Testament à l'anglaise
by Jonathan Coe | Literature & Fiction | This book has not been rated.
ISBN: 2070403262 Global Overview for this book
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Registered by Victor-Schmara of Lille, Nord-Pas-de-Calais France on 6/13/2011
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"Est-ce que tu dis toujours tes prières, Lawrence ?"
Lawrence ne répond pas.
"Si j'étais toi, je les dirais, ce soir."
Lawrence ne répond pas.
"Si j'étais toi, je les dirais, ce soir."
Au départ, il s'agit de brosser la saga familiale des Winshaw, dynastie patricienne du Yorkshire, de 1942 à 1991.
Mais bien vite on s'attache à une galerie de portraits, celle des six rejetons de la dernière génération, censés incarner sous un seul nom tous les maux de l'Angleterre de la fin du siècle :
Dorothy (1936) développe une agriculture intensive auprès de laquelle Monsanto fait figure de gentil apprenti chimiste.
Thomas (1924) est dans la banque, des fonds de laquelle il fait un usage très personnel.
Son frère Henry (1926) est un député opportuniste et médiocre.
Leur cousin Mark (1943) vend des armes, à tout le monde.
Roddy (1952) fait dans l'art contemporain, il est galeriste et séducteur invétéré.
Enfin sa soeur Hilary (1954) est productrice télé sans scrupules puis plume acerbe dans un tabloïd d'une rare méchanceté.
Tout ce beau monde, attaché par un lourd secret, se trouve réuni dans le manoir familial pour un final en apothéose à la Dix petits nègres.
C'est fin, enlevé, intelligent, prenant. Cerise sur le gâteau, comme dans Mr Sim, Coe fait évoluer le caractère du narrateur au long de l'histoire, et il nous semble au bout du livre lui avoir tourné autour et le connaître sous toutes ses facettes.
Extrait :
[Henry, jeune député, a des débuts difficiles en interview]
"-Pensez-vous que Macmillan va se heurter à des problèmes pour reconnaître le nouveau gouvernement ?
- Oh, je suis sûr qu'il sait à quoi ils ressemblent. Je suppose qu'il est très au courant de ce qui se passe dans ce coin de la planète.
- Laissez-moi le formuler d'une autre façon : pensez-vous que nous allons devoir faire face à un autre Suez ?
- Non je ne le pense pas, et je vais vous dire pourquoi. Suez, voyez-vous, c'est un canal : un très grand canal, n'est-ce pas, qui traverse l'Egypte. Il n'y a aucun canal en Irak, absolument aucun. C'est là un facteur essentiel qui a été négligé par les gens qui ont essayé de faire cette comparaison. Donc je crois vraiment que cette comparaison ne résiste pas à l'examen."
Gallimard 1995, 670 p.
Mais bien vite on s'attache à une galerie de portraits, celle des six rejetons de la dernière génération, censés incarner sous un seul nom tous les maux de l'Angleterre de la fin du siècle :
Dorothy (1936) développe une agriculture intensive auprès de laquelle Monsanto fait figure de gentil apprenti chimiste.
Thomas (1924) est dans la banque, des fonds de laquelle il fait un usage très personnel.
Son frère Henry (1926) est un député opportuniste et médiocre.
Leur cousin Mark (1943) vend des armes, à tout le monde.
Roddy (1952) fait dans l'art contemporain, il est galeriste et séducteur invétéré.
Enfin sa soeur Hilary (1954) est productrice télé sans scrupules puis plume acerbe dans un tabloïd d'une rare méchanceté.
Tout ce beau monde, attaché par un lourd secret, se trouve réuni dans le manoir familial pour un final en apothéose à la Dix petits nègres.
C'est fin, enlevé, intelligent, prenant. Cerise sur le gâteau, comme dans Mr Sim, Coe fait évoluer le caractère du narrateur au long de l'histoire, et il nous semble au bout du livre lui avoir tourné autour et le connaître sous toutes ses facettes.
Extrait :
[Henry, jeune député, a des débuts difficiles en interview]
"-Pensez-vous que Macmillan va se heurter à des problèmes pour reconnaître le nouveau gouvernement ?
- Oh, je suis sûr qu'il sait à quoi ils ressemblent. Je suppose qu'il est très au courant de ce qui se passe dans ce coin de la planète.
- Laissez-moi le formuler d'une autre façon : pensez-vous que nous allons devoir faire face à un autre Suez ?
- Non je ne le pense pas, et je vais vous dire pourquoi. Suez, voyez-vous, c'est un canal : un très grand canal, n'est-ce pas, qui traverse l'Egypte. Il n'y a aucun canal en Irak, absolument aucun. C'est là un facteur essentiel qui a été négligé par les gens qui ont essayé de faire cette comparaison. Donc je crois vraiment que cette comparaison ne résiste pas à l'examen."
Gallimard 1995, 670 p.
Journal Entry 3 by Victor-Schmara at Quelque part dans le 17e arrondissement in -Paris 17e, Ile-de-France France on Saturday, December 20, 2014
Released 9 yrs ago (12/19/2014 UTC) at Quelque part dans le 17e arrondissement in -Paris 17e, Ile-de-France France
WILD RELEASE NOTES:
Libération prévue gare du Nord dans le cadre des MonopoLibérations, mais contrariée par la météo et le trafic.
Libéré finalement entre Acacias, Brunel, St Ferdinand et Péreire.
Libéré finalement entre Acacias, Brunel, St Ferdinand et Péreire.