Terezin Plage

by Morten Brask | Literature & Fiction |
ISBN: 9782298052596 Global Overview for this book
Registered by améthyste of Rémelfing, Lorraine France on 4/6/2019
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Journal Entry 1 by améthyste from Rémelfing, Lorraine France on Saturday, April 6, 2019
Don d'une connaissance.
4ème de couverture :
Dès son arrivée en 1943 à Terezin, Daniel Faigel, jeune médecin danois hanté par un lourd passé, se retrouve plongé en enfer. Présentée par les nazis comme une "colonie juive modèle", la ville sert en réalité de zone de transit vers des camps d'extermination.
Affecté à l'hôpital du ghetto, Daniel passe ses journées à essayer d'arracher à la mort et aux déportations quelques-uns de ses patients. Parmi eux se trouve Ludmilla. L'amour qui naît entre eux leur donne la force de supporter un quotidien ponctué par la peur de faire partie du prochain convoi, dont on sait intuitivement qu'on ne reviendra pas.
Comme tous les habitants du ghetto, les deux amants vont bientôt devoir prendre part à une gigantesque mascarade orchestrée par les nazis : l'embellissement du camp en vue d'une inspection de la Croix-Rouge.

Journal Entry 2 by améthyste at Rémelfing, Lorraine France on Sunday, March 28, 2021
Theresienstadt un ghetto de transit avant la déportation des juifs vers les camps de concentrations. L'auteur écrit sous forme de roman, les souvenirs de vie de prisonnier, de l'écrivain Ralph Oppenheim.


p.37
Mais que pouvait-il m'arriver ? J'avais mon couteau finlandais. C'était mon père qui me l'avait offert pour mes cinq ans. Ma mère s'était violemment opposée à ce que j'ai un couteau alors que j'étais si petit, mais mon père avait clos le débat en disant que j'étais un grand garçon et qu'il était temps que j'apprenne à faire attention aux choses et surtout au fait que les choses pouvaient avoir des conséquences. Je me fichais de ce qu'il disait, j'étais juste très fier de sentir mon couteau dans son étui, battant contre ma cuisse quand je marchais. Sa lame était si affûtée que je pouvais sans difficulté enlever toute l'écorce d'une branche.

p.81
À Theresienstadt c'est la même chose. La promiscuité, la misère, les rêves perdus et le désespoir constituent des tableaux macabres que je n'aurais jamais cru regarder dans une vie comme la mienne. Pendant les premières semaines, j'ai le sentiment d'être devenu un personnage dans une représentation de l'enfer peinte par Jérôme Bosch. Mais les jours passent, et peu à peu les teintes du grotesque se fanent. Theresienstadt devient la norme. Un quotidien avec sa routine, ses repères, ses schémas, son indifférence.

p.169
Il avait mis de nouveau ses mains en oeillères autour de mon visage et m'avait montré les différents groupes d'étoiles qui faisaient partie de la Grande Ourse, puis il m'avait expliqué qu'elle faisait elle-même partie de tout une série d'autres constellations. Et que ces constellations faisaient partie d'un tout encore plus grand. Et qu'il en était ainsi pour tout sur cette terre. Que chaque chose faisait partie d'un tout.

p.318
Un peu de lumière entre par une vitre cassée. Trois barres de fer sont scellées dans la fenêtre. Entre les barreaux, la lumière de la lune trace un rectangle phosphorescent sur le sol et à la base de l'un des murs. La cellule pue la merde. La merde et la peur. Je m'habitue peu à peu à l'odeur de merde, comme on s'habitue à la puanteur du lisier dans une porcherie. La peur sature l'air, invisible, impalpable, inquiétante comme les crissements d'une craie sur un tableau noir.

p.320
Ce matin-là, couché dans le sable au bord de l'eau, je regardais le soleil parce que je voulais voir Dieu. Au début j'avais du mal à ne pas baisser les paupières, mais je forçais mes yeux à rester ouverts, et la lumière se déversait dedans, le soleil brillait à travers eux, à l'intérieur de mon cerveau et dans tout mon corps. Le soleil était une alêne qui me transperçait, qui me clouait à la plage comme un papillon dans un casier d'entomologiste. J'étais couché dans la lumière, j'écoutais les clapotis au bord de l'eau, et une mouette qui criait au large. La douleur devint trop intense et je fus obligé de fermer les paupières. Je n'avais pas vu Dieu. Je n'avais rien vu, et mes yeux s'étaient fermés sans que j'ai pu les en empêcher.

Journal Entry 3 by améthyste at Bibliocabine - Rue des Écoles in Folkling, Lorraine France on Sunday, June 13, 2021

Released 2 yrs ago (6/13/2021 UTC) at Bibliocabine - Rue des Écoles in Folkling, Lorraine France

WILD RELEASE NOTES:

Dans la boîte à livres.
Bonne lecture !

La lecture met en ébullition, dissipe la sécheresse, active les facultés, déchrysalide l'intelligence et met en liberté l'imagination. Antoine Albalat

Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard


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