Bakhita
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Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion.
Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.
Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte.
Avec une rare puissance d’évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d’âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu’elle soit razziée.
Prix du roman FNAC 2017.
Beaucoup d'émotions dans ce livre où on découvre que Bakhita n'aura jamais une vie simple car son passé la rattrapera toujours, où qu'elle soit et quoi qu'elle fasse.
Quelques citations que j'ai beaucoup aimées :
p82-83 : "Mais cette envie de vivre qui la saisit là, dans cette captivité où elle est moins considérée qu'un âne, est comme une promesse qu'elle se fait : elle veut vivre. Cette pensée est à elle. Personne ne peut la lui prendre."
p205 : "Il fait tout à fait nuit maintenant. Il y a sûrement encore des hommes sur le port, qui chargent et déchargent les richesses, pour le plaisir des bénéfices. Son plaisir à elle serait d'être avec les siens. Pour leur raconter ce voyage, le dire à quelqu'un. Dire la terre que l'on voit depuis la mer, et qui est toujours loin, même quand on s'en approche. Dire le vent qui se lève avec la violence d'un combattant. Les hommes sur le pont qui jouent aux cartes et parient de l'argent comme s'ils n'entendaient pas le combat du vent. Et boivent. Et se battent. Le brouhaha de la colère, toujours."
p395 : "Bakhita connaît cette mort, la faim qui fait de vous des êtres échoués à l'intérieur, les crampes, les hoquets, les vertiges, le froid qui glace le cœur, l'envase et l'asphyxie, les yeux aveugles, la bouche en sang, les convulsions et les délires, elle se souvient, elle en a vu tant dans les caravanes, les zéribas et sur les marchés aux esclaves, la faim détruisait leur cerveau bien avant que leur corps ne chute. Il lui arrive parfois, dans le silence de la nuit, de se demander à quoi servent ses prières, et ses doutes sont plus violents que sa peine. Il lui semble que tout balance entre l'incertitude et la croyance, entre la beauté et la profanation de la beauté."
Les inscrit.es :
- Neige78 (<= lu)
- C-Maupin (<= lu)
- Mevamwi (<= lu)
- Menelwe (<= lu)
- annadvarna (<= lu)
- aigliz (<= lu)
- Améthyste (<= lu)
- Mariesg (<= lu)
Released 6 yrs ago (1/5/2018 UTC) at Saint-Germain-en-Laye, Ile-de-France France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
La première partie sur l' esclavage et l'organisation de l'esclavage est cruelle et barbare. On ne peut plus ignorer que ce sont les Africains qui razziaient les Africains et organisaient l'esclavage. Ah les tribulations entre tribus et ethnies différentes sont une véritable plaie. L'homme est un loup pour l'homme. Sans pathos, sans émotion, par des phrases courtes, rythmées, Véronique Olmi décrit l'indescriptible, la barbarie, l'indicible, l'inhumain. C'est clair et on ne peut plus ignorer. Et dans ce chaos, Bakhita qui ne connait pas le nom que son père lui a donné devant la lune, arrive à survivre grâce à la force de l'amour que lui a donné sa mère. Elle arrive à garder de l'humanité dans ce monde barbare. Même dans ces temps de chaos, elle aura elle-même une force maternelle qui fera que toujours elle sera l'arbre et les branches auxquels toujours les petits se raccrocheront. Une grande force émane d'elle qui semble la rendre indestructible..
Ce livre est un grand livre, magistralement écrit et magistralement intéressant. C'est violent. Très violent. Ames sensibles s'abstenir. Merci beaucoup, Wilena, pour le partage .
Released 6 yrs ago (1/28/2018 UTC) at Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Ile-de-France France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
Mais aussi quelle force a cette enfant pour tout supporter, pour survivre à tout, quelle leçon de courage elle nous donne, quelle capacité d'amour elle a !
En lisant ces histoires de razzias, d'enlèvements d'enfants, de viols et de tortures, de caravanes d'esclaves, je me disais qu'heureusement cela était fini, mais en écoutant ce matin des interviews de réfugiés à Niamey, je m'aperçois que tout continue...
Et la suite du livre, moins violente, est tout aussi émouvante. J'ai d'abord pensé qu'en Italie, bien traitée, cette petite, intelligente et forte, allait prendre son envol. Mais que de force lui faut-il encore pour vaincre les obstacles, affirmer sa vocation, quelles souffrances subir encore, morales cette fois, pour accepter la séparation de l'enfant qu'elle aime !
Released 6 yrs ago (2/28/2018 UTC) at Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Ile-de-France France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
6 mars : il est arrivé
Bakhita est bouleversante, exceptionnelle, une soeur pour toutes les femmes du monde.
J'attendais ce Ring avec impatience, j'ai hâte de commencer à le lire!
Released 5 yrs ago (10/20/2018 UTC) at By mail, A Bookring -- Controlled Releases
CONTROLLED RELEASE NOTES:
elle est devenue Sainte.Et je peux dire une femme exceptionnlle.
Bonnes Fêtes de fin d'année à tous !
Le samedi 8 février 1947, à l'âge de soixante-dix-huit ans, Madre Gioseffa, Margherita, Fortunata, Maria, Bakhita meurt à Schio. (Beaucoup de prénom SAUF celui de sa naissance, celui dont elle ne s'est plus jamais souvenu)
En 1955, l'Eglise ouvre le procès ordinaire d'information en vue de sa béatification.
Le 1er décembre 1978, Jean-Paul II signe le décret d'héroïsation de ses vertus.
Le 6 juillet 1991, Jean-Paul II signe son décret de béatification.
Le 17 mai 1992, Jean-Paul II déclare bienheureuse celle qui a laissé "un message de réconciliation et de pardon évangélique dans un monde si divisé et blessé par la haine et la violence."
En 1993 Jean-Paul II la déclare patronne du Soudan.
Le 1er octobre 2000, Jean-Paul II la déclare sainte. Bakhita devient ainsi la première sainte soudanaise et la première femme africaine à être élevée à la gloire des autels sans être martyre. Jean-Paul II dira à son adresse : " Il n'y a que Dieu qui puisse donner l'espérance aux hommes victimes des formes d'esclavage anciennes ou nouvelles."
page 435
Elle essaye de retenir sa douleur. Elle la dirige. Elle la conduit. Elle la tient. Et le soir, dans la cellule de l'institut qui l'accueille, elle pleure. Elle vit dans le chaos furieux du monde. Et elle ne sais pas où poser sa révolte."
Je contacte Mariesg, prochaine inscrite sur ce ring.
Released 5 yrs ago (2/12/2019 UTC) at Bookring, -- By post or by hand/ in person -- France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
Bonne réception et lecture !
La lecture met en ébullition, dissipe la sécheresse, active les facultés, déchrysalide l'intelligence et met en liberté l'imagination. Antoine Albalat
Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard
Bienvenue dans le monde du BookCrossing !
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J'espère que vous l'apprécierez ! Quand vous aurez fini de le lire (si vous décidez de le lire) merci de laisser un nouveau commentaire pour me donner vos impressions et ce que vous aurez décidé d'en faire : le garder ou le relâcher !
Merci !
C'est ma prochaine lecture. :-)
Mais ce livre est tellement insoutenable de souffrance que j'ai failli l'abandonner plusieurs fois en cours de route.
Je ne sais pas quoi dire de plus. J'ai été bouleversée. Mais Bakhita plus encore...
Released 4 yrs ago (7/6/2019 UTC) at Bookring, -- By post or by hand/ in person -- France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
Il rejoint ma bibliothèque.