard distancié sur la vie quotidienne. Dans cette chambre d’échos métaphysique, on trouvera portée à son comble une poétique de la renaissance qui est au cœur de l’œuvre glückienne.
Par une écriture qui emploie le langage de tous les jours, sublimé par le travail du vers et par les multiples résonances au sein des poèmes, où précision, coupes abruptes, ellipses tendent à souligner l’acuité de sa vision, Louise Glück parvient à dire la beauté tragique de toute vie sur terre, le temps d’une floraison.
Ce recueil d’une originalité incomparable, à la composition parfaite, a été récompensé du prix Pulitzer de poésie à sa parution en 1992 et a marqué un tournant décisif dans l’œuvre de Louise Glück.
Le jardin où l’on croise furtivement John, un mari qui cultive des plants de tomates, ou encore un fils, Noah, prend ainsi dans L’iris sauvage une dimension biblique et mythologique pour finalement devenir l’espace imaginaire où se déploie une vaste polyphonie. Louise Glück y fait entendre à la fois la voix des fleurs interpellant leur Créateur, celle de ce même Créateur se penchant sur sa Création, et la voix humaine questionnant sa propre finitude, notamment par un regard distancié sur la vie quotidienne. Dans cette chambre d’échos métaphysique, on trouvera portée à son comble une poétique de la renaissance qui est au cœur de l’œuvre glückienne.
Par une écriture qui emploie le langage de tous les jours, sublimé par le travail du vers et par les multiples résonances au sein des poèmes, où précision, coupes abruptes, ellipses tendent à souligner l’acuité de sa vision, Louise Glück parvient à dire la beauté tragique de toute vie sur terre, le temps d’une floraison.
Ce recueil d’une originalité incomparable, à la composition parfaite, a été récompensé du prix Pulitzer de poésie à sa parution en 1992 et a marqué un tournant décisif dans l’œuvre de Louise Glück.
J'ai adoré plonger dans ce recueil de poèmes particuliers où les paraboles jouent à côté des métaphores et des envolées à la fois lyriques et végétales. Un recueil surprenant qui interroge la place du Sacré et des croyances dans notre vie, plus comme questionnements que comme piliers, où l'inconstance de la vie, du temps qui passe, des premiers émois au deuil sont abordés de manière simple pour toucher plus profondément le lecteur.
Ce livre m'a permis de découvrir cette grande poétesse que je ne connaissais pas.
Ce livre m'a permis de découvrir cette grande poétesse que je ne connaissais pas.
Fin de l'hiver
Au-dessus du monde immobile, un oiseau solitaire appelle
à son réveil parmi les branches ébène.
Vous vouliez naître : je vous ai laissés naître.
Quand ma peine a-t-elle une seule fois
contrarié vos plaisirs ?
Plongeant
à la fois dans les ténèbres et la lumière,
affamés de sensations
comme si vous étiez une sorte de nouvelle chose, à vouloir
vous exprimer,
tout éclat, et vivacité,
ne pensant pas une seule seconde
que cela vous coûterait quoi que ce soit,
n'imaginant pas une seule seconde le son de ma voix
comme une chose qui ne fasse partie de vous -
vous ne l'entendrez pas dans l'autre monde,
jamais clairement,
ni dans l'appel de l'oiseau, ni dans le cri de l'homme,
ni dans le son clair, seulement
dans l' écho persistant
de tout son signifiant au revoir, au revoir -
la seule ligne continue
qui nous lie l'un à l'autre.
Au-dessus du monde immobile, un oiseau solitaire appelle
à son réveil parmi les branches ébène.
Vous vouliez naître : je vous ai laissés naître.
Quand ma peine a-t-elle une seule fois
contrarié vos plaisirs ?
Plongeant
à la fois dans les ténèbres et la lumière,
affamés de sensations
comme si vous étiez une sorte de nouvelle chose, à vouloir
vous exprimer,
tout éclat, et vivacité,
ne pensant pas une seule seconde
que cela vous coûterait quoi que ce soit,
n'imaginant pas une seule seconde le son de ma voix
comme une chose qui ne fasse partie de vous -
vous ne l'entendrez pas dans l'autre monde,
jamais clairement,
ni dans l'appel de l'oiseau, ni dans le cri de l'homme,
ni dans le son clair, seulement
dans l' écho persistant
de tout son signifiant au revoir, au revoir -
la seule ligne continue
qui nous lie l'un à l'autre.
Livre proposé en ring :
- neige78 ( lu !)
- shdjld ( lu !)
- Mariesg ( lu !)
- PhVl ( lu !)
- Vaga-bonde ( lu !)
- neige78 ( lu !)
- shdjld ( lu !)
- Mariesg ( lu !)
- PhVl ( lu !)
- Vaga-bonde ( lu !)
Released 2 yrs ago (4/26/2021 UTC) at Saint-Germain-en-Laye, Ile-de-France France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
En route vers la 1ère lectrice du ring, bonne découverte poétique !
Journal Entry 6 by neige78 at Saint-Germain-en-Laye, Ile-de-France France on Wednesday, April 28, 2021
Bien reçu , ce midi. Merci, Wilena, pour les sachets de thé et ton petit mot sympathique !
J'ai fort apprécié la version anglaise de ces poèmes d'une grande beauté et d'une très grande délicatesse, simplicité, dépouillement, concision et percutance dans leur version anglaise. Ils portent en eux plein de questionnements métaphysiques : Dieu existe-t-il ? Que devient-on après la mort ? .. Ils expriment ce questionnement à travers les cycles de la nature, la vie des arbres, des herbes et des fleurs du jardin, la terre, la lune. Par exemple, comme les autres poèmes, Snowdrops / Perce-neige me semble traduire chez l'auteur une grande angoisse de la mort et un fol espoir de renaissance, à l'image du perce-neige et de la nature tout entière qui renaissent périodiquement. Belle et délicate métaphore !
Merci, Wilena, pour la découverte de cette grande poétesse ! Je crois que je vais m'acheter le livre et savourer un poème de temps en temps le soir avant de m'endormir. En anglais. Je n'ai pas eu le déclic immédiatement comme pour les poèmes de Gaudé mais je l'ai eu et de manière profonde !
Merci, Wilena, pour la découverte de cette grande poétesse ! Je crois que je vais m'acheter le livre et savourer un poème de temps en temps le soir avant de m'endormir. En anglais. Je n'ai pas eu le déclic immédiatement comme pour les poèmes de Gaudé mais je l'ai eu et de manière profonde !
Je donne le livre demain en mains propres à Shdjld. Bonne lecture, Shdjld !
Aïe, beaucoup de lectures qui vont devoir se suivent pour ne pas trop impatienter les autres lecteurs
Après de tels commentaires que puis-je dire de plus.
Va rejoindre Mariesg
Oh, je n'avais pas fait la JE. Quelle tête en l'air !
Alors... Pour commencer, merci pour ce livre que j'ai lu en pointillés, comme on boit à petites lampées. La poésie se déguste...
C'est beau et bien écrit, mais cela n'a pas vraiment fait résonner ou vibrer mon âme. Peut-être trop parfait dans sa forme pour m'émouvoir suffisamment ? Ou bien d'une sombreté qui ne correspond pas à mes ressentis ?
Enfin, je suis contente d'avoir découvert cette auteure. Merci beaucoup.
Ce recueil de poésie va reprendre sa route.
Alors... Pour commencer, merci pour ce livre que j'ai lu en pointillés, comme on boit à petites lampées. La poésie se déguste...
C'est beau et bien écrit, mais cela n'a pas vraiment fait résonner ou vibrer mon âme. Peut-être trop parfait dans sa forme pour m'émouvoir suffisamment ? Ou bien d'une sombreté qui ne correspond pas à mes ressentis ?
Enfin, je suis contente d'avoir découvert cette auteure. Merci beaucoup.
Ce recueil de poésie va reprendre sa route.
Journal Entry 13 by Mariesg at Bookring, -- By post or by hand/ in person -- France on Friday, July 9, 2021
Released 2 yrs ago (7/9/2021 UTC) at Bookring, -- By post or by hand/ in person -- France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
En route vers chez PhVI.
Bonne lecture !
Édith me dit de préciser que le livre n'est finalement parti que le 19 juillet.
Bonne lecture !
Édith me dit de préciser que le livre n'est finalement parti que le 19 juillet.
"I don't wonder where you are anymore"
(Vespers p. 106)
Ne vous demandez plus en effet, le livre est chez moi.
" the one continuous line
that binds us to each other." (p. 44)
(Vespers p. 106)
Ne vous demandez plus en effet, le livre est chez moi.
" the one continuous line
that binds us to each other." (p. 44)
La lecture de la première saison (l'hiver), ne m'a guère fait vibrer. Je lis, ça coule, quelquefois il me semble trouver des vers un peu plus consistants, j'y reviens, lentement, et puis en réalité non... Je crois aussi que si je n'avais pas lu la préface je ne comprendrais même pas qu'il s'agit d'un jardin, qu'il y a plusieurs voix dont celle du créateur - ou peut-être le comprendrais-je plus doucement, au juste rythme. Ca m'apprendra à lire les préfaces, aussi (surtout celles des recueils de poèmes). Qu'importe, l'année de "L'iris sauvage" n'est pas finie, et peut-être finirai-je peu à peu par trouver mon chemin entre les massifs de ce jardin tantôt à l'anglaise, tantôt à la française.
Ca s'est finalement débloqué pour moi grâce à l'été. Celui du livre, je veux dire, les poèmes autour de "Midsummer". J'en suis venu à comprendre pourquoi l'été (le vrai) est ma saison préférée : c'est aussi parce que c'est la plus intense. Quoi qu'il en soit, c'est à ce moment-là du livre que j'ai commencé à entendre la musique, à sentir le rythme et l'air du jardin sur mon visage. Après le dernier poème j'ai relu quelques-unes des premières pages, qui ne m'avaient rien fait au départ. Mais là j'y étais bien. C'est certainement un livre qu'il faudra que je me procure, pour retourner m'y promener de temps en temps.
Journal Entry 17 by PhVl at Bookring, -- By post or by hand/ in person -- France on Friday, October 1, 2021
Released 2 yrs ago (9/30/2021 UTC) at Bookring, -- By post or by hand/ in person -- France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
"Facteur [...]
Va-t'en porter ma lettre aux fleurs à tire d'aile"
Robert Desnos, Les gorges froides
Va-t'en porter ma lettre aux fleurs à tire d'aile"
Robert Desnos, Les gorges froides
Journal Entry 18 by vaga-bonde at Montpellier, Languedoc-Roussillon France on Monday, October 4, 2021
Le livre est en effet arrivé à tire d'aile, merci pour l'envoi PhVl !
Journal Entry 19 by vaga-bonde at Montpellier, Languedoc-Roussillon France on Monday, November 15, 2021
Released 2 yrs ago (11/16/2021 UTC) at Montpellier, Languedoc-Roussillon France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
Avis mitigé pour moi. Je suis restée totalement hermétique et même rétive à la dimension spirituelle des poèmes, notamment tous ceux où un "créateur" s'adresse à ses misérables créatures, ou à l'inverse ceux où le narrateur (la narratrice) apostrophe ce même créateur. Par contre les poèmes sur la nature, les plantes, le jardin, les moments de la journée, les humeurs, peurs, bonheurs ont davantage résonné en moi. Avec parfois une image d'une beauté perçante, un poème où l'atmosphère capturée dégage une émotion poignante. Dans tous les cas, j'ai été heureuse de découvrir cette poétesse dont je ne savais rien avant qu'elle reçoive le Nobel, et de pouvoir la lire en anglais. Merci donc Wilena.
Le recueil rentre au bercail.
Le recueil rentre au bercail.
Le livre est bien arrivé, merci beaucoup pour la carte et le marque-page Vagabonde.