En 4e de couverture :
Pendant l'Occupation, Louis Calaferte a onze ans. Il raconte la guerre telle que la voit, telle que la vit un enfant.

Ce titre figurait sur une liste de souhaits.

Merci pour la surprise (une de plus) !

Louis Calaferte, âgé de 11 ans en septembre 1939, revient donc dans ce livre sur la période qui va de la déclaration de guerre à la Libération. Sans trop s'apitoyer sur son sort personnel, il décrit en phrases courtes, précises, claires et sans ambigüités, et surtout avec son regard d'enfant puis d'adolescent, son environnement proche, ce qu'il voit, ce qu'il entend, avec les questionnements et les incompréhensions que cela a suscités en lui sur le moment. C'est de là que le livre tire une force colossale : la remise à plat, sous le regard d'un enfant, de ces temps remplis d'absurdité, et la mise en avant de ces problèmes simples et urgents qui sont ceux de l'enfance : les plus compliqués, le plus évidents, ceux dont l'âge adulte ne peut guère que se débarrasser en leur apportant des réponses souvent factices et inopérantes. Ainsi, ce livre constitue, d'une part, un témoignage historique de grande valeur, et d'autre part, une explication de toute la suite de l'oeuvre de Louis Calaferte, ce petit garçon dévasté par la médiocrité et la bassesse majoritaires en des temps où les enfants auraient eu bien besoin de s'appuyer sur des adultes à la hauteur. Or, force est de constater que ce que Calaferte nous raconte, c'est bien ce que Renausd chanterait trente ans plus tard dans "Hexagone" : même s'ils n'étaient pas, en l'occurrence, "à l'abri des bombes" ou "bien planqués à Londres", "Les Français criaient "Vive Pétain !" / Y avait pas beaucoup de Jean Moulin"...

Ces souvenirs ont repris la route.

Bien reçu aujourd'hui ! Merci PhVi !