Allan, "un joyeux bricoleur faisait en amateur des bombes atomiques. Sans jamais avoir rien appris c'était un vrai génie question travaux pratiques. Il s´enfermait toute la journée au fonds de sa maison pour faire des expériences. Et le soir il rentrait chez nous et nous mettait en transe en nous racontant tout." (Boris Vian, la Java des bombes atomiques).

Après une vie bien remplie à vendre ses talents à divers dictateur sans aucune distinction politique que le hasard de ses pérégrinations et celui qui le nourrirait et l'abreuverait le plus grassement (Truman a gagné), Allan en remet une couche en se barrant de sa maison de retraite le jour de son 100e anniversaire muni d'une valise contenant 50 millions de couronnes. Et c'est le début de nouvelles aventures.

Drôle, absurde, touchant, cynique, la comparaison avec Arto Paasilina, que l'auteur cite d'ailleurs au cours de son roman est facile, sauf qu'il n'y a pas le moindre suicidaire dans ces pages (à part le pauvre Herbert Einstein, frère fictif d'Albert, qui ne meurt pas, d'ailleurs), ni la moindre misère sociale.

Je vous le recommande à fonds les ballons.

Pour ne pas arriver les mains vides au meet-up.