Le vallon du diable

by Andre Brink | Literature & Fiction |
ISBN: 2253151904 Global Overview for this book
Registered by meloulagune on 11/25/2005
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3 journalers for this copy...
Journal Entry 1 by meloulagune on Friday, November 25, 2005
à lire

Journal Entry 2 by meloulagune at Montbéliard, Franche-Comté France on Friday, March 25, 2016
Lu! Pas mal! ...

Journal Entry 3 by wingIndy2012wing at Strasbourg, Alsace France on Thursday, November 3, 2016
J'aime beaucoup André Brink. Et puis, mon sac n'est pas maupiteux du tout, il a une taille tout à fait suffisante pour contenir un certain nombre de livres. Celui-ci n'est que le quatrième que j'embarque lors de ce très sympathique meet-up strasbourgeois de novembre.

Journal Entry 4 by wingIndy2012wing at Strasbourg, Alsace France on Friday, December 16, 2016
J'ai commencé ce livre avec un brin d'agacement : je n'aimais pas le style par trop familier du narrateur, entrecoupé de manière très naturelle de nombreux "putains" et autres "foutus...". Inattendu de la part de cet auteur que j'apprécie beaucoup par ailleurs. Heureusement, j'ai passé outre et j'ai poursuivi ma lecture.
Inattendue également, la thématique abordée : un peuple "élu" et guidé par un chef empli de foi, un vallon en huis-clos où les habitants, tout en suivant des préceptes religieux désuets dans une interprétation purement locale, baignent dans le stupre et la fornication indépendamment de tout lien de sang. Vérité, songe, mensonge, passé, présent, vivants, morts, désirs, hallucinations, le narrateur ne sait plus très bien où il en est, et ce sont finalement ces jurons triviaux qui lui permettront, ainsi qu'au lecteur happé par les horreurs toutes bibliques qu'il découvre ou croit découvrir, de garder les pieds sur terre.
Un récit au final que j'ai beaucoup aimé, comme on plonge dans un tableau de Jérôme Bosch... ou dans un bocal de cornichons au vinaigre.

Journal Entry 5 by wingIndy2012wing at Surprise, A RABCK -- Controlled Releases on Friday, January 6, 2017

Released 7 yrs ago (1/6/2017 UTC) at Surprise, A RABCK -- Controlled Releases

CONTROLLED RELEASE NOTES:

Le premier défi des écrivains du monde 2016 a été un succès.
Parmi ceux qui l'ont relevé, le sort t'a désigné pour recevoir une surprise... En voici une deuxième, un live que j'ai bien aimé et que j'ai envie de partager avec quelqu'un qui saura l'apprécier.

Journal Entry 6 by wingsouramwing at Genève, Genève Switzerland on Tuesday, January 10, 2017
Oh, quelles belles surprises ! Merci beaucoup, Indy2012 :) Un défi Ecrivains du Monde commence et un autre s'est achevé.
J'ai l'heureuse surprise de découvrir que je suis celui qu'a désigné le tirage au sort à la fin du défi Ecrivains du Monde 2016.

Le petit numéro BCID après le trait d'union montre quelle énorme quantité de livres ont été BCifiés depuis novembre 2005...

Un roman d'André Brink, qui a l'air intrigant et que je me réjouis de lire; avec Brink, on est confronté à chaque fois à un récit marquant.

Journal Entry 7 by wingsouramwing at Genève, Genève Switzerland on Friday, June 2, 2017
Enregistré en 2005 !

Journal Entry 8 by wingsouramwing at Genève, Genève Switzerland on Saturday, June 3, 2017
Le narrateur est un journaliste en fin de carrière, 59 ans, qui s'exprime volontiers en ajoutant des mots comme "foutu" et des jurons. Il approche d'une vallée encaissée dans son pays, l'Afrique du Sud.
Un vieux Blanc met en garde le reporter. L'invite à faire demi-tour et à s'en aller comme si de rien n'était. Mais le reporter avance quand même vers la vallée.
A un moment, il a une vision (?) Il "voit" une femme d'aspect féerique, pourvue de quatre seins. A-t-il eu une hallucination ?
Cela a l'air intrigant. Curieux de connaître la suite.

Journal Entry 9 by wingsouramwing at Genève, Genève Switzerland on Monday, June 5, 2017
Un reporter dans la cinquantaine part pour une vallée isolée afin de réaliser un reportage. Le voilà dans le Vallon du Diable. Lui qui manie couramment un langage semé de "vachement" et "putain", "foutu" et explétifs divers, un ton qui distingue le narrateur des autres personnages (pour montrer le contraste entre la ville et ce coin paumé de campagne ?) eh bien, il découvre un monde figé dans le passé. Même pas des Amish.
Les Blancs de ce val isolé font presque penser à des "raskolniki", à des vieux-croyants russes partis dans la taïga par rejet du pouvoir. Mais là, c'est encore différent. Ce sont des Boers, Afrikaners radicaux qui se veulent à l'abri du monde moderne, des taxes et de tout ce qui incarne l'Etat régalien, le gouvernement... L'Etat est chez eux aussi populaire que Pilate chez les Hébreux.
Dans cette enclave ultra-chrétienne réformée (le sanctuaire est un temple) on vit comme au XIXe siècle. On lapide les femmes infidèles. On croit qu'Adam et Eve ont vécu là comme ailleurs on valide un événement historique, la guerre des Boers ou la présidence de Mandela. On utilise des remèdes étranges. Même le narrateur-journaliste paraît rêver, voir des femmes en rêve, mais elles sont réelles, comme s'il y avait un espace mixte rêve-réel la nuit pour y faire des rencontres.
Je me dis que les jurons ou tournures popu du narrateur n'apportent pas grand-chose en elles-mêmes (on pourrait effacer les "putain" et les "vachement" sans que cela affaiblisse le récit) mais ne servent qu'à séparer l'homme de la ville de la communauté qu'il étudie.
Le passage où les sermons se succèdent est peut-être un peu long. Mais c'est drôle de lire que le narrateur a sauté les jurons... Donc ces chrétiens extrêmes dérapent également en parlant.
André Brink joue habilement sur la frontière réel-rêve, dans le système de référence du narrateur, sachant que pour nous tout est fictif. Et il joue de part et d'autre de la frontière mort-vie, "les morts sont parmi nous" puisqu'ils interviennent. L'utopie du val est pour Emma, qui a une idée du monde moderne, une dystopie... Après tout, dans un système de lignage où une tradition forte se perpétue, les défunts ne sont jamais oubliés, on s'y réfère, cela arrive dans des groupes bien réels (amish, loubavitchi...)

Brink restitue bien l'impression d'étrangeté inquiétante émanant de ce monde à part où Adam et Eve occupent dans la mémoire du passé une place prise aux "Cafres", aux Noirs totalement effacés du discours. Comme si le pays avant 1600, 1700 (l'arrivée des Blancs) avait été terra nullius, vierge. En revanche, le monde israélite fait partie de la culture: veau d'or, idée d'un Exode pour fuir la tentation (la modernité) et gagner la pureté (dans l'isolement).
Mais le puritanisme a des failles. Tant mieux pour le récit.

Dans des récits de voyages "modernes" édités en l'an VIII (1799) que j'ai chez moi, des récits sur l'Afrique australe, l'arrière-pays de la Colonie du Cap (Afrique du Sud actuelle) on appelle Cafres les autochtones noirs, sans distinguer les ethnies (xhosa, zoulou, ndebele...). Le mot cafre sonne très vieux, on ne l'utilise plus.
Je trouve qu'il y a des moments marquants dans ce roman.

Journal Entry 10 by wingsouramwing at Genève, Genève Switzerland on Friday, June 9, 2017
La lecture a été un peu hachée par Boris Zaïtsev et également par mes moments d'épuisement, mais je suis arrivé au bout du Vallon du diable. Par chance, il n'y a pas tant de mots en afrikaans.

Le reporter fouille le passé des colons blancs du vallon. On se croit presque dans une tragédie grecque. Enfants cachés, lignée maudite... Eux n'ont nul besoin des Atrides, là-bas.

Bien aimé. Néanmoins, la violence est très présente. Notamment domestique. Le reporter, d'un coup, se mue en enquêteur et en magistrat, il interroge des habitants. De journaliste, il devient un intervenant comparable à une instance de pouvoir judiciaire. Et se fait des ennemis. Forcément. Je me dis que si j'étais envoyé en reportage, je ne voudrais pas devoir mener une enquête pareille ! Quelle serait l'info principale ???D'ailleurs, je me demande bien ce qu'un journaliste tirerait d'un voyage pareil. Un article serait ridiculement étriqué par rapport à la masse de données collectées...
D'un voyage pareil - difficile à concevoir en 2017 à l'heure de l'info express, mais encore faisable dans un temps autre que celui des quotidiens - on ne tire qu'un roman. Rien de moins.

Journal Entry 11 by wingsouramwing at Genève, Genève Switzerland on Sunday, June 18, 2017
Up.

Pyrrha, fille d'Epiméthée et de Pandore, fut avec Deucalion (Deukaliôn) parmi les rares humains à avoir survécu au Déluge, selon la mythologie grecque. Suite à ce déluge, c'est ensemble qu'ils repeuplèrent la terre, suivant les instructions de l'oracle de Thémis : Ils projetèrent derrière eux les "os de leur grand-mère", celle-ci étant Gaïa, donc la Terre, c'était de simple pierres qu'il durent jeter, lesquelles en touchant le sol devinrent des hommes et des femmes.

Journal Entry 12 by wingsouramwing at Rue Beauregard in Genève, Genève Switzerland on Sunday, June 18, 2017

Released 6 yrs ago (6/18/2017 UTC) at Rue Beauregard in Genève, Genève Switzerland

WILD RELEASE NOTES:

Il ne t'est jamais donné de rêve sans le pouvoir de le réaliser. (Richard Bach)

Eh bien, vous avez découvert quelque chose...
Un livre abandonné exprès !
N'ayez pas d'hésitation: donnez votre avis, ou racontez votre découverte, cela nous plaît de savoir ce que deviennent les livres "libérés" ainsi.


Image: la vallée boer isolée de ce roman souffre du manque d'eau. L'image est une photo prise avec mon téléphone près de l'église St-Germain, à Genève.
Le livre, en revanche, a été laissé sur la margelle d'une fontaine rue Beauregard.


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