Mars: «Je suis jeune et riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé et seul...»
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Fils d'une famille patricienne de Zurich, celui qui a écrit ce livre sous un pseudonyme fut ce qu'on appelle un enfant bien élevé. Dans la somptueuse villa, au bord du lac, régnait l'entente parfaite. Un certain ennui aussi, qui tient à la bienséance. Non sans humour, Zorn nous décrit les petits travers de ses parents. Humour ? Le mot est faible. Disons plutôt une noire ironie, celle du jeune homme qui, découvrant qu'il est atteint du cancer, pense aussitôt : naturellement. Jamais les contraintes et les tabous qui pèsent, aujourd'hui encore, sur les esprits soi-disant libres n'ont été analysés avec une telle pénétration ; jamais la fragilité de la personne, le rapport, toujours précaire et menacé, entre le corps et l'âme, qu'escamote souvent l'usage commode du terme " psychosomatique ", n'a été décrite avec une telle lucidité, dans une écriture volontairement neutre, par celui qui constate ici, très simplement, qu'il a été " éduqué à mort ". Il avait trente-deux ans.
Released 9 yrs ago (3/2/2015 UTC) at
CONTROLLED RELEASE NOTES:
Part chez un bookcrosseur qui désire le lire! Bonne lecture!
Merci Menelwe pour ce livre dont les premiers mots m'avaient mis l'eau à la bouche.
Hélas, le reste ne suit pas : c'est bien écrit, un vrai style, mais très lent, très introspectif, et ça tourne en boucle sur des névroses : j'ai envie de plus frais.
Ironie de l'histoire néanmoins : je l'ai lu en plein stage de "développement personnel", immergé parmi une dizaine d'autres personnes, dont deux relevaient manifestement du même syndrôme que le héros du livre :
"L'atmosphère, chez mes parents, était prohibitivement harmonieuse. La notion même ou la possibilité de l'inharmonieux n'existait pas. Quelque chose qui posait un problème, cela ne pouvait pas exister, car c'eût été la fin du monde. Tout devait donc être sans problème ; ou, si ce ne l'était pas, il fallait le rendre tel."
Hélas, le reste ne suit pas : c'est bien écrit, un vrai style, mais très lent, très introspectif, et ça tourne en boucle sur des névroses : j'ai envie de plus frais.
Ironie de l'histoire néanmoins : je l'ai lu en plein stage de "développement personnel", immergé parmi une dizaine d'autres personnes, dont deux relevaient manifestement du même syndrôme que le héros du livre :
"L'atmosphère, chez mes parents, était prohibitivement harmonieuse. La notion même ou la possibilité de l'inharmonieux n'existait pas. Quelque chose qui posait un problème, cela ne pouvait pas exister, car c'eût été la fin du monde. Tout devait donc être sans problème ; ou, si ce ne l'était pas, il fallait le rendre tel."
Journal Entry 4 by Victor-Schmara at Ville-Port in Saint-Nazaire, Pays de la Loire France on Friday, March 27, 2015