Pris dans la bookbox 9.

"Blanche, la môme chardon, est-elle morte en 1361 à l’âge de douze ans comme l’affirme son fantôme ? Cette vieille âme qu’elle est devenue et la petite fille qu’elle a été partagent la même tombe. L’enfant se raconte au présent et la vieillesse écoute, s’émerveille, se souvient, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend. Veut-on l’offrir au diable pour que le mal noir qui a emporté la moitié du monde ne revienne jamais ?
Un voyage dans le temps sur les berges d’une rivière magnifique et sauvage, la Loue, par l’auteur du Domaine des Murmures et du Cœur cousu."

J'avais beaucoup aimé "Le coeur cousu", j'espérais donc qu'il en serait de même pour ce livre, mais non, malheureusement. J'ai eu du mal à accrocher avec le style et à rentrer dans l'histoire.

Pour Croquignolle, qui souhaite le lire.
Bonne lecture! :)

J'avais beaucoup aimé "Du domaine des murmures" de cet auteur. Je me réjouis de découvrir celui-ci. Merci Harobed82 !

Mon avis - 21 mai 2020
Bienvenue à la Terre qui penche.
Terre de paradis où l'enfant joue du pipeau, où le jardin s'épanouit sous le soleil et les oiseaux virevoltent nombreux.
Terre de guerre où sévissent les plus forts et les plus sanguins des hommes.
Terre de légendes imprimant les jours de leur force mystérieuse.
Terre de douleurs qui souffre sous la pestilence, la dureté de l'hiver et l'absence de lumière.
Terre d'espérance qui voit éclore des amours rayonnants et féconds.
Terre de Blanche, la petite fille, enfin de retour chez elle.
Terre de Bouc, le cheval à la loyauté sans faille et à la sensibilité d'homme.
Terre de la Loue, déesse tantôt joueuse, tantôt meurtrière, rivière paisible ou déchaînée qui laisse libre cours à ses émois.

Terre qui m’a invitée, apprivoisée, adoptée.
Terre que j'ai fait mienne le temps de cette lecture et pour de nombreux jours encore.
Terre qui m'a transmis des émotions indescriptibles, de légèreté et de beauté, de passion et de dévotion, de dureté et d'âpreté, de joie et de liesse, de peur et de détresse.
Terre dont l'approche est irrésistible.
Terre dont l'appel est suppliant.
Terre que l’on ne quitte plus sans peine.
Terre qui penche qui est devenue mienne.

J'ai retrouvé avec une joie immense l'écriture de Carole Martinez qui m'avait déjà troublée et conquise avec Du Domaine des Murmures. Elle seule est capable de me projeter ainsi sur ces terres moyenâgeuses en deux phrases. Elle seule est capable de me faire ressentir les émotions d'une femme de ce temps, de m'émouvoir à l'approche d'une noce ou de pleurer à la mort d'un cheval. Elle seule est capable de me donner accès à cette époque obscure qui me fait peur autant qu’elle me fascine.

Le choix de deux narratrices que tout rapproche et que tout sépare est judicieux. La petite fille, pétillante de vie, de soif d’apprendre, de questionnements sur le monde nous emmène avec elle dans ses réflexions sur l’amour, le rôle des femmes, le lien à la nature, la liberté et la passion. La vieille âme apporte sa sagesse, sa fatigue de l’attente et de la vie, sa connaissance d’un monde fait de siècles, de rencontres et de folies des hommes.
Toutes deux s’interpellent et se répondent pour nous emmener plus loin encore dans cette terre du Domaine de Haute-Pierre.

Ce voyage dans le temps, au fil de la Loue, des légendes jurassiennes, des faits historiques moyenâgeux m’a séduite et conquise profondément. Je peine à reprendre pied dans mes Alpes valaisannes sous le soleil étincelant de ce 21 mai 2020.
Une fois de plus, la magie de l’écriture et de la lecture a opéré son charme : La Terre qui penche a bouleversé mon cœur et séduit mon âme.

S'en va rejoindre Mamoune qui souhaite le lire.
Bonne lecture au pays de la Terre qui penche !

Whouaw quelle jolie note de lecture!
Je crois que cette lecture va me plaire, je pene que je vais me réserver ce plaisir de lecture pour mes vacances...
Merci pour la jolie carte et les étiquettes BC!
J'ai gardé ton adresse au dos de l'enveloppe, pour peut-être venir te rendre visite un jour !

Comme pour les contes que je vais écouter le plus souvent possible chacun en retient et en reçois des "choses" différentes.
Ce roman est est conte! donc impossible pour moi de vous raconter l'histoire . Je peux cependant vous parler de mes émotions en lisant ce livre : du bien-être, de la sérénité, du plaisir.
Laissez-vous emporter dans cette si jolie prose, Carole écrit de manière tellement poétique. Il faut pourtant trouvé le bon moment pour commencer la lecture de ce roman, en tout cas cela a été le cas pour moi, je l'ai commencé et abandonné à deux reprises. Je suis ravie cette fois d'avoir plonger dans la Loue avec tous les personnages qui sont tellement beaux et émouvants. Ils y en a pour tous les gouts, et ils sont tous là ces personnages de contes qu'on a toujours adorés.

Je propose ce livre en "RAY"
Inscrites d'office :
- Indy2012
- Signette
- Dévoreuse
- Viv-Vivenef
- Wilena
- MamamLili
- Mariesg

Bien arrivé à Strasbourg, merci ! Ce sera ma lecture suivante.

Deuxième livre que je découvre de Carole Martinez, deuxième coup de cœur.
Il serait réducteur de qualifier ce roman de roman historique. La conception en est tellement originale, la poésie tellement présente qu'il va bien au-delà. Et pourtant, il plonge le lecteur dans un XIVème siècle bien réel, où les enfants naissent, vivent et souffrent, où les femmes n'ont pas grand chose à dire, où la sensualité côtoie la violence, où la malemort menace pauvres et riches, où la magie ancienne n'a pas disparu. La Loue et son miroir ne sont point fadaises. Je l'ai vue, la Loue, je l'ai même photographiée, et je l'ai retrouvée dans ces pages, déesse magnifique, séductrice et aimante, ou monstre tourmenté.
Un plaisir de littérature en tout cas.

Je vais profiter de ma sortie quotidienne pour déposer ce livre dans la boîte aux lettres de Signette. En prime, les reflets dans la Loue.

Et voilà, chez moi, livrée en " boîte aux lettres propre " par Indy, “ La terre qui penche“ si tentante au vu des commentaires du ring.

....mmhhhhh....quel bon moment j'ai passé à me glisser dans ce bouquin, à écouter la petite fille, à écouter la vieille âme. Une ambiance très particulière, très douce, un conte d'antan plein de poésie....malgré la tristesse, la méchanceté, la cruauté bien présentes; la magie est la plus forte! La place de la femme au Moyen-Âge n'a rien d'enviable, ..et pourtant, de ce livre, l'impression qui me reste est que c'est le féminin qui mène la danse...: la petite Blanche et la vieille, mais aussi La Loue, la Dame verte, Guillemette, les fillettes...et la Terre. Même Bouc, pauvre cheval sacrifié, finalement, aurait dû s'appeler Terre...
Ce voyage dans le pays de la Loue est captivant, j'en sors enchantée, dans tous les sens du terme!!!

Au tour de Dévoreuse d'entrer dans la magie de Carole Martinez!

Magique, ce conte poétique m'a emporté tout le long des souvenirs de la petite fille et de la vieille âme ; la plume de Carole Martinez est unique, subtile, magnifique... et à l'occasion très pertinente !
Exemple page 243 :
"La puissance des représentants du divin sur terre est aussi temporelle que le reste, les croyances elles-mêmes, sont temporelles. (...) Il arrive que des assoiffés de pouvoir dirigent des affamés de sens, leur tracent la voie à suivre, justifient la violence, se justifient par la violence, utilisent les plus sauvages pour régner sur les craintifs et terrasser les autres.
Car qui mieux que Dieu peut légitimer un pouvoir temporel ?
Que Dieu soit muet arrange bien les choses.
Il me semble qu'une religion ne prend sens que si elle se dépouille absolument de ce pouvoir-là et ne craint plus sa fin. Quand elle ne s'impose plus par force ou effroi, alors seulement, elle devient spirituelle et précieuse. Mais comme la majorité des hommes a besoin de croire en foule, qu'elle rêve d'un père puissant, pas d'un Joseph, et que nul n'accède au pouvoir par hasard, comme ce chemin qui y mène ne rend pas meilleur et que l'heure n'est pas au dépouillement, j'ai bien peur pour vous, mes chers vivants. Moi qui suis morte, je peux rire tout mon saoul des ambitieux qui se rêvent saints en agitant l'épée du sacrifice. Je peux rire de ceux qui utilisent Dieu comme prétexte pour asseoir leur pouvoir."

Un chouette paquet tout plein de beaux timresavec des allures de cadeau de Noël. Merci Dévoreuse!
J'avais beaucoup aimé "Le coeur cousu" et avais pris plaisir à discuter avec l'auteure du livre qu'elle écrivait, à savoir "Du domaine des murmures". ..L'ai-je lu? Sans doute que oui mais ça semble si loin.
Je délaisse le dernier volume de la trilogie écossaise pour me plonger dans celui-ci

Livre transmis lors d'une fort agréable rencontre autour d'une tisane fumante !

Un méga coup de cœur pour ce livre. J'avais beaucoup aimé son précédent livre "Coeur cousu" et j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la plume de l'auteure. Elle nous embarque aux côtés de Minute, dans ses questionnements, ses doutes, ses peurs, ses espoirs... elle dépeint sans fard une société patriarcale et seigneuriale où les femmes comme les serfs ne sont rien aux yeux des seigneurs mais qui sont forts à leur manière, car ils refusent de baisser les bras et de lâcher le peu de liberté qu'ils ont. Un récit intéressant, qui se dévoile par touches, page après page, où la poésie et la féerie transpirent à travers chaque ligne.

Merci beaucoup pour cette découverte ! :-)

Bonne lecture ! :-)

Je l'ai bien reçu 😉 merci beaucoup !