On est emporté par la rapidité du récit qui passe d'une situation à une autre, d'un personnage à l'autre. Déstabilisé au départ, on s'y fait et on entre dans l'histoire.

Moune a quitté notre monde… mais ses livres poursuivent leur voyage.

”À vingt ans, Paula entre dans le prestigieux Institut de peinture de Bruxelles. Elle y apprend à copier les surfaces qui composent le monde, à donner l’illusion des matières vivantes. Les nuits blanches s’enchaînent, le sentiments tournoient. Des studios de cinéma de Cinecittà, à Rome, au fac-similé de la grotte de Lascaux, elle s’immerge dans le travail. Sous son pinceau, les images enchevêtrent le passé et le présent, le loin et le proche, la fiction et la vie. Mais si Paula veut comprendre le monde qu’elle peint, il lui faudra d’abord le saisir de ses mains.” (extrait 4ème)

Un joli titre, une photo de couverture qui dégage lumière, couleur et sensualité du geste.Voilà qui me fait parfois adopter un livre même si l’auteur me laissait jusque là indifférente. Merci Fryderyk d’avoir apporté ce livre lors de notre rencontre début Mars . J’ai beaucoup aimé cette lecture. Une lecture pour tous ceux qui aiment l’Art et la ma(t)nière de faire ! Un vrai plaisir de broyer, malaxer, mélanger,palper, sentir et voir les matières et les couleurs au fil des pages ! Je me suis régalée et j’ai lu ce livre au rythme des découvertes qui s’enchaînent. Avec bien sûr une histoire d’amour et d’amitié en toile de fond.
Un roman foisonnant de détails, enrichissant !

Emballé, pesé, envoyé ce soir !
Bonne lecture à toi mamoune !

Merci beaucoup, le livre est bien arrivé! Il est accompagné par un très beau carnet "Il y a 1001 façons de lire notre monde" et un beau crayon Strasbourg "La capitale Mondiale du livre". Il se prépare un sacré événement à Strasbourg pour 2024. ;-)

Je regrette que les énumérations et descriptions détaillées, de peintures, de matériaux, de couleurs, de bois, de marbres, et autre précisions, ont finalement relégué au second plan l'histoire d'amitié et amoureuse entre les personnages pourtant attachants de ce roman. J'avoue avoir sauté certaines pages et au final ne pas avoir réussi à terminer cette lecture malheureusement.
Une lecture qui intéressera certainement plus les passionnés de cet art très particulier " de copiste de matière vivante". Je crois que les phrases très/trop longues de l'auteur y sont aussi pour quelque chose dans mon découragement à poursuivre la lecture de ce roman.

@mirajeu : Merci pour l'envoi de ce livre , est-ce qu'il fait partie d'un ring? à qui dois-je l'envoyer maintenant?

Je suis ravie que ce livre puisse poursuivre son voyage.
Bonne réception Neige :)

Bien reçu, aujourd'hui avec une carte sympa. Merci beaucoup, Mamoune :-)

Un coup de coeur ! Passionnée par tout ce qui touche de près ou de loin à la peinture, j'ai adoré découvrir la peinture sur décor, l'école de Bruxelles, les différentes missions auxquelles on peut être appelé comme Lascaux ou le musée des antiquités égyptiennes à Turin, moments forts du livre.
Deux bémols. La peinture prend le pas sur les personnages, qui ne sont là qu'en faire-valoir, mais c'est peut-être parce que cette peinture vous happe à fond et vous donne une vie précaire... Par ailleurs, le style est spécial avec des phrases à rallonge (d'une page souvent !). Il donne du rythme et de la fièvre au récit mais, à la fin, je fatiguais un peu ...
Bref, voilà un coup de coeur quand-même, une bien belle découverte. Merci de m'avoir ouvert ces beaux horizons :-) Je cherche un successeur...

Reçu le livre aujourd'hui, merci, Neige78.

Je découvre que Maylis de Kerangal manie la phrase longue. Paula Karst arrive à Bruxelles, apprend une forme de peinture dont j'ignorais tout, même si je me doutais bien qu'elle existait, sinon qui peindrait sur des bois ? des marbres ? Skyros, Cerfontaine... (Il n'y a pas que Paros et Carrare)
Les personnages vivent comme à l'arrière-plan tellement leur art a la priorité.

Le personnage de Paula porte cette histoire et sert à nous guider dans le milieu de la peinture qui "donne l'illusion des matières vivantes".

P. 188: Paula achève le paonazzo le jour dit, déroule le foulard qu'elle a noué en turban autour de sa tête, ferme les yeux. La peinture est remarquable, le marbre si maîtrisé que les propriétaires éprouvent la fraîcheur minérale de la pierre, ils complimentent Paula en usant des mots miracoloso, incredibile, magico.

Le marbre paonazzo tire son nom du paon, de ses veines mordorées nimbées d'un halo où le mauve et le jaune rappellent les nuances des plumes du paon... Wiki cite des variétés de marbre de France, du sarrancolin, Kerangal le cite dans le livre, d'Italie, dont "le" marbre des marbres de Carrara (Carrare en français, j'aimerais visiter ce site italien un jour) le marbre grec de Skyros etc.

Kerangal aime les phrases bien longues (très différentes toutefois de la syntaxe Saramago) Ce n'est pas toujours facile de respirer en lisant de telles envolées. On ne sait pas très bien où faire une pause. Cela peut donner l'impression d'une précipitation, d'une course... Contre l'usure ? Contre la perte du patrimoine ?

Les personnages luttent pour préserver et maintenir quelque chose de beau.

...

Célébrer enfin Noël 🤶 🤶 sur la terre, clamait un poète de Charleville...
Un monde à portée de main 🤚 ? Quitte à être attrapé les mains vertes d'espoir...

Il ne t'est jamais donné de rêve sans le pouvoir de le réaliser. (Richard Bach)