Le lit d'Aliénor

by Mireille Calmel | Literature & Fiction |
ISBN: 2744147435 Global Overview for this book
Registered by maetnehpetS on 4/5/2005
Buy from one of these Booksellers:
Amazon.com | Amazon UK | Amazon CA | Amazon DE | Amazon FR | Amazon IT | Bol.com
2 journalers for this copy...
Journal Entry 1 by maetnehpetS on Tuesday, April 5, 2005
La vie d'Aliénor d'Aquitaine, du point de vue de Loanna de Grimwald.
Comment devenir reine d'Angleterre quand on est reine de France...
Les femmes n'ont pas attendu la révolution sexuelle pour avoir du caractère.

Journal Entry 2 by maetnehpetS on Tuesday, April 5, 2005
Au commencement était une île. Oui, la Presqu’île de Lyon était une île, détachée de la Croix Rousse par un cours d’eau qui reliait le Rhône et la Saône. La Place Bellecour a été un terrain vague, marécageux et insalubre durant des siècles.
Au VIème siècle avant Jean-Claude… enfin Jésus Christ… Excusez-moi. Je disais donc, au VIème siècle av JC, la tribu gauloise des Ségusiaves s’implanta sur la Presqu’île et sur les pentes de la Croix Rousse. Etant une tribu de pêcheurs, d’agriculteurs et de pasteurs, elle n’opposa aucune résistance à l’avancée romaine dans les terres gauloises. Et c’est en 43 av JC que Munatius Plancus créa un camp qu’il appela Lugdunum, autrement dit, la colline du dieu Lug, car la colline de Fourvière était le lieu de culte de Lug. C’est un dieu celtique pouvant revêtir l’aspect d’un corbeau ou de la lumière.
D’ailleurs, en passant, vous saviez que ce dieu a été diabolisé par l’Eglise qui le transforma en monstre : le Lug-Arou qui donna naissance au Loup-garou… Donc, le lycanthrope vient presque de Lyon. Excellent non ?
Bon. Où j’en étais ? Ah oui ! En l’an 12, Lugdunum est élevée capitale des Gaules La gigantesque métropole (il faut se remettre dans le contexte de l’époque pour se dire que c’est gigantesque), est divisée en trois parties :
-la ville romaine, sur la colline de Lugdunum avec le forum (que l’on appelle vieux forum, forum vetus en latin, ce qui donne Fourvière), un théâtre, un odéon, de nombreux temples, de somptueuses villas, des casernes et des bains publics.
-La ville gauloise, au confluent de Condate, où les romains construisirent un amphithéâtre, et où furent également élevés le temple et l’autel des soixante nations gauloises, qui furent les témoins d’immenses rassemblements.
-La ville marchande, dans la presqu’île et dans les îles du Rhône, où prospérait une population flottante de bateliers, de marchands, et de négociants en vins.
C’est cette troisième partie qui vous intéresse. C’est là que se trouvaient les Kanabae, barques qui servaient d’entrepôts à tout ce beau monde. En l’an 273, quand tomba l’empire romain, la ville tomba aux mains des barbares qui laissèrent tomber en ruine les Kanabae. Tout ça fait beaucoup de choses qui tombent, et c’était même pas la faute à Voltaire, ni celle de Rousseau. Le manque d’entretien stérilisa le sol de la presqu’île.
Grâce à Charlemagne, la ville devint une cité modeste bénéficiant d’une certaine indépendance.
En 1079, l’Eglise en fit le siège du Primat des Gaules. L’Archevêque de Lyon de la fin du XIIème siècle possédait sur la place une vigne que l’on appelait bella curtis, ce qui signifiait beau jardin, et qui donna Bellecour. La ville était dirigée d’une main de fer, et même de plomb, par les Archevêques, ce qui excéda les bourgeois qui se soulevèrent parfois violemment. L’Archevêque Pierre de Savoie qui s’opposait aux notables en fit les frais. Philippe Le Bel entra dans la ville en 1311, et le contraignit à signer un acte consacrant la réunion du Lyonnais et du royaume de France…

En 1562, le baron des Adrets établit un camp pour ses hommes d’armes, sur ce qu’on appelle toujours le Pré de Bellecour.
Henri IV, qui se maria avec Catherine de Médicis dans la primatiale de Saint-Jean, poussa le conseil de la ville à acquérir Bellecour, et y aménager une place publique. L’achat eut lieu en 1604, mais une bataille juridique entre héritiers et créanciers de l’Archevêque laissa son sort en suspens.
En 1658, Louis XIV qui avait tout juste 20 ans, fit un voyage à Lyon. Il dota le Pré de Bellecour d’un statut de Place Royale, et signa une ordonnance qui décrétait que la ville ne devrait jamais y laisser construire d’édifices Il accéléra les procédures pour en faire une possession à part entière de la ville. En 1713, une statue fut inaugurée, en l’honneur du Roi Soleil, création de Desjardins. Le premier architecte du roi, Robert De Cotte dessina les façades des immeubles sur les faces orientales et occidentales.
Mais la place est victime de la nature et des hommes. Plusieurs crues du Rhône et de la Saône l’inondèrent, notamment en 1756. Puis, pendant la Révolution, l’autel de la liberté y fût dressé, puis une guillotine. Bellecour fut saccagée. La statue détruite, seuls restaient les groupes de bronze du socle, représentant le Rhône et la Saône, sculptés par les frères Coustou. Nous les avons juste sous les yeux. Les belles maisons autour de la place sont démolies. Elle prend une apparence chaotique, désertique et reste jonchée de ruines.
Je vais m’écarter encore une fois de l’histoire propre de la place, au grand dam de notre ami en jupe, pour faire remarquer que dans leur malheur, les lyonnais ont découvert un grand réconfort qui leur apporta une grande renommée. Laurent Mourguet, canut au chômage créa la fameuse tête de bois, la marionnette préférée des gones de Lyon : Guignol.
Sous le consulat de Bonaparte, dès 1800, les travaux rendent à la place sa beauté. Deux pavillons sont construits, malgré le décret de Louis XIV, la maison dorée et le pavillon du tourisme, là-bas. Bellecour prend le nom de Bonaparte, puis de Napoléon, en l’honneur de son nouveau protecteur. A la fin de l’année 1825, une nouvelle statue de Louis XIV est placée sur la place, à la place de celle qui a été détruite. C’est François Lemot qui l’a construite.
Vous avez peut-être entendu une rumeur comme quoi il serait devenu dépressif et se serait suicidé, parce qu’il avait oublié de mettre des étriers à la monture du roi. Ce n’est qu’une légende urbaine. Louis XIV étant représenté à la romaine, il n’a pas besoin d’étriers, vu que les romains n’utilisaient pas cet accessoire.
C’est cette statue qui est là devant nous. Elle a résisté à une insurrection en 1834, une inondation en1840, puis la révolution de 1848. Le nom du roi fut effacé. Fin 1870, on pense à la détruire, mais on la laisse avec une inscription qui rappelle le nom de l’auteur, en feignant de donner un caractère anonyme au majestueux cavalier. C’est de là que vient l’incomplète désignation de « cheval de bronze ».
Voilà à peu près l’histoire de la place Bellecour, et de la statue.

Journal Entry 3 by maetnehpetS at Quelque part à Lyon in Lyon, Rhône-Alpes France on Friday, April 8, 2005

Released 19 yrs ago (4/9/2005 UTC) at Quelque part à Lyon in Lyon, Rhône-Alpes France

WILD RELEASE NOTES:

RELEASE NOTES:

Pour découvrir ce livre, suivez les pas d'Alfred Bogué, le détective privé dont les aventures ont été écrites par les bookcrosseurs francophones à l'occasion des 24h du BC 2005!
Vous trouverez ce récit sur le site:
En attendant Modo

Bonne chasse et n'oubliez pas, si vous le trouvez, d'entrer le BCID sur ce site et sur le site spécial mentionné ci-dessus!

Journal Entry 4 by Snoow from Lyon, Rhône-Alpes France on Saturday, April 9, 2005
Trouvé exactement à l'endroit indiqué dans l'épisode modo. Au début, j'ai cru qu'il avait déjà été trouvé, mais finalement, en fouillant bien dans les branches de l'arbre, je l'ai attrapé !
Chapeau pour ton chapitre : il est vraiment excellent ! Et par la même occasion, moi qui croyais bien connaître Lyon : tu m'en apprends un rayon !

Are you sure you want to delete this item? It cannot be undone.