Cycle Modiano, 10.

Un vrai roman, avec une intrigue presque policière, de l'émotion, du suspense, un coup de théâtre.
A Nice, un homme rencontre, des années plus tard, le mari de la femme qu'il a aimée. Bientôt on apprend que ce n'était pas son mari, que la femme possédait indûment un bijou de grande valeur, que des américains n'habitent pas là où ils disent, qu'il est dangereux d'aller acheter des cigarettes anglaises, et qu'on danse bien, au Coco Beach.

On retrouve le nom "Carabacel", un quartier de Nice transposé, dans Villa triste, sur les bords du lac de Genève.

Et surtout, ces petits détails d'un monde interlope, que Modiano sait croquer comme personne :

"- Nous montons une affaire importante avec un ami... Et nous aurions besoin de prospectus et d'affaires publicitaires...

Il avait beau parler du ton de quelqu'un qui veut rendre service à un subalterne, je ne détachais pas les yeux de la gourmette qui pendait à son poignet. Si "l'affaire importante" à laquelle il faisait allusion était à l'image de cette gourmette aux larges et gros maillons, de quoi pouvait-il bien s'agir sinon de quelque trafic de voitures américaines ?"


Gallimard 1984, 180 p.

Le mois d'août à Nice, ça me semble idéal à lire à Noël au Danemark!
Merci.

Et bien il m'en aura fallu du temps!
Il y a quelques semaines je me disais que je devrais quand même lire Djian, pour voir. Dans ma bibliothèque, venu d'on ne sait où, j'ai trouvé Sotos. Pas emballée par l'ambiance machiste...
Puis à l'occasion de mes 20 ans de BC, j'ai survolé toute ma bibli ici, j'y ai vu ce livre, et je suis allée le sortir de ma vraie bibli pour le commencer aussitôt.
J'ai aime l'atmosphère pesante, les mystères (des fantômes?), retrouver des lieux connus de Nice. Quelques phrases parfaitement ciselées.
Heureusement tout de même qu'il était court, car malgré tout je me suis un peu ennuyée.