La fille de la supérette
by Sayaka Murata | Literature & Fiction | This book has not been rated.
ISBN: 9782072798559 Global Overview for this book
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Registered by Icila of Nantes, Pays de la Loire France on 7/12/2019
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«Les gens perdent tout scrupule devant la singularité, convaincus qu'ils sont en droit d'exiger des explications.»
Trente-six ans et célibataire, Keiko travaille comme vendeuse dans un konbini, ces supérettes japonaises ouvertes 24 h/24. Elle n'envisage pas de quitter ce petit univers rassurant, au grand dam de son entourage qui désespère de la voir un jour fonder une famille. Son existence bascule à l'arrivée d'un nouvel employé, Shiraha, lui aussi célibataire.
Éloge des anticonformistes, La fille de la supérette a connu un succès retentissant au Japon, où il a reçu le prix Akutagawa, équivalent du prix Goncourt.
Déçue par la fin qui m'a laissée sur ma faim.
Trente-six ans et célibataire, Keiko travaille comme vendeuse dans un konbini, ces supérettes japonaises ouvertes 24 h/24. Elle n'envisage pas de quitter ce petit univers rassurant, au grand dam de son entourage qui désespère de la voir un jour fonder une famille. Son existence bascule à l'arrivée d'un nouvel employé, Shiraha, lui aussi célibataire.
Éloge des anticonformistes, La fille de la supérette a connu un succès retentissant au Japon, où il a reçu le prix Akutagawa, équivalent du prix Goncourt.
Déçue par la fin qui m'a laissée sur ma faim.
Je vais enfin pouvoir aller le poster sans mourir de chaud. Bonne lecture !
Merci Icila ! Et ben moi, j’ai beaucoup aimé.
Le personnage, d’abord, cette Keiko un peu étrange, un peu à part, mais cohérente dans son genre : elle sait comment interrompre une bagarre de maternelle (à coups de pelle sur les protagonistes) ou ramener le calme en classe devant une maîtresse dépassée (no spoil), et si on lui en fait la remarque elle rétorque à raison Bah quoi ? Ça marche, non ?
36 ans, dont 18 dans sa supérette, car sensible au chant du konbini, et c’est ma deuxième raison : ce décor est parfaitement dépeint.
J’aime les magasins. Le concept du magasin, j'ai besoin d'un truc, bonjour, je cherche, je trouve, je paye, au revoir.
Et dans ce concept, les frôlements sociaux induits, les rencontres fugitives, qui n’impriment pas, ou si peu. Reconnaîtrions-nous tous la caissière du supermarché de la semaine dernière ?
C’est très bien décrit, dès le premier jour, dès l’ouverture de ce petit magasin qui ne fermera jamais plus, là pour tous en 24/7 mais finalement pour personne, dans le décor mais sans attention.
Ce petit monde, aux rites et routines, aux discours préfabriqués, "Bonjour ! Bienvenue chez SmileMart !"), aux chorégraphies éprouvées (9h les sushis, 11h les sandwichs et l’eau fraîche, etc.), aux acteurs, éphémères, vite remplacés.
Sauf elle, Keiko, dans son élément : elle a trouvé sa place, et elle y est bien.
Et si elle tente un pas de côté, si elle essaye de rentrer dans le rang, de mener une vie sociale plus classique, ce sera surtout pour les autres, et pour nous l’implacable démonstration de Camus : « Ce divorce entre l'homme et sa vie, l'acteur et son décor, c'est proprement le sentiment de l'absurdité. »
Denoël 2016, Folio 6633, 130 p.
Le personnage, d’abord, cette Keiko un peu étrange, un peu à part, mais cohérente dans son genre : elle sait comment interrompre une bagarre de maternelle (à coups de pelle sur les protagonistes) ou ramener le calme en classe devant une maîtresse dépassée (no spoil), et si on lui en fait la remarque elle rétorque à raison Bah quoi ? Ça marche, non ?
36 ans, dont 18 dans sa supérette, car sensible au chant du konbini, et c’est ma deuxième raison : ce décor est parfaitement dépeint.
J’aime les magasins. Le concept du magasin, j'ai besoin d'un truc, bonjour, je cherche, je trouve, je paye, au revoir.
Et dans ce concept, les frôlements sociaux induits, les rencontres fugitives, qui n’impriment pas, ou si peu. Reconnaîtrions-nous tous la caissière du supermarché de la semaine dernière ?
C’est très bien décrit, dès le premier jour, dès l’ouverture de ce petit magasin qui ne fermera jamais plus, là pour tous en 24/7 mais finalement pour personne, dans le décor mais sans attention.
Ce petit monde, aux rites et routines, aux discours préfabriqués, "Bonjour ! Bienvenue chez SmileMart !"), aux chorégraphies éprouvées (9h les sushis, 11h les sandwichs et l’eau fraîche, etc.), aux acteurs, éphémères, vite remplacés.
Sauf elle, Keiko, dans son élément : elle a trouvé sa place, et elle y est bien.
Et si elle tente un pas de côté, si elle essaye de rentrer dans le rang, de mener une vie sociale plus classique, ce sera surtout pour les autres, et pour nous l’implacable démonstration de Camus : « Ce divorce entre l'homme et sa vie, l'acteur et son décor, c'est proprement le sentiment de l'absurdité. »
Denoël 2016, Folio 6633, 130 p.
Journal Entry 4 by Victor-Schmara at Boîte à livres de Bruges in Bruges-Capbis-Mifaget, Aquitaine France on Monday, August 19, 2019
Released 4 yrs ago (8/19/2019 UTC) at Boîte à livres de Bruges in Bruges-Capbis-Mifaget, Aquitaine France
WILD RELEASE NOTES:
Il existe une sorte de konbini, dans ce village où je passe l'été.
Une boulangerie qui vend un peu de tout : du chocolat, des boîtes de petits pois, du Sopalin, des éponges Scotch-Brite, des glaces au café, des poireaux, du thé, des Bic.
La patronne se prénomme Arlette. Ce n'est pas Keiko mais elle est adorable et sourit en toutes circonstances. Même lorsqu'un pélerin de passage s'avise de dévaliser son stock de croissants dès 7h30, en privant ainsi ses habitués.
J'apprends qu'elle va fermer, à la fin de ce mois.
Fatigue, village trop vieux, pas assez de clients, concurrence non loin, à prix imbattables.
Arlette arrête sa supérette.
Une boulangerie qui vend un peu de tout : du chocolat, des boîtes de petits pois, du Sopalin, des éponges Scotch-Brite, des glaces au café, des poireaux, du thé, des Bic.
La patronne se prénomme Arlette. Ce n'est pas Keiko mais elle est adorable et sourit en toutes circonstances. Même lorsqu'un pélerin de passage s'avise de dévaliser son stock de croissants dès 7h30, en privant ainsi ses habitués.
J'apprends qu'elle va fermer, à la fin de ce mois.
Fatigue, village trop vieux, pas assez de clients, concurrence non loin, à prix imbattables.
Arlette arrête sa supérette.