Un livre lu à l'adolescence, dont je me souviens surtout d'avoir aimé le travestissement homme/femme des personnages, le regard acerbe que l'héroïne porte sur les hommes de son époque, et le rôle réservé aux femmes par la société et l'éducation.

Pour la rencontre de ce soir avec litrajunkie.

Bonjour!
Merci de me faire savoir par une petite note, même de façon anonyme si vous le souhaitez, que vous avez trouvé ce livre.
Vous pouvez ensuite, via ce site, dire ce que vous en avez pensé, et le relâcher à votre tour quelque part après l'avoir lu, ou le donner à quelqu'un d'autre, pour qu'il continue son voyage.
Bonne lecture!

Reçu pendant la rencontre mercredi soir.

Ce livre figurait sur ma liste de souhaits depuis 2016-08-22. Merci beaucoup !

Tant des mots ! Peu d’intrigue et fort peu de rebondissements, mais que de mots…

Toutefois, un écrivain qui ne maîtrise sa plume autant que Gautier pourrait mis au monde un pavé ennuyeux. Mais pas de soucis ; selon Baudelaire, le dédicataire des Fleurs du mal montre déjà dans la préface de ce livre exceptionnel « le talent le plus sûr et le plus grave ».

Moi, je me suis perdu parfois dans les pages de ce livre, c’était assez difficile de savoir qui écrit à qui dans quel chapitre, quel homme se déguise en femme, quelle femme se déguise en homme ou quelle femme se déguisant en homme joua un rôle de femme dans une pièce de théâtre.

Peu importe, l’essentiel de Mlle. de Maupin n’est pas l’action mais l’observation, voire la contemplation. Je dois préciser encore : ce livre est un chef-d’œuvre grâce à la minutie littéraire avec l’auteur détaille les observations que les protagonistes font l’un sur l’autre. Des pensées bien réfléchis, des mots choisis soigneusement, des phrases bien tournées – voilà un livre intemporel, un vrai classique qui ne sera démodé jamais – tant qu’il y aura des femmes (et des hommes).

Citation marquante
On dit bien qu'on peut vivre avec 25 sous par jour ; mais s'empêcher de mourir, ce n'est pas vivre ; et je ne vois pas en quoi une ville organisée utilitairement serait plus agréable à habiter que le Père-la-Chaise. [...] Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. - L'endroit le plus utile d'une maison, ce sont les latrines.
Préface, p. 45

Je libérai ce livre à l'occasion de la fête nationale. Bon voyage ! Merci, même de façon anonyme, de bien vouloir indiquer s'il a trouvé lecteur et s'il a des chances de poursuivre son voyage ... :)

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