Un vieil esclave s'échappe d'une plantation, et le récit suit sa fuite, le molosse lâché à ses trousses, et le "maître" qui cherche à le récupérer.
La langue, primale, organique, foisonnante de Chamoiseau est époustouflante. C'est un récit de l'ordre du mythe.

Bonjour C-Maupin, voici donc un roman qui te permettra de remplir la catégorie "auteur des Dom-Tom" du Bingo 2019.
J'espère que tu aimeras le livre et te souhaite un bel été.

J'ai oublié de faire ma JE, alors que j'ai déjà commencé la lecture de ce livre !
Merci Vaga-Bonde.

Hélas je n'ai pas aimé ce livre.
Pour créer l'ambiance et exposer la situation (une plantation, un maître cruel, un chien monstrueux dressé à chasser les esclaves en fuite, un vieil esclave qui semble par sa sagesse, son savoir-faire et son apparente placidité, être heureux et dévoué, oublieux de sa dignité et de sa liberté, un "bon esclave" en somme. Puis la fuite éperdue de cet homme, une véritable trahison pour le maître) impose une centaine de pages dans un style incantatoire, truffé de mots créoles incompréhensibles, de phrases incompréhensibles, ou pire ridicules si on fait attention aux mots, où se glissent quelques alexandrins ! (Chateaubriand, pour éviter cet accident à sa superbe prose, a parfois remplacé le mot propre par un mot voisin)
Ensuite vingt ou trente pages, très fortes, où s'affrontent vieil homme et molosse dans un combat titanesque qui n'a rien de physique mais met en œuvre toute la force de leur esprit et où le monstre est vaincu, mais où l'homme succombe (Rabat-joie, pour le lire sélectionner la phrase). Un final d'une grande force. Hélas, pourquoi ajouter un dernier chapitre sur la genèse du livre, chapitre dont je n'ai pas vu l'intérêt et qui fait retomber brutalement l'émotion ?

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