La première enquête de la police des rennes, "Le dernier lapon", fût un de mes coups de cœur de l'année dernière. J'ai donc retrouvé Klemet et Nina avec grand plaisir.

Ici l'auteur évoque les tensions entre éleveurs de rennes et compagnies pétrolières, en compétition pour terrains et droits de passage autour de la mer de Barents. Et j'ai découvert le monde de la plongée en eaux profondes, qui m'a fait froid dans le dos... Il y a aussi une enquête, très honnête, mais qui à mes yeux est passée au second plan tant j'ai surtout été intéressée par les personnages et par le milieu. Comme dans tout bon polar ethnologique!

En débutant ce roman qui se passe au-delà du cercle polaire arctique, je me disais que j'avais quelques chances de trouver le mot du mois d'août des JEEF... Je tombe d'abord sur une lubie à la page 117:
"Les équipes de la police des rennes se succédaient dans ces abris et personne ne voulait embarrasser les autres de ses propres lubies."
Puis chouette, je tombe ensuite sur mon dégivrage à la page 174:
"Nils Sormi adorait ces sorties dégivrées au grand air au sortir des caissons de décompression."

Prêté à C-Maupin, avant qu'il ne rejoigne ensuite ma collection permanente.

Merci, Kundri, pour ce prêt et ces bons moments.

Commentaires de Gérard :
Après les mois sans soleil du "dernier lapon", voici quelques mois pratiquement sans nuit lors d'une enquête qui mêle le grand nord et les traditions des éleveurs de rennes avec les exigences contradictoires des pétroliers.
On apprend ainsi beaucoup de choses sur les forages en eau profonde et les traditions des éleveurs samis. La trame de l'histoire est elle-même parfois dur à suivre et l'intrigue se résout à la fin de façon un peu décevante…
Néanmoins cela reste un roman intéressant et agréable.

Eh bien je n'ai pas été déçue par la fin. Tout s'explique, le puzzle est complet (et la chasse au rennes au milieu de l'enterrement détend agréablement l'atmosphère). Ce n'est pas si souvent qu'un policier me laisse cette impression. Quant à tout ce qu'on apprend sur les traditions des éleveurs lapons, les plongées en eau profonde, c'est un plus non négligeable à une lecture par ailleurs très agréable.
Je déplorerai toutefois les fautes de français (se rappeler avec une construction intransitive, et plus drôle : rabattre les oreilles)

retour au bercail !

Conservé dans ma ma collection permanente.