Un homme, du fond de sa prison, raconte la spirale passionnelle qui l'a amené à tuer la femme qu'il aime.

Merci au capitaine de ce beau voyage...
En espérant, Indy, que tu n'as pas encore lu ce livre et qu'il te permettra d'ajouter une escale de plus à ton périple.
Bonne lecture!

Surprise dans ma boîte aux lettres au retour de mes vacances, avec un superbe petit carnet. Un auteur que je ne connais pas (encore). Merci Vaga-bonde !

Eh bien, un grand merci Vaga-bonde pour m'avoir fait découvrir cette oeuvre magistrale ! Camus et Sartre ne sont pas loin, en effet.
Une longue narration, par un personnage pas vraiment sympathique, c'est le moins que l'on puisse dire. Et pourtant on se laisse entraîner, on suit les méandres de la pensée, les déductions, les hypothèses, les fantasmes qui n'appartiennent qu'à lui seul. Au-delà de l'orgueil, c'est l'incommunicabilité entre les êtres qui est ici démontrée de A à Z, et la solitude absolue : chacun est dans son propre tunnel, désespérément incompris. Un roman très court, sombre mais puissant, admirablement écrit.

Réservé pour la BBV des écrivains du monde.

Choisi dans la BBV, suite du voyage pour le tunnel.
Bonne route !

Merci Indy pour m'avoir fournie là en denrée essentielle pendant ta sortie d'une heure dans notre quartier...!!

Le récit d'un peintre, Castel, qui décrit comment il en est arrivé à tuer " la femme qu'il continue à aimer plus que sa vie" ( précision de Witold Gombrowicz , 4ème de couverture ). Hum, ...ça, ça me laisse plus que dubitative! ... C'est que Castel est sacrément bien déjanté; c'est un être complètement bouffé par ses délires. De sa prison, il raconte comment il est tombé amoureux ( au bout de 2 jours, il est déjà convaincu qu'il l'aime! ) de la seule personne qui, d'après lui, a compris l'un de ses tableaux, comment il va faire pour la rencontrer. Là, déjà, quand il décrit comment il a suivi cette femme,...on sent le mec pas net dans sa tête! C'est que là dedans, ça bouillonne tout le temps!!! Il analyse chaque chose, multiplie les raisonnements, interprète chaque détail, chaque silence, fait quantité d'hypothèses! Une fois que la femme, Maria, et lui entament leur relation, on le découvre de plus en plus torturé, ....de plus en plus abject. Il est terriblement jaloux, échafaude les plans les plus délirants pour la coincer, la harcèle...dit l'aimer, puis la haïr. Il la traite de prostituée alors que lui ne se gêne pas pour coucher avec d'autres femmes. Il est pervers, égocentrique, déteste les autres. Juste le mec qu'on espère ne jamais rencontrer.
Mais, mais.....si j'ai eu bcp de mal à supporter ce personnage abject, je dois dire que, malgré un sentiment d'oppression, j'ai trouvé ce livre puissant. La façon que Sabato a de décrire la logique de Castel, l'extrême solitude dans laquelle est enfermé le peintre, l'impossibilité que celui-ci a de communiquer avec les autres, la conception de la relation amoureuse qui en fait ne tourne qu'autour de lui, est impressionnante par la précision de son analyse, par la description de la montée en puissance de la folie de Castel.

J'ai déposé le livre dans le magasin de fleurs “ Chez Guyard".