4ème de couverture :
Depuis son accident, l’agent de la CIA Stephen Lutz (que l’on a déjà rencontré dans Hors de moi) croit être le vrai Martin Harris, botaniste réputé dont il avait usurpé l’identité lors d’une mission. À la mort du scientifique, Lutz contacte sa veuve, Liz, et reprend son combat contre les multinationales et les géants de la cosmétique qui exploitent les plantes sacrées d’Amazonie à des fins commerciales. C’est ainsi que le Liz et le faux Harris, partis pour enquêter en Équateur, se retrouvent embarqués dans une cascade d’aventures rocambolesques – avant de tomber amoureux l’un de l’autre.
L’auteur renoue avec ses sujets de prédilection : la schizophrénie et la rédemption. Avec une touche d’humour et une grande humanité. Un régal ! V. G., Madame Figaro.
Il faut une bonne dose de réalisme, de naturalisme expert, de surréalisme empirique pour que la magie agisse. Pari équilibriste fort réussi. G. Pudlowski, Le Point.

Ce n'est pas le meilleur de Cauwelaert.

P.9
Seuls les livres m'ont sauvé de l'ennui. J'y cherchais bien plus qu'un moyen d'évasion : une colonne vertébrale, une structure sur mesure, un cadre de vie. Mais la lecture ne suffisait pas à me fournir un avenir, et je n'avais pas la patience d'écrire ; aussi ai-je décidé de devenir un personnage.

P.60
Les mots tombaient de mes lèvres, improvisés, sincères. Une imposture en appelle une autre, fatalement, quand il s'agit de faire vrai, mais là je n'avais pas à me forcer. J'étais aussi cet avocat tortueux et insatisfait qui tentait de se fuir à travers le monde végétal d'un ami d'enfance.

P.127
Le peu de savoir que je recueille finira dans une banque de données que personne ne consultera, l'humanité continuera de crever de son inculture en accusant la crise, mais si moi aussi je renonce, à quoi ça rime d'être né ?

P.138
" L'ego, c'est une concierge qui ne connaît pas tous les habitants de l'immeuble."

P.167
Un sourire de fausse modestie l'illumine. C'est le propre des intellectuels d'éprouver les plus hautes satisfactions de leur ego en réussissant, devant témoins, à démonter un moteur ou déboucher un évier.

P.194
Devenir chamane, c'est le vide en soi et le plein d'autrui. Accueillir dans chacune de ses cellules, avec la même empathie, l'espèce humaine tout entière, le règne animal, végétal, minéral, visible et invisible, de l'infiniment petit jusqu'au tréfonds du cosmos. C'est reproduire dans son corps l'expansion de l'univers. C'est devenir une qui absorbe la lumière, l'eau et le sol afin de diffuser la synthèse dans le présent, le futur, et même le passé. Pour ce faire, il faut renoncer aux inconvénients de la digestion, de l'ambition individuelle et du sexe. Toute énergie gâchée est une perte de pouvoir, au détriment de ceux qu'on doit aider.

Au pied d'une colonne de mosaïques.
Bonne lecture !

La lecture met en ébullition, dissipe la sécheresse, active les facultés, déchrysalide l'intelligence et met en liberté l'imagination. Antoine Albalat

Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard


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Mon premier trophée de chasse, trouvé sur un banc sur la place Alfred Döblin.
Je me le réserve pour lui faire un petit voyage, des que le confinement sera terminé.
Il risque d’atterrir dans les Vosges... Suspense.
C'est un auteur que j'ai déjà lu : Hors de moi, et le fameux dictionnaire de l'impossible.
Merci à toi Améthyste !