Résumé :
En 1992, l’union soviétique s’effondre et la population estonienne fête le départ des Russes.

Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes. Ainsi, lorsqu’elle trouve Zara dans son jardin, une jeune femme qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte.

Ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille va se révéler, en lien avec le passé de l’occupation

soviétique et l’amour qu’Aliide a ressenti pour Hans, un résistant. La vieille dame va alors décider de protéger Zara jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix.

Sofi Oksanen s’empare de l’Histoire pour bâtir une tragédie familiale envoûtante. Haletant comme un film d’Hitchcock, son roman pose plusieurs questions passionnantes : peut-on vivre dans un pays occupé sans se compromettre ?

Quel jugement peut-on porter sur ces trahisons ou actes de collaboration une fois disparu le poids de la contrainte ? Des questions qui ne peuvent que résonner fortement dans la tête des lecteurs français.

Bonne lecture !

Attrapé mardi dernier lors du meet-up d'exception où nous nous sommes gavés de chocolat, de confiture de poire - euh, non, pas de confiture, dommage ! - et de vodka fraise (ça purge, hahaha !).
En fait, j'ai déjà ce livre dans ma pàl, mais en grand format. Je vais donc opérer un échange standard pour gagner de la place. Futée, la fille ! :o)

Eh bien, quelle histoire, pfff...
Il y a beaucoup à dire sur ce petit opuscule et, cependant, cela va m'être difficile de restituer mes pensées et mes ressentis.

Tout d'abord, je salue le style et l'écriture. C'est joliment fait, en bon français, et cela donne envie d'avancer dans la lecture. La structure du récit, elle, me laisse plus insatisfaite. Si j'aime ces imbrications de temps et ces allers-retours du passé au présent, je trouve que les enchaînements manquent parfois trop de subtilité. Le lecteur est souvent un peu pris pour un con...

Pour ce qui est du contexte historique, j'avoue que je ne m'étais jamais posé aucune question sur l'Estonie et que ce roman m'a atterrée. On a beau savoir quelles saloperies les Soviétiques ont faites, on le redécouvre à chaque fois avec autant de stupeur et de désespoir. Comment un régime fondé sur l'idée du bonheur de tous et de chacun a-t-il pu engendrer de telles horreurs ? Et comment est-il possible, encore et toujours, que la folie destructrice des hommes trouve de nouvelles façons de se développer et de saper tout ce qu'il peut y avoir de bon en chacun ?
Bref, ce roman soulève des questions loin d'être inintéressantes.

Pour ce qui est de l'histoire elle-même, l'hustoire de ces personnages de roman, je veux dire, j'ai quelques réserves à émettre.
Tout d'abord, je trouve que l'auteur parvient à en dire à la fois trop et pas assez. Pas assez sur ce qui se passe à la mairie et sur Linda en particulier. Ce n'est pas si grave, on imagine et l'espoir demeure. Mais trop sur ce que subit Zara - par contre, pourquoi et comment, on ne le sait pas. C'est inutilement violent et vulgaire.
Enfin, on s'attache à la relation entre ces femmes, à ce qui se joue et se dénoue entre elles. On voudrait qu'il leur arrive enfin quelque chose de joli.

Et puis vient la fin, désespérée et désespérante. Elle m'a gâché un plaisir déjà mitigé, c'est dommage.
Quoi qu'il en soit et même si on me traite de Bisounours, je resterai résolument optimiste sur la nature humaine. Mais ce ne sera pas grâce à ce livre...

J'espère ne pas en avoir trop dit.

Je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai libéré Purge dans des toilettes publiques, hihihi. En plus, dans une grotte - approximativement une crotte... Hum...


Bonjour ami (désormais) bookcrosseur !

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Bonne lecture !