Un livre, une découverte. La lecture, la liberté.
Le bookcrossing vous fera (re)découvrir le monde…

Le peintre K., d'origine indéfinie (dans le sens "que je ne définis pas faute d'avoir des renseignements probants") s'efforça de donner corps à une œuvre digne de ce nom. Ou d'un autre nom si quelqu'un trouvait un autre vocable pour la résumer. En vieillissant, le peintre K. - peut-être était-il Serbe ? Bulgare ? de là à supposer qu'il fût né dans l'un de ces deux pays… - subit le travail de sape d'une affection mentale insidieuse. Chez lui, où abondaient les miroirs, il en vint à douter du fait que c'était bien lui que les miroirs reflétaient. Il se mit à se regarder d'un air dubitatif. Crut même que quelqu'un mimait son image pour l'induire en erreur.
- Sais-tu, tous les reflets dans mes miroirs ne sont pas forcément moi, confia-t-il à un ami.
- Bien sûr, puisque je suis là.
Aussi sa folie n'alarma pas assez vite son entourage. A la fin de sa vie, K. - était-il né à Thessalonique ? A Beyrouth ? A Plovdiv ? - porta un masque pour que les glaces ne le reconnussent pas.
- C'est la rançon de la gloire, commentait-il.
Le portrait en pied de Gavrilo Princip était-il réellement de K. ? Qui l'a connu n'a pu le croire capable de peindre un tueur.

Il ne t'est jamais donné de rêve sans le pouvoir de le réaliser. (Richard Bach)

Eh bien, vous avez découvert quelque chose...
Un livre abandonné exprès !
N'ayez pas d'hésitation: donnez votre avis, ou racontez votre découverte, cela nous plaît de savoir ce que deviennent les livres "libérés" ainsi.

- Je vais, annonça sans emphase mais avec conviction Ismaïl, vous raconter une curieuse histoire…
Dehors sifflait un vent boréal glacé qui semblait en vouloir à l'espèce humaine.
Il était une fois… démarra Ismaïl.
Je ne prétends pas retracer par le menu (potage en entrée, baklava au dessert, spécialité régionale entre les deux contenant la consonne k comme Kruja) mais il fut question d'une fille née en Egypte, dans l'oasis du Fayoum.
La gamine devenue jeune fille apprit le chant à l'opéra. Elle brilla dans La Bohème, Les Pêcheurs de Perles, se débrouillant autant en français qu'en italien. Elle se produisit dans plusieurs pays. A un moment, elle donna le jour à un fils. Quelques années plus tard, malade, elle succomba à un cancer alors qu'en Russie, on avait tenté de la sauver. En vain.
Et je n'ai rien inventé.