Un livre bouleversant : le dévouement d'une grand-mère voulant sauver son petit-fils du choléra et forçant la sympathie et l'affection de ceux qu'elle rencontre.

Commentaires de Gérard :
D’un thème banal et courant des contes et légendes (la force de l’amour en lutte contre le mal), mais dans un style superbe qui souligne les émotions poignantes de ces personnages marquants, Andrée Chedid a su faire un superbe hymne au courage et à la volonté d’une grand-mère se battant pour la vie de son petit-fils.

En face du 39 (où un moldu jardinait, mais ne semblait pas s'intéresser à nous). Dans le cadre du défi SSMs, libération au coucher du soleil d'un livre dont le titre comporte un chiffre.

Attrappé aujourd’hui!
Le voisin qui vous a vu déposer ce livre n’a visiblement pas été trop curieux de ce que vous faisiez, car le livre était toujours en place.
Celui-là, il rejoint ma PàL.

C’est effectivement un récit poignant et émouvant que le récit de cette grand-mère luttant envers et contre tout pour la guérison de son petit-fils atteint de choléra. De plus, le livre est fort poétique et bien écrit. Et la fin est d’une beauté incroyable.

Cependant, je n’ai pas pu complètement adhérer au comportement de cette grand-mère: au-delà d’une superbe ode à l’amour (grand-)maternel, je trouve que ce roman illustre également la difficulté de mettre en place des traitements médicaux lorsque l’on est confronté à des croyances. Le livre se déroule en Égypte en 1948, mais reste malheureusement d’actualité encore de nos jours dans certains pays. Ici, la grand-mère agit en dépit du bon sens, même si elle est animée par les plus beaux sentiments du monde, et elle réagit selon des croyances (guérison ou mort le sixième jour - ce qui est faux, méconnaissance de l’importance de la réhydratation et de l’hygiène, croyance - à tort ou à raison - que les malades sont amenés dans des mouroirs où aucun soin de réhydratation n’est prodigué alors qu’on est tout de même dans une grande ville comme Le Caire). Loin de moi l’idée de juger - car confronté à sa situation, qui sait comment il réagirait? - mais disons plutôt que j’ai eu une double lecture de ce roman.

Cela n’enlève rien à la beauté poignante du récit, lors duquel j’ai eu des larmes au bord des yeux à la lecture de l’un des chapitres.

Je joins une photo récente prise lors d’une épidémie d’Ebola en Afrique... Elle m’avait beaucoup marquée la première fois que je l´avais vue, et m’a hantée pendant cette lecture. Elle est hyper violente, mais malgré les apparences des tentatives de traitements étaient prodigués aux malades - et les soignants des héros mettant leur vie en jeu...

J'ai déposé ce livre sur un siège de l’un des abris de la voie 2.
* * * Pour ceux qui découvrent le phénomène du BookCrossing: Bienvenue et bonne lecture !
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