J'ai repéré ce livre dans une HCL Box, une boîte d'échange entre voisins, alors qu'il faisait déjà nuit noire et qu'une pluie menue commençait à tomber. Ces précipitations constellaient les trottoirs d'éclats de lumière froide.
Sur l'image de couverture, on voit de la neige.

Une horloge publique. Des candélabres. Deux rues. Pas âme qui vive. Pas même un clown emmitouflé osant dans l'obscurité hivernale des pitreries extravagantes... (Voir photo de couverture).

Tantôt inquiétant, tantôt intrigant, ce roman prend forme autour d'une collision. Le narrateur, qui, de nuit, traversait une rue, est heurté par une voiture. Une femme, J., secrétaire d'un homme d'affaires, Solière (de son nom véritable Morawski) se trouvent à bord du véhicule. Blessé, le piéton est traité dans une clinique, puis il sort.
A travers Paris, du côté du Trocadéro, le narrateur raconte sa quête de J. Et encore le moment où dans des cafés, il suit les cours dispensés par une espèce de gourou, un homme qui n'enseigne pas dans des salles de classe. La nuit, l'architecture du XXe siècle hantent ce livre.
Bien aimé. Mais enfin, ce n'est pas forcément rassurant.
Le narrateur revoit un autre accident qui a coûté la vie à un chien, des années plus tôt. Il cherche la voiture accidentée, une Fiat vert d'eau. Il apprend à un perroquet à dire "Fiat vert d'eau" !
Le ton est empreint de suspense. Des moments inquiétants - une femme agressive, une dispute à mi-voix avec un homme dans un bar, le narrateur seul piéton en pleine nuit comme rescapé de quelque catastrophe - surgissent, en outre. Néanmoins, le narrateur ne peut pas ne pas avoir en tête une quête amoureuse en sous-main.

Il ne t'est jamais donné de rêve sans le pouvoir de le réaliser. (Richard Bach)

Eh bien, vous avez découvert quelque chose...
Un livre abandonné exprès !
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attrapé au mbc de Toulouse ce livre m'intrigue ...