4ème de couverture :
Lorsque Jean-Luc Champollion, jeune galeriste de talent et don Juan à ses heures, reçoit la lettre d'une énigmatique correspondante, ce ne sont que les prémices d'un irrésistible jeu de piste amoureux. Que désire cette femme qui distille savamment les indices et tarde à se dévoiler ?
Comment la convaincre de tomber le masque ?
Jean-Luc devra-t-il aller jusqu'au bout du monde pour la tenir enfin dans ses bras ?
Après l'immense succès du Sourire des femmes, Nicolas Barreau nous offre un savoureux marivaudage contemporain servi par une langue galante et inventive. Un pur moment de bonheur !

p.173
Je détaillai la jeune femme en tunique émeraude. Elle m'apparut familière au second coup d'oeil, pourtant, je ne la reconnus pas.
Vous est-il déjà arrivé... disons... pendant vos vacances, de rencontrer un jour, à la plage... l'institutrice de votre fils ? Au lieu d'être dans sa classe, comme d'habitude, elle se tient dans un tout autre décor, entre le bleu du ciel et celui de la mer, et vous la fixer, vous avez l'impression de connaître ce visage, mais il est détaché du contexte habituel et votre cerveau est incapable de situer cette image. Voilà la meilleure illustration des interconnexions sur lesquelles repose notre pensée.

p.240
Le temps est une chose étrange.
Il domine notre vie comme nulle autre mesure.
En fin de compte, tout tourne autour du temps : celui que nous avons, celui que nous n'avons pas, celui qui nous reste. C'est le temps réel. Un jour, dix mois, cinq ans. Mais il y a aussi le temps ressenti, frère lunatique du temps réel. Celui qui transforme une heure d'attente en trente-six heures, celui qui nous fait brutalement passer d'une heure destinée à régler une affaire importante à huit pauvres minutes.
Le temps cours devant, il rampe derrière, et il n'existe qu'un moment précis où nous le dominons. Ce sont ces rares instants où, parfaitement en prise avec lui, nous ne le sentons plus s'écouler. Alors, nous immobilisons ses engrenages dentées et traversons la vie sans effort, en roue libre.

A l'arrière d'un panneau.
Bonne lecture !

La lecture met en ébullition, dissipe la sécheresse, active les facultés, déchrysalide l'intelligence et met en liberté l'imagination. Antoine Albalat

Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard


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Très étonnant de retrouver se genre de chose dans des petits villages !