Superbe histoire ou les histoires se croisent.

Ce livre va partir en voyage dans la Bookbox janvier 2019 de Ptitemarjo.
Bonne lecture

Un petit bijou ! Je l'ai déjà lu et le laisse dans la box.

Trois pays, trois vies… Convergeront-elles ? Lors de ses 20 ans (je crois que c'était les 20 ans, en 1988 ou environ) le Nouvel Observateur avait publié un tiré à part format A 3 quadrichromie sur papier glacé "20 auteurs racontent une journée du monde". Y avaient contribué Naguib Mahfouz, et d'autres…

Ce roman m'a fait de l'oeil en tous cas une dizaine de fois.
Cette fois, je craque ! Il quitte la Bookbox de Ptitemarjo et se glisse sur ma pàl.

Mon avis - 14 juin 2020
J'ai rencontré ce livre sur ma route de nombreuses fois sans que je ne l'attrape et ne le lise. De nombreux lecteurs criaient au chef d'oeuvre, moi, je ne sais trop pourquoi, quelque chose me retenait.
Et puis, un jour, je l'ai eu vraiment dans les mains. J'ai ouvert ses pages et je me suis dit que ce petit livre méritait mon attention.
Je l'ai gardé. Je l'ai laissé sur ma pile quelques mois. Et je me suis enfin décidée.
Et ce que j'en ai pensé rejoint exactement ce que je pressentais depuis longtemps.
Tout d'abord, j'ai aimé l'idée du destin de trois femmes de pays et de continents différents dont les histoires se rejoignent petit à petit et finissent par être tressées délicatement.
J'ai aimé la pose du décor.
Trois femmes.
Trois battantes, différentes à plus d'un niveau, mais résolues à aller au bout de leurs choix, de leurs idées.
Trois pays avec leurs traditions plus ou moins ancestrales.
Trois vies tracées... Par le dieu Vishnou, le dieu Patriarche ou la déesse Réussite.
Trois vies changées par la force de ces femmes qui osent croire, s'engager sans compter et risquer leur vie.
J'ai aimé l'Inde. Celle que j'admire pour ses croyances, ses beaux humains et sa culture millénaire. Celle que je déteste pour ses injustices, ses traditions violentes, ses inégalités de genre, ses castes.
J'ai aimé la Sicile. Celle que j'admire à travers ses paysages, son savoir-faire, ses rêves, la force de ses familles. Celle que je déteste pour son patriarcat centenaire, pour ses secrets impossibles à garder, pour son rejet des différences.
J'ai aimé le Canada. Celui que j'admire pour sa liberté, ses compétences professionnelles, ses opportunités de carrière. Celui que je déteste pour sa course à la performance, ses pressions intenables sur les actifs, son individualisme à l'américaine.
Le décor est planté. C'est le grand point fort de ce roman.
L'histoire ensuite m'a parue téléguidée.
J'avais deviné très rapidement ce qui allait arriver à Giulia, Smita et Sarah. Si j'avais dû écrire la fin, après quelques pages, j'aurais plus ou moins abouti aux mêmes conclusions.
J'aurais souhaité plus de surprises, une plus grande prise de risque, des choix plus radicaux. Ce roman ne va pas assez loin et la fin me paraît un peu bâclée.
J'ai eu comme une impression de déjà-vu.
Ce livre est agréable à lire. Il est dépaysant et propose une réflexion sur nos priorités et nos choix de vie. Mais il n'est pas un coup de coeur pour moi et sera certainement oublié assez rapidement.

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