Quatrième de couverture
Jocelyn Guenevere Marchantière Jones, quarante-deux ans, milieu huppé, résidence superbe près de New York, est plaquée par son mari, ignorée par ses enfants et ruinée par son homme d'affaires, qui dilapide la coquette pension de son divorce.
C'est le début d'une implacable spirale. Brièvement serveuse, elle envisage de devenir prostituée ou nonne, puis caresse l'idée du suicide. Elevée par sa grand-mère pour demeurer une "dame" en toutes circonstances, elle est obsédée par l'idée de se soulager uniquement dans des toilettes immaculées. Par une extraordinaire ironie du destin, c'est dans un établissement funéraire aux toilettes divines que sa vie bascule...

RELEASE NOTES:

Le Jacob’s, 35 rue Bédarride.

Je l'ai pris parce que moi aussi j'aime les toilettes propres.

Voilà un livre court dont le titre intrigue et dont l'intrigue est au même titre assez étonnante. Me voilà en train d'essayer de faire un commentaire sans même parvenir à décider s'il s'agit d'un drame ou d'une comédie. Lu sous un certain angle, ce livre présente le destin d'une femme tout à fait zolien, la déchéance absolue, menant aux situations les plus abjectes, le personnage se laissant gagner par la folie, abandonnée de tous, flirtant avec alcool solitaire et prostitution. Les faits sont donc résolument dramatiques. Mais lu sous un autre angle, celui que semble adopter le personnage lorsqu'elle contemple sa propre vie, tout ceci semble parfois se rapprocher "d'une vaste blague", elle-même étant curieuse de connaître la suite. Jusqu'où sa vie peut elle plonger dans l'enfer, jusqu'où va-t-elle devoir descendre et quand décidera-t-elle que cela suffit. Le style est drôle et caustique, l'esprit brillant et cultivé de notre héroïne (elle est allée à Bryn Mawr) allège la cruauté d'une destinée qui laisse croire que Dieu est dôté d'un sens de l'humour très particulier. L'héroïne, une dame, a le désespoir digne. Son seul répit est constitué de ses visites bimensuelles au Métropolitan, et c'est l'art comme son goût pour les toilettes propres qui permettront de mettre en place la blague finale. Ironie du sort, comme on dit... dont le sens surprend. Mais je n'en dirai pas plus, de peur de gâcher la chute.

RELEASE NOTES:

Récupéré par Guillaume qui aime aussi les toilettes propres... mais qui les aime sales?

Effectivement... le titre est attirant, et l'avis de Lalabi est mystérieux. A suivre.