
Rêves de femmes : Une enfance au harem
4 journalers for this copy...

À mon avis, un très beau récit qui nous fait voyager dans le temps. Fès, Maroc, années 40. Il s'agît des souvenirs d'enfance de son auteur, la sociologue marocaine Fatima Mernissi, professeur à l'Université de Rabat. Le livre est écrit avec beaucoup de tendresse et humour; la vie dans un des derniers harems à Fès, du point de vue d'une petite fille...En plus, le lecteur non musulman va découvrir ce que c'est réellement un harem. Je viens d'acheter ce livre à Rabat et je le garde pour le faire circuler sur le Forum français de Bookcrossing, après l'avoir fait en Espagne et au Maroc. Ceux qui connaissent le Maroc et la ville de Fès vont se rappeller très bien de l'ancienne Medina, qui n'a pas changé. J'aime beaucoup les écrivains Fassis. En plus à Fès il ya le quartier des Andalous, fondé par les espagnols qui échappèrent aux guerres du Califat de Cordoue...Ces espagnols se sont établis là bas et maintenant il y a beaucoup de monde qui descend d'eux. Fès est une des plus belles villes du Royaume, ville sainte, capitale de la Culture depuis le Moyen Age. Enfin, je vous laisse voyager au Fès du Protectorat.

Journal Entry 2 by
Qalaat
at -- Por correo, entregado en mano/ by mail, in person--, Madrid Spain on Saturday, April 30, 2022


Released 1 yr ago (5/3/2022 UTC) at -- Por correo, entregado en mano/ by mail, in person--, Madrid Spain
CONTROLLED RELEASE NOTES:
Je suis finalement enchantée de savoir que le livre se trouve, par pur hasard, chez Signette. Possible lectrice qui peut être le lira et le fera voyager. Le livre est à toi, Signette!!. Bonne lecture!!.

Un grand merci à toi, Qalaat!
Contente de découvrir grâce à ton livre un peu de ton Maroc....
Contente de découvrir grâce à ton livre un peu de ton Maroc....

J'ai vraiment bcp aimé ce livre, autant pour l'écriture, les descriptions, les ambiances, l'humour aussi....que pour la bonne surprise que j'ai eue en découvrant ce qu'était finalement un harem, ou du moins ce qu'un harem n'était pas forcément!! J'ai été stupéfaite de lire des propos féministes de la bouche de femmes que je pensais, en bonne occidentale pétrie de clichés, soumises et serviles...pas forcément par choix bien sûr, mais quand même, je ne m'attendais pas à ces propos, à fortiori dans les années 40!!! Ce harem où a grandi l'auteure est en fait un harem familial, une grande maison où sont enfermés ensemble les membres d’une famille très élargie. La mère de Fatima Mernissi, analphabète, ne pense qu’à quitter le harem avec mari et enfants pour habiter un appartement, et se bat pour que sa fille sorte de l’école coranique et étudie dans une école moderne. La tante de l’auteur va elle aussi jouer un rôle important dans la vie de la fillette ; elle est divorcée, et est donc d’autant plus coincée dans les règles, et la petite Fatima l’adore… Et l’auteur de raconter, à travers ses yeux de petite fille, les histoires de ces femmes, leurs rêves, leurs préoccupations ; si certaines restent très traditionnalistes, d’autres au contraire ne pensent qu’à sortir de ce lieu où chaque sortie est contrôlée, - il faut la permission de l’homme pour s’échapper, même rien qu’une heure, de la maison-…où elles doivent respecter le “ houdoud“, les frontières à ne pas franchir…Il s’agit d’obéir sans rien dire, sans rien remettre en question.
De ce harem, ces femmes vont s’échapper, au moins dans leur tête, en écoutant la magnifique conteuse qu’est la tante, - en évoquant les contes des Mille et une nuits, elle ouvre un monde de possibles pour les femmes-, suivant ensemble de petites scènes de théâtre qui reflètent leur vision du monde, en rêvant de personnages connus du cinéma, de la chanson, en rêvant juste de liberté….
Très belle découverte que ce livre, un grand merci à Qaalat de me l’avoir fait découvrir !
De ce harem, ces femmes vont s’échapper, au moins dans leur tête, en écoutant la magnifique conteuse qu’est la tante, - en évoquant les contes des Mille et une nuits, elle ouvre un monde de possibles pour les femmes-, suivant ensemble de petites scènes de théâtre qui reflètent leur vision du monde, en rêvant de personnages connus du cinéma, de la chanson, en rêvant juste de liberté….
Très belle découverte que ce livre, un grand merci à Qaalat de me l’avoir fait découvrir !

Fatima Mernissi, une écrivaine à ne pas rater!
Bonne découverte à celle qui a choisi ce titre dans la BBV du monde!
Bonne découverte à celle qui a choisi ce titre dans la BBV du monde!

Bien arrivé et merci pour les petits additifs.

Je ne m'attendais pas à ça. J'avais l'image du harem impérial avec ses dizaines ou centaines de femmes et ses intrigues de cour. Il s'agit ici d'un groupe familial étendu.
La narration est un peu curieuse. D'un côté on nous livre les mémoires d'une enfant de sept ans et de l'autre, on nous abreuve de notes citant tel ou tel auteur dont on n'a jamais entendu parler en nous suggérant d'en apprendre plus en lisant un ouvrage qui, malheureusement, n'a jamais été traduit de l'Arabe.
Je comprends les arguments de celles qui sont pour. Le harem est une assurance contre la solitude et avoir un toit et de la nourriture sans avoir à se préoccuper de savoir d'où ça vient, cela peut être très confortable. La supériorité légale du mâle a son revers : il doit assurer et prendre en charge toutes les veuves, divorcées et autres femmes seules, cousines à des degrés divers. Le féminisme peut également libérer des hommes.
Le ton enjoué ne masque pas la dureté de la vie dans ce microcosme : les conflits, la promiscuité, l'impossibilité de choisir ce qu'on va manger. Le plus triste me paraît être la privation de contact avec la nature, en tout cas pour celles qui vivent en ville. On devine aussi le désarroi et le sentiment d'injustice des plus âgées qui ont eu une jeunesse gâchée et captive et verraient leurs petites-filles accéder à une forme de liberté. Il ne leur reste plus qu'à s'accrocher férocement aux traditions.
La narration est un peu curieuse. D'un côté on nous livre les mémoires d'une enfant de sept ans et de l'autre, on nous abreuve de notes citant tel ou tel auteur dont on n'a jamais entendu parler en nous suggérant d'en apprendre plus en lisant un ouvrage qui, malheureusement, n'a jamais été traduit de l'Arabe.
Je comprends les arguments de celles qui sont pour. Le harem est une assurance contre la solitude et avoir un toit et de la nourriture sans avoir à se préoccuper de savoir d'où ça vient, cela peut être très confortable. La supériorité légale du mâle a son revers : il doit assurer et prendre en charge toutes les veuves, divorcées et autres femmes seules, cousines à des degrés divers. Le féminisme peut également libérer des hommes.
Le ton enjoué ne masque pas la dureté de la vie dans ce microcosme : les conflits, la promiscuité, l'impossibilité de choisir ce qu'on va manger. Le plus triste me paraît être la privation de contact avec la nature, en tout cas pour celles qui vivent en ville. On devine aussi le désarroi et le sentiment d'injustice des plus âgées qui ont eu une jeunesse gâchée et captive et verraient leurs petites-filles accéder à une forme de liberté. Il ne leur reste plus qu'à s'accrocher férocement aux traditions.

Journal Entry 8 by
jax987654321
at Wembley, Greater London United Kingdom on Wednesday, April 12, 2023


J’ai choisi ce livre lors de la réunion de bookcrossing à Paris. Il comptera d’un pays au défi de la lecture autour du monde. J’ai hâte de le lire.