J'ai bien aimé le style narratif.

Pour commencer l'absence de descriptions horribles et interminables qui auraient complètement plombé l'histoire et pris le dessus sur le reste. Même comme ça on comprend très bien.

Ensuite on sait dès le départ comment ça finit et le gros des événements. C'est un peu comme avec Columbo, ça met le suspense sur un autre plan, ça marche quand même et c'est original.

Pour finir, les dialogues dans le présent qui s'intercalent dans la narration du passé. Ils agissent comme une voix off et donnent le point de vue des principaux intéressés avec vingt ans de recul.

Bon après c'est sûr, il y a un peu trop de gens qui se rencontrent par hasard mais il faut bien faire tenir l'histoire. La fin est un peu expédiée et on s'étonne que le personnel médical se soit montré si bavard pour finir. Ceci étant dit, une enquête à n'en plus finir aurait été fastidieuse et sans intérêt à ce stade. On regrette que les méchants n'aient pas été plus punis que ça mais c'est finalement plus crédible.

Au-delà des actes inqualifiables et totalement disproportionnés par rapport au risque encouru par la nation, cela donne à réfléchir sur les troubles actuels et la tentation du tout sécuritaire. La frontière entre la résistance et le terrorisme est mince, celle entre la dictature et la défense du pays également. La loi d'amnistie est choquante, surtout au-delà d'un certain niveau hiérarchique, mais cela a peut-être évité de s'en prendre aux sous-fifres pendant que les gros bonnets se mettaient à l'abri ailleurs. Le qui savait quoi est toujours très difficile à établir après coup. Et puis cela a peut-être permis que certaines langues se délient.
Plein de matière à réflexion donc.

Happée par la quatrième de couverture, je ne cherche même pas à résister et je l'emporte tout de go. Je sens que dès que je l'aurai commencé, aucun godelureau ne parviendra à m'y arracher.

Outch. Un roman fort et impitoyable, dans lequel la tendresse, la lutte et l'espoir font briller la lumière. Cette quête pour trouver la vérité de son origine dans la période trouble et noire de la dictature argentine, où l'éveil de la conscience politique mène à la mort, est à la fois pudique et bouleversante. L'auteure réussit à dépeindre les émotions les plus extrêmes, de l'amour à la terreur, avec simplicité et authenticité, dans un récit à plusieurs niveaux qui tient le lecteur en haleine du début à la fin. Le courage des gens ordinaires, prostituée ou godelureau, face à l'aveuglément qui rend complice... ou qui permet de survivre.
Une découverte splendide, un coup de cœur assurément. Un livre qui mérite de voyager longuement.

Un livre qui reflète une part d'histoire, avec des sonorités si justes qu'on pourrait en faire un classique scolaire - je suis sûre que Jules Ferry serait d'accord.
Je lance un ray.
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J'étais persuadée d'avoir fait la JE en rentrant du meet-up. J'ai dû oublier de valider !

D'abord le négatif : au début le narrateur change suivant le chapitre, puis suivant le paragraphe, mais le summum est atteint à la fin du livre quand une même personne est désignée à la fois à la première et à la troisième personne dans la même phrase.
Sans compter les passages concernant Eduardo où d'une phrase à l'autre on passe du "il" au "tu".
Je ne comprends pas l'intérêt de ces jongleries si ce n'est de fatiguer le lecteur et de le détourner du véritable intérêt du récit.

C'est un travers de l'auteur, j'avais fait la même remarque à propos de Tango, que Gérard n'avait pas voulu lire à cause de ce style. Ici l'intérêt du récit l'a emporté et Gérard a lu "Luz et le temps sauvage"

En revanche le récit est poignant, le suspense bien mené, les interventions du présent en italique offrent des respirations nécessaires tant le récit est bouleversant.
Les questions soulevées par ce livre ont été répertoriées par Laure, je n'y reviendrai pas mais à elles seules elles justifient la lecture de ce roman.
J'ai apprécié que les horreurs ne soient qu'évoquées, et même ainsi j'ai été obligée à plusieurs reprises de fermer le livre tant leur seule évocation me bouleversait.

Malheureusement il faut reconnaître que ces horreurs ne sont pas l'apanage de l'Argentine des années 70, en revanche le combat et la dignité des grands-mères sont un formidable espoir lancé au-delà des régimes totalitaires, et particuliers à l'Argentine.

Gérard l'a lu. Il rejoindra Mariesg lors d'une prochaine rencontre...

Commentaires de Gérard :
Pas de ragots ! Il s'agit du livre, pas de moi !!

Quant au roman, si j'ai détesté le style lourd et fouillis (mélange des époques, des personnages et des narrateurs), j'ai vivement apprécié le contenu qui nous remet en mémoire les horreurs de l'Argentine des années 70 (exactions, disparitions et tortures) et le courage de ces femmes qui manifestaient Place de mai. Léger bémol pas très important : l'excès de coïncidences plus qu'improbables.
Note : 5 pour le style, 9 pour le contenu. Moyenne = 7

Pour Mariesg lors de la rencontre mensuelle des bibliocorsaires parisiens le 10 mai 2016.

Un ring de plus - dont j'ai oublié la thématique.
Luz est-il un bison laineux se promenant sous un vent violent (et sauvage) dans une prairie couverte de genêts ?
Je le découvrirai bientôt !

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi. Il contient trop de fautes de français, c'est agaçant, mais je l'ai lu avec une énergie très forte.
Je connaissais évidemment des bribes de l'histoire noire de l'Argentine. Je savais que la barbarie y avait été farouche. Mais incarnée dans des personnages réalistes (à défaut d'être réels), elle prend une nouvelle dimension. Violente et terrifiante.
Je ne sais pas comment exprimer cela.
Mais je suis heureuse d'avoir découvert ce roman bien qu'il soit imparfait dans sa construction et bien que Mariana soit plus que caricaturale.

Un livre que j'ai vraiment aimé pour une amie que j'aimerais revoir prochainement.
Profite de l'été et de ton cocon d'amour. Fais comme les rats des champs, grignote et repose-toi au soleil ;o)

Bien reçu merci Mariesg ;-) il rejoint le haut de ma pàl. Je ne sais pas si je ferais comme ces fameux rats des champs, mais j'espère bien profiter de beaux instants de lecture. Et moi aussi, j'espère bien un jour te revoir. Bisous bisous.

Un très très beau, dur, poignant et touchant roman ! Le style de narration est parfois un peu perturbant, surtout au début, mais très vite indispensable.
J'ai trouvé que la puissance de ce roman se cachait dans la sobriété des mots choisis par Elsa Osorio.
Je connaissais très mal le sujet central de ce roman et j'ai été ravie, si on peut le dire ainsi, d'en connaître davantage sur cette sombre époque.
Merci pour cette belle découverte.

Le ring de ce superbe roman reprend son court ! Belle réception et surtout lecture à Mamanlili, la prochaine.

Ce livre est un livre voyageur. Qui l'a lut? D'où vient-il? Qu'elle sera sa prochaine destination?

Le principe du bookcrossing est simple: lire un livre et ensuite le relâcher en vue de lui permettre une vie voyageuse la plus longue possible, et ainsi de suite!

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Livre bien reçu pour son escale tourangelle !

Un livre intéressant, dans lequel j'ai eu du mal à rentrer dedans au début. J'ai dû le lire en plusieurs fois, la lecture de certains passages m'étant très difficile.

C'est un sujet très dur, j'ai regardé au printemps un documentaire sur les Grands-Mères de la place de Mai.

Merci pour le partage !

Livre prêté à ma belle-mère.

Ce livre a également fait un détour par la Normandie chez ma mère. Ce livre lui a beaucoup plu, elle a été très touchée par l'histoire de la narratrice.

Un très beau livre.

En route vers sa prochaine lectrice, bonne lecture Aigliz. :-)

Il y a un mois et plus que j' avais ce livre a ma PAL et finalement je l' ai lu avec un peu de retard.Alors j' ai bien aime ce livre meme s' il s' occupe des choses qu' on a vu au cinema (par exemple "Une histoire officielle")une histoire pendant la dictature de Videla et les protestations des femmes qui se protestaient dans les rues, apres la chutte de la dictature,et qui cherchaient leurs bebes qu' on les avait enleves apres l' accouchement .

Je suis d' accord pour le style lourd de l' ecrivain mais le sujet est toujours choquant!!!Je l' ai lu, malgres les defauts du style,avec patience et curiosite!!
Je l' envoie demain chez Devoreuse (le19 fevrier) et j' espere qu' elle le trouvera
interessant.
Merci Indy 2012 pour le partage et je voudrais m' excuser a tout le monde et specialement a Devoreuse pour le retard

le livre partira demain le 19 pour voyager jusqu' a Devoreuse qu' elle a du attendre assez de temps. Bon voyage Luz!!!

Tu es parti pour arriver chez Devoreuse

Deja parti et il doit arriver dans queques jours chez Devoreuse

Le livre est bien arrivé voici déjà... très longtemps. Toutes mes excuses, Aigliz, d'avoir tant tardé à faire cette JE accusé de réception. Merci pour la gentille carte et le marque-page qui l'accompagnait : j'aime beaucoup, comme toutes tes gentilles attentions. Encore merci et pardonne-moi.