Le faussaire, l'espionne et le faiseur de bombes
Registered by Pabulophobia of Olten, Solothurn Switzerland on 9/21/2017
This Book is Currently in the Wild!
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Novembre 1924, gare de Zurich:trois jeunes gens se croisent. La vie les attend...
Départ par poste pour Ametysthe pour la Tombola de septembre ������
Arrivé aujourd'hui dans ma BAL accompagné d'un super carnet (qui est passé direct dans mon sac à main ;):) ) et d'une jolie carte qui "décrit" cet auteur, Alex Capus, que je ne connais pas et que je découvre grâce à toi, Pabulophobia ! Mille merciii de m'avoir gâtée ainsi !!!Ce livre entre dans le cadre de la tombola de septembre organisé par Baboul.
PS : je rajoute la couverture du livre ;)
Belle écriture pour ce roman où se mêle fiction et réalité.
Ces 3 personnages ont exister : Emile Gilliéron 1885-1939, Laura d'Oriano 1911-1943 et Félix Bloch 1905-1983. Ils se sont furtivement croisés sans se connaître.
Quelques extraits :
" Elle qui a l'expérience des voyages sait que l'on se rencontre qu'une seule fois en règle générale, étant donné qu'un voyage raisonnable se fait sur une ligne la plus droite possible allant d'un point de départ à une destination et que selon les lois de la géométrie deux droites ne se croisent pas deux fois."
" Encore un de ces énergumènes, se dit Gilliéron. Ce type a l'air d'être de ceux qui veulent se jeter sous un train parce qu'ils se croient trop bien pour ce monde. Ou pas assez bien. C'est curieux, des êtres jeunes, beaux et sains qui se sentent obligés de se jeter sous des trains. Dieu merci, ce ne sera pas sous le mien, il est bien trop loin pour ça. Cela prend toujours des heures avant que tout soit nettoyé et qu'on puisse enfin repartir."
" ...à la minute où Félix Bloch sortit du bâtiment et enfourcha sa bicyclette, il fut comme traversé par une décharge électrique lorsqu'il comprit que plus jamais il ne reviendrait, et cela parce qu'une plaque d'égout resterait toujours une plaque d'égout et que jamais il n'aurait l'humilité nécessaire pour consacrer toute son énergie créatrice à la fabrication de plaques d'égout. Ni à la production de manivelles. Ni de bielles. Ni de métiers à tisser. Ni de turbines à gaz."
"Félix avait beau mettre toute son énergie à acquérir un savoir de base, il fit l'expérience que l'entendement humain ressemble à un muscle qui, sollicité inopinément, tend à présenter des formes de paralysie et qu'en dépit d'un entraînement régulier, il n'augmente ses performances que dans une certaine limite."
" Peut-être à cause de son état de faiblesse, Félix Bloch trouva ce gigantisme généralisé certes impressionnant, mais pas particulièrement intéressant. A ses yeux les maisons de Manhattan avaient beau se dresser jusqu'au ciel, elles n'étaient que des maisons fonctionnelles avec des fenêtres et des portes par lesquelles les gens entraient et sortaient. Les rues avaient beau être à six ou huit voies, elles n'en étaient pas moins des rues où roulaient des voitures et des camions. Les voitures sous tout leur chrome, leur peinture et leur tôle épaisse de plusieurs millimètres n'en avaient pas moins quatre roues, comme toutes les voitures du monde. Quant aux gens, c'était tout bonnement des gens. Certains se distinguaient par la couleur de la peau, des cheveux ou des yeux et étaient tous inconnus de Félix Bloch, mais ils ne lui étaient pas pour autant étrangers. Ces gens étaient des gens. Pas de quoi s'affoler."
Ces 3 personnages ont exister : Emile Gilliéron 1885-1939, Laura d'Oriano 1911-1943 et Félix Bloch 1905-1983. Ils se sont furtivement croisés sans se connaître.
Quelques extraits :
" Elle qui a l'expérience des voyages sait que l'on se rencontre qu'une seule fois en règle générale, étant donné qu'un voyage raisonnable se fait sur une ligne la plus droite possible allant d'un point de départ à une destination et que selon les lois de la géométrie deux droites ne se croisent pas deux fois."
" Encore un de ces énergumènes, se dit Gilliéron. Ce type a l'air d'être de ceux qui veulent se jeter sous un train parce qu'ils se croient trop bien pour ce monde. Ou pas assez bien. C'est curieux, des êtres jeunes, beaux et sains qui se sentent obligés de se jeter sous des trains. Dieu merci, ce ne sera pas sous le mien, il est bien trop loin pour ça. Cela prend toujours des heures avant que tout soit nettoyé et qu'on puisse enfin repartir."
" ...à la minute où Félix Bloch sortit du bâtiment et enfourcha sa bicyclette, il fut comme traversé par une décharge électrique lorsqu'il comprit que plus jamais il ne reviendrait, et cela parce qu'une plaque d'égout resterait toujours une plaque d'égout et que jamais il n'aurait l'humilité nécessaire pour consacrer toute son énergie créatrice à la fabrication de plaques d'égout. Ni à la production de manivelles. Ni de bielles. Ni de métiers à tisser. Ni de turbines à gaz."
"Félix avait beau mettre toute son énergie à acquérir un savoir de base, il fit l'expérience que l'entendement humain ressemble à un muscle qui, sollicité inopinément, tend à présenter des formes de paralysie et qu'en dépit d'un entraînement régulier, il n'augmente ses performances que dans une certaine limite."
" Peut-être à cause de son état de faiblesse, Félix Bloch trouva ce gigantisme généralisé certes impressionnant, mais pas particulièrement intéressant. A ses yeux les maisons de Manhattan avaient beau se dresser jusqu'au ciel, elles n'étaient que des maisons fonctionnelles avec des fenêtres et des portes par lesquelles les gens entraient et sortaient. Les rues avaient beau être à six ou huit voies, elles n'en étaient pas moins des rues où roulaient des voitures et des camions. Les voitures sous tout leur chrome, leur peinture et leur tôle épaisse de plusieurs millimètres n'en avaient pas moins quatre roues, comme toutes les voitures du monde. Quant aux gens, c'était tout bonnement des gens. Certains se distinguaient par la couleur de la peau, des cheveux ou des yeux et étaient tous inconnus de Félix Bloch, mais ils ne lui étaient pas pour autant étrangers. Ces gens étaient des gens. Pas de quoi s'affoler."
Journal Entry 5 by améthyste at Chemin de halage in Rémelfing, Lorraine France on Sunday, November 11, 2018
Released 5 yrs ago (11/11/2018 UTC) at Chemin de halage in Rémelfing, Lorraine France
WILD RELEASE NOTES:
Sur un banc au niveau de la zone de retournement entre Rémelfing et Sarreinsming.Bonne lecture !
La lecture met en ébullition, dissipe la sécheresse, active les facultés, déchrysalide l'intelligence et met en liberté l'imagination. Antoine Albalat
Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard
Bienvenue dans le monde du BookCrossing !
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