En vieillissant les hommes pleurent (Suivi de L'Imaginot)
3 journalers for this copy...
Quand je suis passée chez mon libraire hier, j'ai croisé le regard de ce roman. Il m'appelait silencieusement, et j'ai entendu sa voix flétrie me dire : "Emporte-moi, je n'en peux plus des étagères poussiéreuses de ce magasin où tout le monde passe devant moi sans me voir. Je cherche un ami, je te serai fidèle. S'il te plaît !"
Vous connaissez mon grand coeur, je n'ai pas eu d'autre choix que de craquer. J'ai pensé qu'il saurait faire un heureux, puisque c'est un bon livre.
Bon, certes, il n'est pas joyeux (mais le titre ne laissait pas non plus présager de folles soirées au Crazy Horse). Mais c'est une histoire délicate et qui sonne vrai. Je l'ai beaucoup aimée lorsque je l'ai lue il y a un an et des brouettes.
Je copie ci-dessous le commentaire que j'avais écrit à l'époque :
J'ai beaucoup aimé ce livre. Il est très vrai et son écriture est pure. Il aborde des sujets très divers et tous poignants pour ceux qui sont concernés (la guerre, le remembrement, le passé, le modernisme, les racines, la vieillesse, la différence... je ne peux pas tout citer). Mais il n'en fait jamais trop. Tout est dans la délicatesse et la justesse, dans l'évocation légère et respectueuse. Jamais de pesanteurs.
Les personnages (principaux) ont tous une véritable épaisseur. On s'attache à eux. On aimerait les rencontrer et les aider.
J'ai particulièrement aimé la scène où Albert se trouve face à sa mère et doit s'occuper d'elle pour la première fois. Cette rencontre profonde et ce basculement qui se produit. C'est magnifique.
L'histoire se poursuit par un court récit, "l'imaginot".
J'aurais aimé une page blanche entre ces deux récits. Le temps de savourer la fin et de reprendre mon souffle.
En fait, je me suis rendue compte très vite que ce second récit était la suite du premier (mais j'avais laissé passé quelques jours pour continuer à m'imprégner du texte principal). J'ai trouvé ce récit très intéressant. J'y ai aussi beaucoup appris sur la ligne Maginot. Je comprends le sens et la conclusion qu'apporte ce texte. Mais, pour moi, il n'était pas nécessaire à ce roman. Ou alors en prologue ? En premier récit ?
D'un côté il réhabilite Albert et nous permet de mieux le comprendre et de mieux comprendre Gilles. Mais d'un autre côté, le premier texte se suffisait à lui-même. C'est le seul point un peu négatif que je trouve à ce beau livre.
C'était dans cet exemplaire-là.
Ce livre va maintenant partir chez sa nouvelle maman d'adoption, Jemlire, qui l'a gagné à l'inénarrable jeu du pendu.
"A reader lives a thousand lives before he dies, the man who never reads lives one". John RR Martins
Vous connaissez mon grand coeur, je n'ai pas eu d'autre choix que de craquer. J'ai pensé qu'il saurait faire un heureux, puisque c'est un bon livre.
Bon, certes, il n'est pas joyeux (mais le titre ne laissait pas non plus présager de folles soirées au Crazy Horse). Mais c'est une histoire délicate et qui sonne vrai. Je l'ai beaucoup aimée lorsque je l'ai lue il y a un an et des brouettes.
Je copie ci-dessous le commentaire que j'avais écrit à l'époque :
J'ai beaucoup aimé ce livre. Il est très vrai et son écriture est pure. Il aborde des sujets très divers et tous poignants pour ceux qui sont concernés (la guerre, le remembrement, le passé, le modernisme, les racines, la vieillesse, la différence... je ne peux pas tout citer). Mais il n'en fait jamais trop. Tout est dans la délicatesse et la justesse, dans l'évocation légère et respectueuse. Jamais de pesanteurs.
Les personnages (principaux) ont tous une véritable épaisseur. On s'attache à eux. On aimerait les rencontrer et les aider.
J'ai particulièrement aimé la scène où Albert se trouve face à sa mère et doit s'occuper d'elle pour la première fois. Cette rencontre profonde et ce basculement qui se produit. C'est magnifique.
L'histoire se poursuit par un court récit, "l'imaginot".
J'aurais aimé une page blanche entre ces deux récits. Le temps de savourer la fin et de reprendre mon souffle.
En fait, je me suis rendue compte très vite que ce second récit était la suite du premier (mais j'avais laissé passé quelques jours pour continuer à m'imprégner du texte principal). J'ai trouvé ce récit très intéressant. J'y ai aussi beaucoup appris sur la ligne Maginot. Je comprends le sens et la conclusion qu'apporte ce texte. Mais, pour moi, il n'était pas nécessaire à ce roman. Ou alors en prologue ? En premier récit ?
D'un côté il réhabilite Albert et nous permet de mieux le comprendre et de mieux comprendre Gilles. Mais d'un autre côté, le premier texte se suffisait à lui-même. C'est le seul point un peu négatif que je trouve à ce beau livre.
C'était dans cet exemplaire-là.
Ce livre va maintenant partir chez sa nouvelle maman d'adoption, Jemlire, qui l'a gagné à l'inénarrable jeu du pendu.
"A reader lives a thousand lives before he dies, the man who never reads lives one". John RR Martins
Released 10 yrs ago (3/15/2014 UTC) at Vitry-sur-Seine, Ile-de-France France
CONTROLLED RELEASE NOTES:
Je poste le livre ce soir, comme ça il partira lundi matin à la première heure.
Bonne réception et belle lecture. :o)
Bonne réception et belle lecture. :o)
Aurais-je été tellement courtisée que j'en ai oublié d'enregistrer ce livre? Je me promenais sur le wiki, et j'ai découvert que depuis 5 mois, il attendait (sagement) sur son étagère que je pense à le faire. Un livre si prometteur, et donné avec du cœur!
Désolée Mariesg! Alors, dès que j'ai fini "Au revoir là-haut", je m'y mets. Merci, et bon courage pour le rangement!
Désolée Mariesg! Alors, dès que j'ai fini "Au revoir là-haut", je m'y mets. Merci, et bon courage pour le rangement!
C'est à l'occasion des "libérations au Sunset" que je me suis souvenue de sa couverture, et je savais plus ou moins inconsciemment que c'était un "bon" livre, que je voudrais lire un jour. Bien sûr, le titre n'était pas trop accrocheur ( toujours inconsciemment ) et certains titres fanfaronnent et nous emmènent quand épuisés, il nous faut une bonne petite lecture sans prétention.
Bref, je l'ai lu. Et là, "Mama mia!" Enfin, plutôt Papa mio!!!
Incroyable comme je me suis retrouvée dans ma petite enfance. Tout y était. Le formica, les coiffures choucroutes et les escarpins années soixante à petits talons. Le goût de la lecture ( pas encore de "game boy"...).
L'évocation de l'Algérie ( mon oncle, jeune homme, en est revenu changé, il s'est marié tout de suite à son retour et n'a jamais parlé de rien.), chez mes grands-parents, je dormais dans un cozy sous des tentures algériennes. C'était insolite.
C'est très frappant de tout retrouver, on dirait une madeleine de Proust, mais qui donnerait à réfléchir.
Je trouve tous les personnages attachants, et pour répondre à Mariesg, la dernière partie, je l'ai aussi au premier abord trouvée "comme un cheveu sur la soupe". Mais elle nous donne des informations qui nous permettent de comprendre l'ensemble, et surtout apportent un regard sur une période oubliée volontairement par l'Histoire, celle des soldats de la Ligne Maginot.
Et surtout, il se trouve que dans presque tous les livres que je lis actuellement, dont celui-ci, il est fait référence à la très grande vieillesse.
Parfois cela m'amène à abandonner la lecture, comme dans "Une simple affaire de famille" de Rohinton Mistry, tant j'y suis confrontée dans ma vie personnelle. Mais là, les choses sont exprimées avec tant de poésie et de justesse, tant d'amour que l'on ne peut que s'y retrouver.
François Busnel dans l'Express disait " Certains livres possèdent une grâce dont on ne sait dire avec exactitude d'où elle vient. C'est le cas de ce roman, magnifique et bouleversant".
C'est exactement ça.
Je regrette de ne plus pouvoir le partager avec mon père, comme je le faisais il y a quelques années. Il lui aurait bien plu.
Bref, je l'ai lu. Et là, "Mama mia!" Enfin, plutôt Papa mio!!!
Incroyable comme je me suis retrouvée dans ma petite enfance. Tout y était. Le formica, les coiffures choucroutes et les escarpins années soixante à petits talons. Le goût de la lecture ( pas encore de "game boy"...).
L'évocation de l'Algérie ( mon oncle, jeune homme, en est revenu changé, il s'est marié tout de suite à son retour et n'a jamais parlé de rien.), chez mes grands-parents, je dormais dans un cozy sous des tentures algériennes. C'était insolite.
C'est très frappant de tout retrouver, on dirait une madeleine de Proust, mais qui donnerait à réfléchir.
Je trouve tous les personnages attachants, et pour répondre à Mariesg, la dernière partie, je l'ai aussi au premier abord trouvée "comme un cheveu sur la soupe". Mais elle nous donne des informations qui nous permettent de comprendre l'ensemble, et surtout apportent un regard sur une période oubliée volontairement par l'Histoire, celle des soldats de la Ligne Maginot.
Et surtout, il se trouve que dans presque tous les livres que je lis actuellement, dont celui-ci, il est fait référence à la très grande vieillesse.
Parfois cela m'amène à abandonner la lecture, comme dans "Une simple affaire de famille" de Rohinton Mistry, tant j'y suis confrontée dans ma vie personnelle. Mais là, les choses sont exprimées avec tant de poésie et de justesse, tant d'amour que l'on ne peut que s'y retrouver.
François Busnel dans l'Express disait " Certains livres possèdent une grâce dont on ne sait dire avec exactitude d'où elle vient. C'est le cas de ce roman, magnifique et bouleversant".
C'est exactement ça.
Je regrette de ne plus pouvoir le partager avec mon père, comme je le faisais il y a quelques années. Il lui aurait bien plu.
Peut-on laisser au soleil couchant un livre qui vous rappelle tant votre enfance? Dont la couverture n'est pas violette, mais juste du vert de la salle de bain de mon autre grand-mère. Un vert "salle de bain".
Donc merci à Lubiette ( qui ne le sait pas) qui a relancé le jeu du SSM, et à Mariesg pour m'avoir donné l'occasion de connaître l'écriture de Jean-Luc Seigle. (Pas flétrie du tout, je dirais même, inflétrissable...)
Donc merci à Lubiette ( qui ne le sait pas) qui a relancé le jeu du SSM, et à Mariesg pour m'avoir donné l'occasion de connaître l'écriture de Jean-Luc Seigle. (Pas flétrie du tout, je dirais même, inflétrissable...)
Journal Entry 6 by jemlire at Quelque part à Jurançon in Jurançon, Aquitaine France on Sunday, November 19, 2017
Trouvé au fond de mon jardin au soleil couchant. La fée jemlire était passée par là.
Récupéré chez Flokyla qui déstocke après un, plusieurs... déménagements.