Venise à la fin du XVI è siècle. Le Tintoret, peintre volcanique, anticonformiste et plein d'ambition, s'est battu par tous les moyens pour assoir sa réputation. A l'approche de la mort, il s'interroge sur son existence en tant qu'artiste et sa vie familiale mouvementée. Au coeur de ses pensées se trouve sa fille illégitime adorée, qui a appris la musique et la peinture à ses côtés : Marietta, l'incarnation de ses rêves et son oeuvre la plus réussie.
Dans une Sérénissime au décor singulier se nouent une foule d'histoires merveilleuses habitées par des personnages inoublialbles, parmi lesquels se détache la figure solitaire et émouvante de Marietta.

achat coup de coeur ... vu en tête de gondole à la fneuc !!!

j'ai adoré cette lecture et vous la propose en RING.

1 vaga-bonde
2 Indy2012
suite à un détournement de ring vivement encouragé dont j'assume toute la responsabilité, lors du meet-up galette de janvier ☺ , la suivante sera :
3 Nodame
.... d'où un léger différé de lecture pour les suivants...
4 jemlire
5 VIV-VIVENEF
6 neige78
7 baboul333
8 mamoune
9 angielivia
10 Menelwe ---- il est là ---
11 milkaolait
etc...

extraits :

"Je la fis peindre les yeux fermés. Jusque là elle avait appris à peindre en regardant, maintenant elle devait apprendre à utiliser sa mémoire. Elle devait reconstituer les formes, les gestes , les couleurs dans son esprit. Tous les élèves peuvent apprendre à peindre d'après un modèle, et c'est nécessaire, mais ensuite ils doivent retrouver en eux la vérité et la beauté. Car l'art n'imite pas la nature, il la crée. La vérité et la beauté ne résident pas dans les choses, ni dans le monde, mais au fond de nous, dans cette partie cachée qu'on ne connaîtra jamais, mais à laquelle il faut laisser libre cours,. Peindre, peindre vraiment, pas pour satisfaire un client, ni pour gagner son pain, c'est comme rêver. tout est semblable au monde là-dehors, presque identique, mais sans l'être. C'est dans ce glissement que se trouvent la vérité et la beauté, ainsi que le sens de toute recherche et de toute représentation. Il faut réussir à rêver ses souvenirs. Voilà ce que signifie créer. Alors le crayon, le pinceau, les yeux, tout devient secondaire. Pour illustrer ce que je voulais dire, je soufflai la bougie et l'atelier sombra dans l'obscurité. Je l'entendais respirer doucement à côté de moi, mais je ne la voyais plus. Ma plume grinçait sur le papier." p.94-95

"Il devrait implorer comme une grâce de perdre la mémoire. Le remède pour vivre n'est pas le souvenir, mais l'oubli. Et plus que tout on doit oublier les moments heureux. Un temps vient où il faut cesser d'aimer ceux que nous avons aimés. Ce n'est pas une trahison, mais le début de la renaissance."
p. 291

Pesé-emballé-timbré posté !
Bonne lecture à toi Vaga-bonde et a tous les lecteurs inscrits à ce Ring

Bien reçu le roman ce matin, avec une carte du Tintoret et de magnifiques timbres Botticelli. Merci pour tout Mirajeu, j'ai un roman en cours à terminer, et ensuite je m'embarque pour Venise!

A l'article de la mort, le Tintoret fait son examen de conscience et revient sur ce qu'a été sa vie, et sur son amour quasi incestueux pour sa fille aînée, Marietta. J'ai beaucoup appris sur la vie des peintres à Venise à l'époque de la Renaissance, et sur le Tintoret que je connaissais peu. Le personnage réel de sa fille Marietta, la "Tintoretta", femme peintre comme il n'en existait pratiquement pas à l'époque, est fascinant. Les retours en arrière incessants m'ont un peu lassée sur la fin.
Posté ce matin à Indy2012, dernier ring de 2013 pour moi, premier de 2014 pour elle?

Arrivé aujourd'hui même. Et comme le site refonctionne après une longue panne bien enquiquinante, je peux même l'enregistrer !

Très bien écrit, d'un seul point de vue, en un long monologue, mais si détaillé et si riche qu'il en est très vivant. Je ne connaissais pas grand chose de Tintoret ni de son œuvre, j'ai découvert au final un génie sans doute, mais un personnage enquiquinant pour son entourage : j'aurais eu beaucoup de mal à le supporter !
En tout cas c'est un très beau roman, et le titre est remarquablement bien trouvé.

Prolonge son étape strasbourgeoise avant que de repartir.

Désolée pour ce détournement mais Mirajeu et Indy ont fait une pub d'enfer ! C'était irrésistible.J'espère que jemlire n'est pas trop pressée...

Bonne lecture jemlire !

Mais non Nodame, ça ne m'a pas du tout enquiquinée que tu l'aies détourné. Tu as très bien fait de t'immiscer dans ce ring! Surtout que j'ai reçu une magnifique carte de vœux, qui m'a tout de suite plongée au PRINTEMPS! Quel bonheur d'échapper ainsi aux intempéries...

...J'ai fait vite (pour une fois) . J'ai ainsi pu connaître le Tintoret dont je ne connaissais que le nom. Et la Tintorette!
Et surtout ce magnifique tableau : la présentation de la Vierge au temple. Merci Mirajeu.

Ca vaut le coup de s'enquiquiner à écrire dans un commentaire tous les participants au ring : c'est plus facile de savoir à qui on doit l'envoyer. Prépare-toi Viv!

OUIIIIIIIII! il est chez moi!
horreur: il est long et comme d'habitude, tous les rings arrivent en même temps! Pas moyen d'hiberner cette semaine qui s'annonce chargée
Bon, je le mets en lecture prioritaire

11/02
anniversaire de la libération de Mandela qu'il a longuement attendu
un beau jour pour entamer cette "longue attente de l'ange"
Je viens de trouver le marque-page qui accompagnait l'envoi de jemlire
Grand merci à toi!

Long, lent, lassant parfois mais surtout exceptionnel, enthousiasmant et envoutant....J'ai adoré plonger dans l'omniprésente Venise et dans l'univers pictural du Tintoret. Ce n'est que vers la fin que j'ai cherché à contempler ses tableaux et je me suis rendu compte que l'écriture me les avait déjà rendus présents. J'ai aimé et détesté l'ambiguïté de la relation père-fille et souffert pour tous les autres enfants dans leur besoin de reconnaissance. On sent chez l'auteure une relation quasi charnelle avec son sujet et ça ne m'a pas étonnée de découvrir qu'elle avait déjà écrit la biographie de "Jacomo Tintoretto e i suoi figli". J'étais plus surprise de la fin qu'elle imagine pour Marietta que je pensais morte en couches, et déçue de trouver en Montaigne un viveur juste intéressé par les prostituées vénitiennes...
Pas à dire: cela a beaucoup flétri l'idée que je m'en faisais!

en route vers Neige78!

Bien reçu aujourd'hui. Merci, VIV!

De manière curieuse, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre mais j'ai fini par accrocher et à ne plus pouvoir m'en passer. Il m'a fallu "vaincre" le début que j'ai trouvé un peu lassant et lu après la fin ! Oh! .. C'est un livre lent mais enthousiasmant, rare, qui va me hanter longtemps. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut partager la vie du Tintoret! Le livre parle autant de relations familiales et de la place des femmes dans la société que de peinture. Le moteur du livre est une relation oedipienne père-fille, qui laisse peu de place aux autres enfants. Dire que je n'ai pas visité la Scuola di San Rocco qui abrite des oeuvres du Tintoret . Il va falloir que je revienne à Venise! Merci beaucoup, Mirajeu, pour cette découverte.

Le livre partira samedi ou lundi chez Baboul, à Toulouse. Bonne lecture à toi, Baboul !

arrivé, fretillant comme un poisson ;) merci.

il reprend sa route, je ne suis pas parvenue à entrer dans ce livre où il ne se passe pas grand chose durant les 100 premieres pages :( du coup il vaut mieux qu'il poursuive son voyage
merci pour le partage , c'etait quand meme agreable de se retrouver à Venise☺

Le livre maintenant chez moi. Comme je suis à la maison avec un bras dans le plâtre j'ai du temps pour lire et cela tombe bien aussi car hier j'ai terminé un livre et je n'avais pas encore choisi ma prochaine lecture ;-)

PS : les timbres repartent à leur destinataire très rapidement ....

Découvrir ou redécouvrir un peintre par l'imagination d'un auteur est beaucoup plus accessible que des ouvrages érudits, moins ludiques. le roman entraine la curiosité du lecteur pour une époque, pour un mode vie, et pour les œuvres picturales décrites, que l'on cherche souvent sur Internet pour se les approprier. La légèreté du roman se double d'une réflexion sur la création artistique, sur la croyance religieuse, sur l'éducation des enfants et sur le statut de la femme De La Renaissance. Le Tintoret, homme tonitruant et passionné, est magnifiquement vivant dans les églises et les scuole vénitiennes mais sa fille illégitime Marietta a disparu de notre mémoire collective. A travers un amour filial ambigu, elle fut son ange, "son étincelle", son inspiration et son bonheur de père. Une lecture très intéressante.

Un ring qui poursuit son voyage :)

Ce livre m'attendait sagement moi la miss déménagement de cet été!!
je le commence des que possible ayant un autre livre d'un Ring à lire auparavant!

"La longue attente de l'ange" vient d'arriver chez moi, merci angielivia!

Quand j'ai reçu ce Ring, j'ai hésité à le lire: j'avais plutôt envie de quelque chose de léger et la lecture du premier chapitre m'avait semblé très laborieuse...pourtant j'ai bien fait de m'accrocher, puisque c'est un roman magnifique et envoûtant, qui m'a permis de découvrir ce très grand peintre dont je ne connaissais que le nom. Merci Mirajeu pour cette belle découverte!

Parti chez Milkaolait! Bonne lecture!

De retour en Alsace! Merci pour le marque pages fleuri et le petit mot me donne vraiment envie de lire le livre, mais d'abord je finis mon policier au milieu de giverny.

De retour chez moi ! Merci milkaolait et merci à tous pour vos commentaires !

Sera libéré au gré de mes promenades ! Bonne lecture à qui l'emportera !
Déposé le 25.8 en sortant de l'expo "Personal STructures" organisée par l'Europan Cultural Centre, au Palazzo Bembo à Venise