Ils vont tuer Robert Kennedy

by Marc Dugain | Nonfiction | This book has not been rated.
ISBN: 2072697107 Global Overview for this book
Registered by Victor-Schmara of Lille, Nord-Pas-de-Calais France on 8/23/2017
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Journal Entry 1 by Victor-Schmara from Lille, Nord-Pas-de-Calais France on Wednesday, August 23, 2017
Ce passage dit tout :
(p. 209)

"Et puis le jour viendra où l'on révélera qu'une conjuration de forces totalitaires et mafieuses a organisé l'assassinat du président élu de la première puissance démocratique au monde, qu'un coup d'État a été perpétré en toute opacité.
Toute l'histoire contemporaine se trouverait bouleversée de la reconnaissance de cette réalité.
Comme elle le serait par une reconnaissance universelle que l'intervention américaine en Irak a été fondée sur des mensonges éhontés pour le bien du complexe militaro-industriel dans lequel les gouvernants en place, le vice-président Dick Cheney en tête, avait de sérieux intérêts.
[...] Lorsque cette histoire-là sera enseignée, du temps aura passé, ses acteurs seront morts les uns après les autres, laissant la postérité faire sur leur dépouille le travail que certains observateurs paresseux, peureux ou corrompus, se sont refusé d'accomplir de leur vivant."

Gallimard 2017, 400 p.
Nov. 2017 : passé à PhVi

Journal Entry 2 by PhVl at Toulouse, Midi-Pyrénées France on Wednesday, November 1, 2017
Reçu de Victor-Schmara. Inépuisables et romanesques aventures de Jack, Bobby, Jackie, John Edgar, Lyndon, Fidel, etc...

Journal Entry 3 by PhVl at Toulouse, Midi-Pyrénées France on Sunday, January 31, 2021
Je n'ai que trop gardé ce livre. C'est parti ! Plaisir de retrouver le Marc Dugain de "La malédiction d'Edgar", après une trilogie de "L'emprise" qui m'avait paru plaisante mais un peu plus anecdotique - https://www.bookcrossing.com/journal/15257792/. Je n'en suis qu'à la page 90 mais je note ici ce que je perçois du pas de deux qui semble s'amorcer : le chapitre 3 est un résumé bien troussé de l'immense "American Tabloïd" de James Ellroy, pour ceux qui auraient la flemme de le lire (mais ce serait dommage de s'en priver), et le chapitre 4 nous emmène sans crier gare aux lisières d'une intrigue à la Philip K.Dick ! Puis le chapitre 5 nous ramène dans l'univers d'"Underworld USA"...

Journal Entry 4 by PhVl at Toulouse, Midi-Pyrénées France on Monday, February 1, 2021
Cette affirmation, p. 109 :
"Chaque individu appartient à une époque, et à une seule, comme un chien n'a qu'un maître."
Vous avez deux heures.

Journal Entry 5 by PhVl at Toulouse, Midi-Pyrénées France on Wednesday, February 3, 2021
Point d'étape au début du chapitre 22, en commençant par ce sujet de discussion à destination des futures lectrices et futurs lecteurs : je trouve que le dernier paragraphe de la page 224 tombe comme un cheveu sur la soupe. Il est possible que le William Pawley en question ait été évoqué avant, ça me disait vaguement quelque chose, mais le fait est qu'à ce stade je ne m'en souvenais pas suffisamment (et je ne l'ai pas retrouvé). Mais c'est aussi à se demander si le maquettiste ne s'est pas planté.
Réparties sur le premier tiers du livre, il y a une dizaine de pages marquées d'un pli au coin supérieur, et je suppose que c'est l'œuvre de Victor-Schmara qui a signalé ainsi quelques passages notables. J'ai laissé ces marques, c'est l'histoire du livre, et je me suis permis d'en rajouter une page 283 pour signaler ce passage méchamment flagorneur : "Après deux ou trois verres de vin rouge français, Hélène [une prof d'histoire de Montréal] était du genre à proclamer, devant une petite assemblée de vieux professeurs anglo-saxons, que la défaite de Montcalm et la vente de la Louisiane par Napoléon avaient été le drame du continent nord-américain. Sous influence française, il n'aurait pas été submergé par le mercantilisme et l'absence d'esprit critique." Si ça ne s'appelle pas caresser son lectorat français dans le sens du poil, de son arrogance naturelle et de son anti-américanisme primaire, je ne m'y connais pas. Même si, bien sûr, la thèse est tout à fait juste :))

Journal Entry 6 by PhVl at Toulouse, Midi-Pyrénées France on Thursday, February 4, 2021
Je me suis beaucoup intéressé à une époque à l'assassinat de JFK, et particulièrement à l'été 2001. Je me souviens d'une série d'émissions sur les Etats-Unis cet été-là, sur Radio France, par Alexandre Adler, où il évoquait notamment la thèse du coup d'état conservateur permanent allant de l'attentat de Dallas jusqu'au Watergate, si bien que le 11 septembre, ma première pensée fut qu'on vivait un nouveau sursaut de ce cycle...
Et puis une dizaine d'années plus tard, me penchant à nouveau sur le problème, il m'est apparu que la vérité était peut-être beaucoup plus proche de ce qu'on nous a raconté. Que c'était peut-être bien Lee Harvey Oswald (certes probablement manipulé) qui avait tué Kennedy, par exemple. "Ils vont tuer Robert Kennedy" a commencé par me faire revenir sur mon opinion, avant de finalement la conforter. Ce n'était peut-être pas l'intention première de Marc Dugain, mais il faut bien reconnaître qu'avec des défenseurs comme lui, les théories du complot n'ont pas besoin de détracteurs. La preuve la plus frappante en est son geste narratif lui-même : ces théories nous sont présentées dans le livre par un narrateur présenté comme un double de l'auteur (il s'appelle Mark O'Dugain)... mais dont la lucidité peut être remise en question ! De même pour la thèse rappelée dans le commentaire de Victor-Schmara comme quoi on ferait un jour toute la lumière sur l'assassinat des Kennedy et l'invasion de l'Irak. Sauf que pour l'Irak, le choses sont tout de même beaucoup plus claires et établies que tout ce qui a pu être avancé concernant les Kennedy.
J'essaie maintenant de revenir au livre en tant que livre. Il y a donc deux intrigues parallèles, l'une de pure fiction et l'autre relevant de l'histoire des Etats-Unis des années 60. La première est assez réussie quand la seconde stagne un peu au bout d'un moment. A vrai dire, ce tableau d'un pays et d'une époque à travers quelques-uns de ses "grands" hommes est plutôt l'occasion pour l'auteur, de nous livrer pêle-mêle et en se répétant un peu ses propres considérations philosophico-politiques sur des sujets qui l'importent. N'empêche ça se lit bien, la plume est à la fois lyrique et fluide, il y a aussi cette curiosité de savoir comment les deux histoires vont se joindre, cette sensation d'avancer vers un certain climax, et puis ces petits cailloux dickiens semés çà et là, et qui peuvent d'ailleurs faire pressentir le dénouement. Qui s'avère, comme souvent dans ces cas-là, comme un peu dans "L'emprise", par exemple, un peu décevant. Ainsi, dans les dernières dizaines de page, le décryptage de l'assassinat de Bobby Kennedy perd de sa cohérence, la construction même du livre se relâche, comme si l'auteur se dépêchait de finir ou s'était un peu perdu. On sombre dans le brouet Résistance - MI6 - CIA - IRA assaisonné même d'un peu de Rosicruciens... Et puis un dernier tirage de cheveux, l'inversion finale dont on se demande si c'est bien ce que Dugain lui-même voulait raconter. Je suis resté sur ma faim comme, dans mon souvenir, à la fin du "Maître du Haut-Château", ce qui est peut-être une forme de logique in fine.

Journal Entry 7 by PhVl at By mail / post / courier, By Mail/Post/Courier -- Controlled Releases on Friday, February 5, 2021

Released 3 yrs ago (2/5/2021 UTC) at By mail / post / courier, By Mail/Post/Courier -- Controlled Releases

CONTROLLED RELEASE NOTES:

Nouveau dépaysement du dossier.

Journal Entry 8 by wingneige78wing at Saint-Germain-en-Laye, Ile-de-France France on Friday, February 12, 2021
Un grand merci à toi, Philippe, pour ce partage !!! Merci bien : )

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