L'un des trésors - je l'espère - rapportés du Maghreb des livres, où je n'ai pas réussi à trouver nombre d'auteurs fraîchement recommandés par Jamal (slapmaster) tels Mohamed Zafzaf, Mohamed Berrada, (si ce n'est sous forme de courtes nouvelles bilingues) Khnata Bennoua, Fatima Elmrini, (Ahmed? ou Mohamed Azzedine ?) Tazi, Latifa Baqa...

Choukran jazilan ya sadhikhi Jamal !

Mais à l'occasion d'une table ronde sur la littérature marocaine contemporaine du Maghreb des Livres, cet auteur a été encensé par Fouad Laroui et Mohamed Nedali (que je découvrais aussi aujourd'hui), et comme j'ai cru comprendre qu'on le rapprochait de Mohamed Zafzaf, j'ai souhaité le découvrir.
* * * Quatrième de couverture :
Contre l'éclat insoutenable de la "cité solaire", sans ombre et sans pardon, que les tenants d'une Vérité unique et révélée une fois pour toutes veulent instaurer sur terre, l'auteur nous invite dans la pénombre d'une salle qui se trouve au sous-sol d'un bar de Casablanca, portant ce nom prestigieux : " Le Don Quichotte ". Placée sous un tel emblème, on ne s'étonnera pas de voir cette salle s'illuminer de mille feux, devenir un lieu de métamorphoses et d'enchantements. Si ses habitués l'appellent : la fosse, l'auteur y voit un royaume des limbes ; non dans l'acception théologique de cette expression, mais dans celle de l'écrivain anglais, Evelyn Waugh, qu'il fait sienne et rapporte : l'endroit rêvé, ce sont les limbes. On y trouve un bonheur naturel, sans la vision béatifique ; ni harpes, ni discipline communautaire, mais du vin, de la conversation, dans une humanité imparfaite et diverse. Les limbes pour le non-baptisé, pour le païen de bonne foi, pour le sceptique sincère. Contre l'intolérance et la barbarie, le roman pourrait-il être à la fois un lieu de lucidité et d'enchantement, l'espace par excellence de la liberté ? A la lecture de ce second roman de Mohamed Leftah, on en sort convaincu, si on ne l'était déjà.
* * * Mohamed Leftah est né en 1946 à Settat, au Maroc. Informaticien, il exerce le métier de journaliste littéraire durant six ans au Maroc, puis pendant quatre ans au Caire, ville où il réside toujours. Ecrivain, il est l'auteur de nombreux romans dont seul Demoiselles de Numidie, repris dans la collection "Minos", est paru.

Combattre l'inquisition à l'aide de force orgies ?
Cela semble être le seul argument de Mohamed Leftah qui nous laisse un peu sur notre faim. À sa décharge, il écrit dans un français superbe, parfois un peu trop précieux.
* * * Disponible en prêt.

Disponible dans le cadre d'un DéménageuRing, ainsi que les Demoiselles de Numidie (pas encore lu).