Avant même le procès, elle avait déjà eu le temps de me nuire : elle rapporta à la Troisième section que je possédais un livre qui portait le tampon "bibliothèque N. I. Boukharine" et un titre des plus suspects : "Les liaisons dangereuses." Ce roman vivant et spirituel, écrit sous forme de lettres, avait pour auteur un écrivain français du XVIIIe siècle, Choderlos de Laclos. "Academia" en avait fait une très belle édition au début des années trente.
Page 105 :
N. I. rejeta le journal où étaient reproduites les interventions et prit le livre. C'était "Victoria" de Knut Hamsun.
Pages 132-133 :
Nous lûmes ainsi "Salammbô" de Flaubert. N. I. était transporté par les héros passionnés et courageux du roman. Il adorait également le "Colas Breugnon" de Romain Rolland et ne cessait de s'étonner que cette oeuvre appartienne précisément à la plume de Rolland. Pour l'auteur lui-même, comme il le déclare dans sa préface, ce livre fut inattendu : après avoir littéralement été enchaîné à "Jean-Christophe" pendant une décennie, il avait soudain ressenti "un besoin invincible de libre gaieté gauloise, oui, jusqu'à l'irrévérence."
Page 159 :
Sinon, j'aurais été semblable à Mankurt, l'esclave de la légende que je découvris bien des années plus tard dans le très beau roman de Tchinguiz Aïtmatov, "Une journée plus longue qu'un siècle."
Page 244 :
Nous utilisions la bibliothèque où nous lisions les passages en français qui se trouvent dans "Guerre et paix" de L.N. Tolstoï.
Page 245 :
Cette version de la mort de Frounze m'avait semblé, à l'époque, peu vraisemblable, bien qu'elle soit confirmée par la nouvelle de B. Pilniak, "Histoire de la lune non éteinte."