Cendrars - Jeunes années - Une guerre - Bagarres, amours et chasses
3 journalers for this copy...
Impossible d'obtenir la couverture à l'image. J'ai donc photographié le livre !
Sur la tranche est écrit L'Aventure, une sorte de titre qui chapeaute l'ensemble, en somme...
Ce livre rejoint la bookbox lancée par Sirius.
Bravo, vous avez emmené ce livre vers une nouvelle vie ! Si c'est une "première" pour vous, votre propre vie est également devenue un peu nouvelle, elle aussi...
Dites, en quelques mots, que vous avez trouvé ce livre, et ce que vous imaginez en faire.
Vous pouvez rester anonyme pour ça.
Par contre, si vous voulez faire comme moi, libérer des livres, vous devrez les enregistrer sur le site mondial du bookcrossing, ici, www.bookcrossing.com. Et là, il faut être inscrit, membre. C’est ouvert à tout le monde; pas mal, non ? Qu'est-ce qui est ouvert à tout le monde de nos jours ?
You can choose (see homepage) the language you want on the bookcrossing site. E' possibile cambiare la lingua sul sito. Französisch bleibt zu schwer ? Es ist möglich, die Sprache auf www.bookcrossing.com zu ändern.
Faire voyager des livres, en libérer par ex. à un arrêt de bus, ou sur un banc, apprendre ce qu'ils deviennent, fait ressembler le bookcrossing à un jeu géant à effets multiples, rencontres d’autres bookcorsaires/bookcrossers, participation à des MBC (MegaBookCrossings, libérations massives de livres à plusieurs dans une ville choisie) découverte de livres, jeux, défis BC, etc.
Ne craignez pas la pluie (ni la neige), on peut relâcher un livre emballé dans un sachet à zip pour aliments par exemple (prenez le modèle le plus grand).
Savoir plus ? Site du bookcrossing.com, forums inclus, Site Watch, Français (forum 17), site Bookcrossing Romandie, page Facebook du Bookcrossing. Vous pouvez voir les livres que j’ai libérés sur http://www.bookcrossing.com/mybookshelf/souram également.
Bravo, vous avez emmené ce livre vers une nouvelle vie ! Si c'est une "première" pour vous, votre propre vie est également devenue un peu nouvelle, elle aussi...
Dites, en quelques mots, que vous avez trouvé ce livre, et ce que vous imaginez en faire.
Vous pouvez rester anonyme pour ça.
Par contre, si vous voulez faire comme moi, libérer des livres, vous devrez les enregistrer sur le site mondial du bookcrossing, ici, www.bookcrossing.com. Et là, il faut être inscrit, membre. C’est ouvert à tout le monde; pas mal, non ? Qu'est-ce qui est ouvert à tout le monde de nos jours ?
You can choose (see homepage) the language you want on the bookcrossing site. E' possibile cambiare la lingua sul sito. Französisch bleibt zu schwer ? Es ist möglich, die Sprache auf www.bookcrossing.com zu ändern.
Faire voyager des livres, en libérer par ex. à un arrêt de bus, ou sur un banc, apprendre ce qu'ils deviennent, fait ressembler le bookcrossing à un jeu géant à effets multiples, rencontres d’autres bookcorsaires/bookcrossers, participation à des MBC (MegaBookCrossings, libérations massives de livres à plusieurs dans une ville choisie) découverte de livres, jeux, défis BC, etc.
Ne craignez pas la pluie (ni la neige), on peut relâcher un livre emballé dans un sachet à zip pour aliments par exemple (prenez le modèle le plus grand).
Savoir plus ? Site du bookcrossing.com, forums inclus, Site Watch, Français (forum 17), site Bookcrossing Romandie, page Facebook du Bookcrossing. Vous pouvez voir les livres que j’ai libérés sur http://www.bookcrossing.com/mybookshelf/souram également.
Merci Souram ! C'était "L'aventure" de trouver ce livre de Cendrars dans la Bookbox.
Je me réjouis de le découvrir. Pour l'instant, il va rejoindre ma gigantesque pàl. hihihi
31.12.16 : Ce livre subit mon tri drastique de ma pàl. Je ne vais pas le garder plus longtemps. D'autres seraient certainement ravis de le lire. Il va reprendre sa liberté très bientôt.
Je me réjouis de le découvrir. Pour l'instant, il va rejoindre ma gigantesque pàl. hihihi
31.12.16 : Ce livre subit mon tri drastique de ma pàl. Je ne vais pas le garder plus longtemps. D'autres seraient certainement ravis de le lire. Il va reprendre sa liberté très bientôt.
Cendrars s'en va rejoindre PhVI dans le Sud.
Belle lecture et au plaisir de nouveaux échanges !
Belle lecture et au plaisir de nouveaux échanges !
Un bien beau livre revenu près de son point de départ, puisqu'il est originaire du Lycée de Mirepoix, en Ariège. Merci Croquignole, j'ai du bol !
Je n'ai pas encore tout lu mais le livre m'a déjà servi pour montrer des photos de Blaise Cendrars à ma fille, qui a appris le poème "Îles" à l'école, cette semaine :
Îles
Îles
Îles où l’on ne prendra jamais terre
Îles où l’on ne descendra jamais
Îles couvertes de végétations
Îles tapies comme des jaguars
Îles muettes
Îles immobiles
Îles inoubliables et sans nom
Je lance mes chaussures par-dessus bord car
je voudrais bien aller jusqu’à vous
Îles
Îles
Îles où l’on ne prendra jamais terre
Îles où l’on ne descendra jamais
Îles couvertes de végétations
Îles tapies comme des jaguars
Îles muettes
Îles immobiles
Îles inoubliables et sans nom
Je lance mes chaussures par-dessus bord car
je voudrais bien aller jusqu’à vous
J'y pensais depuis un bon moment déjà - confusément, comme d'habitude - et voilà que je suis tombé dessus, tout à fait bien formulé, p. 56 : " A quoi bon écrire, tout s'imprime en moi et c'est peut-être la pure poésie que de se laisser imprégner et de déchiffrer en soi-même la signature des choses."
C'est le passage qui résume le pouvoir dont Cendrars a fait étalage depuis le début du livre et particulièrement dans le récit de sa petite enfance à Naples. On pourra toujours dire qu'il romance, brode, arrange le passé. N'empêche, là où les autres ne voient plus ou n'ont jamais vu qu'un quotidien routinier, lui perçoit ce qu'il y a de possiblement épique, de grand, d'intense, de prétexte à l'aventure, peu importe qu'elle soit réelle ou fantasmée. Et le lecteur de se sentir petit : on prend du plaisir à découvrir ces souvenirs restitués avec talent, mais l'auteur, lui, a vécu tout ça. Est-ce que ça ne vaut tout de même pas mieux, de vivre, que de lire ? Est-ce qu'on ne devrait pas, nous lecteurs, en faire autant ? Et après, serait-on tenté, aurait-on la force, comme Blaise Cendrars, de tout raconter (et même un peu plus) ? Car lui, après tout, a pris cette peine, et pourquoi d'ailleurs ?
Il y a ça, au début, en regard de la photo n° 7 : "Écrire est la chose la plus contraire à mon tempérament, et je souffre comme un damné de rester enfermé entre quatre murs et de noircir du papier quand, dehors, la vie grouille..."
Au premier abord, c'est intrigant, mais au fond on sait bien que c'est toujours la même histoire. Il écrit parce que c'est simplement nécessaire. Tous ceux qui écrivent connaissent ça, ce n'est pas si rigolo d'écrire, mais c'est surtout nécessaire, parce que sinon, on ne le ferait pas. Je ne m'étends pas, ça reste quelque chose de paradoxal et mystérieux, une vraie tension.
Et enfin il y a ça, toujours de la part de cet aventurier qui a tant vécu et tant écrit, en regard de la photo n° 9 : "Ma plus grande émotion ? Ça a été de me trouver pour la première fois de ma vie en contact avec mes lecteurs chez ce libraire où, durant des heures et des heures, je signais, signais des exemplaires...".
Allez comprendre...
Quoi qu'il en soit, cette prose impeccable régale de bout en bout. Mention au récit de la navigation interlope de la Sicile à Gênes et des jours de fête qui s'ensuivirent, ainsi qu'à l'hallucinante et hallucinée nuit de Noël et de bagarre générale à Rotterdam. Et, bien sûr, au saisissant récit des suites de l'amputation du bras pendant la Grande Guerre. Autres temps, autre auteur et personnalité, mais même nationalité : un livre à ranger aux côtés des meilleurs Nicolas Bouvier, et chapeau les Suisses !
C'est le passage qui résume le pouvoir dont Cendrars a fait étalage depuis le début du livre et particulièrement dans le récit de sa petite enfance à Naples. On pourra toujours dire qu'il romance, brode, arrange le passé. N'empêche, là où les autres ne voient plus ou n'ont jamais vu qu'un quotidien routinier, lui perçoit ce qu'il y a de possiblement épique, de grand, d'intense, de prétexte à l'aventure, peu importe qu'elle soit réelle ou fantasmée. Et le lecteur de se sentir petit : on prend du plaisir à découvrir ces souvenirs restitués avec talent, mais l'auteur, lui, a vécu tout ça. Est-ce que ça ne vaut tout de même pas mieux, de vivre, que de lire ? Est-ce qu'on ne devrait pas, nous lecteurs, en faire autant ? Et après, serait-on tenté, aurait-on la force, comme Blaise Cendrars, de tout raconter (et même un peu plus) ? Car lui, après tout, a pris cette peine, et pourquoi d'ailleurs ?
Il y a ça, au début, en regard de la photo n° 7 : "Écrire est la chose la plus contraire à mon tempérament, et je souffre comme un damné de rester enfermé entre quatre murs et de noircir du papier quand, dehors, la vie grouille..."
Au premier abord, c'est intrigant, mais au fond on sait bien que c'est toujours la même histoire. Il écrit parce que c'est simplement nécessaire. Tous ceux qui écrivent connaissent ça, ce n'est pas si rigolo d'écrire, mais c'est surtout nécessaire, parce que sinon, on ne le ferait pas. Je ne m'étends pas, ça reste quelque chose de paradoxal et mystérieux, une vraie tension.
Et enfin il y a ça, toujours de la part de cet aventurier qui a tant vécu et tant écrit, en regard de la photo n° 9 : "Ma plus grande émotion ? Ça a été de me trouver pour la première fois de ma vie en contact avec mes lecteurs chez ce libraire où, durant des heures et des heures, je signais, signais des exemplaires...".
Allez comprendre...
Quoi qu'il en soit, cette prose impeccable régale de bout en bout. Mention au récit de la navigation interlope de la Sicile à Gênes et des jours de fête qui s'ensuivirent, ainsi qu'à l'hallucinante et hallucinée nuit de Noël et de bagarre générale à Rotterdam. Et, bien sûr, au saisissant récit des suites de l'amputation du bras pendant la Grande Guerre. Autres temps, autre auteur et personnalité, mais même nationalité : un livre à ranger aux côtés des meilleurs Nicolas Bouvier, et chapeau les Suisses !
Le livre est maintenant à Villeneuve-les-Bouloc (31) chez mon ami et skipper Jean-Luc Bigot, avec qui j'ai navigué cet automne en méditerranée, et que le récit "L'épine d'Ispahan", qui se déroule en grande partie en mer, devrait intéresser.