Hiroshi, 48 ans, représentant, s'apprête un vendredi après-midi de 1998 à rejoindre sa femme et ses deux filles à Tokyo.
Pourtant, à la gare de Kyoto, il prend le mauvais train, et se retrouve dans sa ville d'enfance. Il en arpente quelques rues, puis laisse ses pas le mener jusqu'au cimetière, et la tombe de sa mère.
Là, tandis qu'il se recueille, la tête basse et l'esprit rentré en lui-même, un coup de vent fait frissonner les arbres. Hiroshi se redresse, et... il a 14 ans. (Le chapitre s'intitule "La Porte vers le lointain").
Il est retombé en enfance, 34 ans plus tôt. Sa mère est en vie, et son père est là.
Hiroshi sait que le 31 août de cette année de ses 14 ans, ce père va disparaître, évaporé, sans laisser de traces. Il met à profit les quelques mois qu'il lui est donné de revivre, pour sinon prévenir cet événement funeste, du moins en comprendre la raison.
C'est passionnant, émouvant, mystérieux, et délicieux.


Je n'avais jamais rien vu ni lu de Jirō Taniguchi.
Des amis venus de loin ce week-end, visiter une belle maison, et une foire, ont apporté ce livre épais, couverture soignée, ligne claire, d'un auteur qui vient de mourir et dont j'ignorais tout.
Je l'ai DÉ-VO-RÉ cette nuit.

C'est fin, poétique, attentif aux petits riens de la vie et des hommes, simple sans être épuré, précis sans fioritures. Plein d'humanité, de gentillesse, de courtoisie, magnifiées dans des milliers de cases qui sont chacune un tableau.

Casterman 2006, 400 p.

Opération 17 ans de BC :
pour le roi de France de 1328 à 1350.

Quel beau livre, et en parfait état, merci beaucoup ! Je cite le mot qui l'accompagne :
"Il symbolise et incarne les trois meilleurs moteurs de l'existence :
Exigence
Excellence
Élégance"

Précisons tout de même que la dernière lettre de mon pseudo est un l minuscule (qui est aussi la dernière lettre de mon nom), et non un I majuscule, ceci pour écarter tout soupçon royaliste...