Dix jours « polonais »
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Remarquant le titre de ce récit, je l’ai acheté au BookOff sur un coup de tête.
Enregistré à Paris, France.
Quatrième de couverture :
Suite à cette quatrième de couverture je m’attendais à un. Genre de récit de voyage entremêlé de souvenirs. C’était bien ça, mais pas du tout en même temps. L’auteur-protagoniste semble aliéné de son entourage et de lui-même, pire, en tant que lecteur il m’a aliéné aussi de son récit.
Dans une récente lecture de Jean-Benoît Nadeau (« Les Français aussi ont un accent »), ce dernier fait remarque que l’intelligentsia française écrivait souvent sans structure et sans réfléchir à la communication. Cela me semble tout à fait le cas ici, ma première impression était d’une logorrhée de laquelle il ne ressort principalement un apitoiement de l’auteur sur lui-même.
Le premier sujet de ce récit devrait être la Pologne, mais bien plus les relations non réussies avec ses amantes rentrent dans le centre de l’attention. De son voyage il n’a que des mauvaises choses à retenir, passant par des idées préconçus et stéréotypes, peut-être simplement de la mauvaise foi, ainsi qu’une recherche - soyons généreux - peu profonde (p. 27 suivantes). Par exemple, « Szara » n’est pas nécessairement une référence au nom juif, car en polonais cela veut dire « grise ».
Je ne connais que peu du judaïsme (j’ai pu apprendre des bribes, ici, avec des pincettes) et de Cracovie, mais l’auteur semble aussi oublier que les traditions, même d’une origine commune, se déclinent dans chaque localité... et que les perceptions ne sont pas les mêmes. Pourtant l’auteur semble prendre ses perceptions et impressions comme la vérité, seule et absolue.
En bref, j’ai fini la lecture agacée par la posture affichée, un mélange d’importance propre, d'apitoiement de soi et de dédain de toute une population. (Peut-être ma critique n’est-elle pas complètement juste, l’émotion peut y jouer, mais voilà le ressenti dans ma propre logorrhée.)
Enregistré à Paris, France.
Quatrième de couverture :
Je suis du temps, non de l’espace (je n’aime guère bouger). Fouler la terre polonaise me ferait renouer avec le temps d’avant mon temps, mon temps préhistorique, m’a Geologie intime, mon archéologie honteuse, de vieilles couches sédimentaires. Renouer avec d’anciens fils. Retrouver le fil. M’y retrouver.
Mais cela même, je le crains, était une illusion. Il s’agissait d’une homonymie, d’un quiproquo. Car il y a « Pologne » et « Pologne ». S’agirait-il d’un « retour au pays » ? Non, c’était autre chose. Quelque chose qui n’avait pas de nom. Car on ne saurait, au bout de quatre-vingt-dix ans, « retourner » en Pologne. Puisqu’on va visiter une « Pologne » qui n’existait pas avant. Et qu’on espère retrouver une « Pologne » qui est aujourd’hui proprement « nulle part ». Et pourtant, je fais le pari que cette coïncidence existe. Les guillemets, en tout cas, s’imposaient : un avion me poserait sur la terre de « Pologne ».
Suite à cette quatrième de couverture je m’attendais à un. Genre de récit de voyage entremêlé de souvenirs. C’était bien ça, mais pas du tout en même temps. L’auteur-protagoniste semble aliéné de son entourage et de lui-même, pire, en tant que lecteur il m’a aliéné aussi de son récit.
Dans une récente lecture de Jean-Benoît Nadeau (« Les Français aussi ont un accent »), ce dernier fait remarque que l’intelligentsia française écrivait souvent sans structure et sans réfléchir à la communication. Cela me semble tout à fait le cas ici, ma première impression était d’une logorrhée de laquelle il ne ressort principalement un apitoiement de l’auteur sur lui-même.
Le premier sujet de ce récit devrait être la Pologne, mais bien plus les relations non réussies avec ses amantes rentrent dans le centre de l’attention. De son voyage il n’a que des mauvaises choses à retenir, passant par des idées préconçus et stéréotypes, peut-être simplement de la mauvaise foi, ainsi qu’une recherche - soyons généreux - peu profonde (p. 27 suivantes). Par exemple, « Szara » n’est pas nécessairement une référence au nom juif, car en polonais cela veut dire « grise ».
Je ne connais que peu du judaïsme (j’ai pu apprendre des bribes, ici, avec des pincettes) et de Cracovie, mais l’auteur semble aussi oublier que les traditions, même d’une origine commune, se déclinent dans chaque localité... et que les perceptions ne sont pas les mêmes. Pourtant l’auteur semble prendre ses perceptions et impressions comme la vérité, seule et absolue.
En bref, j’ai fini la lecture agacée par la posture affichée, un mélange d’importance propre, d'apitoiement de soi et de dédain de toute une population. (Peut-être ma critique n’est-elle pas complètement juste, l’émotion peut y jouer, mais voilà le ressenti dans ma propre logorrhée.)
Passé à R.