4eme de couv

le style d'Ishiguro remarquablement traduit par sophie mayoux est celui d'un aquarelliste de l'âme, où la grande horreur se dissimule derriere un petit rire bête.les femmes dans le malheur, tandis que le port de Nagazaki se reconstruit et qu'en face une lumière pâle nimbe les collines d'Inasa, ne cessent de pouffer, on les entend. mais à l'interieur, ça hurle.

ring
lecteur suivant : Romain-Libraire :)

Bien reçu. Merci beaucoup!

Bien aimé. Il m'a fait entrevoir la situation du Japon après la 2nde guerre mondiale, avec un aperçu du changement de valeurs qui s'est amorcé et de la situation des femmes, qui ne travaillaient pas et étaient sous la coupe des hommes. Ishiguro met en scène 2 japonaises qui ont préféré suivre leur mari tout en sachant pertinemment que leur enfant ne s'adapterait pas et qui n'en ont absolument pas culpabilisé pour autant! Selon elles, il n'y avait pas d'autre choix. Il y a un petit parfum de cruauté. J'aurais bien aimé qu'on m'explique davantage pourquoi Etsuko a quitté Jiro, son premier mari, et comment elle a trouvé son second mari. Est-ce que Etsuko et Saschiko sont une seule et même personne ?

Le livre partira mercredi ou vendredi chez romain-libraire. Bonne lecture, romain-libraire!

Bien reçu merci beaucoup, je suis désolé pour le retard.
Retour après lecture.

A remettre à C Maupin lors de notre prochain meet up.

Bonne lecture !

Merci Romain, merci Katalobonga pour avoir fait le facteur, merci Baboul pour le partage.
La prochaine : Améthyste

Un livre qui me laisse perplexe. Ishiguro parle de sa ville natale, mais il l'a quittée à six ans.
Il parle de la situation des femmes au Japon, comment la connaît-il ?
Si on peut faire confiance à l'auteur, le portrait par petites touches, sa marque de fabrique, dessine une dépendance insoutenable. (On parle d'un mari qui a menacé de battre sa femme parce qu'elle ne voulait pas voter comme lui, et ce qui choque n'est pas qu'il ait parlé de la battre -peut-être même l'a-t-il fait- mais qu'elle n'ait pas voté comme lui)
A la fin bien des questions restent en suspens, pourquoi et comment Etsuko a-t-elle quitté son mari ? Qu'est devenue Sashiko ?
Mais il semble clair que le dessein de l'auteur est de peindre la situation à Nagazaki juste après la guerre et non de raconter l'histoire de ces femmes. Et d'évoquer leurs enfants, sacrifiés à leur effort pour sortir de leur situation.
Quant au drame de la bombe, il est abordé par petites touches discrètes et l'horreur évoquée discrètement au détour d'une conversation.

En tout cas un livre prenant, bien écrit qui se lit rapidement et avec plaisir.

Gérard l'a lu, mais ne l'a pas aimé. Il repart.

Commentaires de Gérard :

(Moi, je reste, c'est le livre qui est parti !)

Effectivement, ce roman m'a laissé assez froid : beaucoup de choses restent trop allusives, et ces va-et-vient en très époques m'ont irrité. On ne sait pas trop de quoi l'auteur veut vraiment parler et ses personnages ont des comportements et des discours qui me sont incompréhensibles.

S'en va rejoindre améthyste, avant de rentrer chez Baboul333.

En rentrant du salon hier soir, j'ai trouvé une enveloppe joliment timbré dans ma BAL. Il est enfin arrivé C-Maupin ;) merci beaucoup !
J'y ai jeté un œil vite fait et je remarque qu'il est imprimé en très petits caractères..... Heureusement j'ai de nouvelle lunette depuis quelques jours :)

Bien trop longtemps chez moi. En route vers PvVl.
Bonne réception et lecture !

La lecture met en ébullition, dissipe la sécheresse, active les facultés, déchrysalide l'intelligence et met en liberté l'imagination. Antoine Albalat

Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard


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Revenu à Toulouse aujourd'hui avec son collègue "Quand nous étions orphelins" (https://www.bookcrossing.com/journal/12509780)

Voilà un ring fort bien venu, car de même que je n'ai pas osé relire John Irving après "Le monde selon Garp", j'aurais pu rester impressionné par Kazuo Ishiguro après l'exceptionnel "Auprès de moi toujours" : https://www.bookcrossing.com/journal/15315610/ - craignant que ses autres livres ne soient pas à la hauteur. Je sais maintenant que j'aurais eu tort. Tout l'art d'Ishiguro tient peut-être dans ces deux phrases, à la page 10 de ce qui est donc son premier roman : "Le pire était derrière nous. Les soldats américains étaient aussi nombreux que jamais - car on se battait en Corée -, mais à Nagasaki, après ce qui s'était passé, l'heure était au calme et au soulagement." Autrement dit, tout va bien. C'est du moins ce qu'on nous dit, ce que les personnages n'ont de cesse de nous et de se répéter à longueur de page, car ils parlent, beaucoup, des choses les plus insignifiantes possibles, ou alors sans paraître attacher d'importance à quoi que ce soit, et quand ils sont à bout de paroles ils rient un peu, d'un rire forcé et nerveux, juste pour reprendre leur souffle et pouvoir se remettre à parler. Parce que dès qu'ils s'arrêtent, ce sont leurs souvenirs, leurs souffrances, leurs pensées qu'ils nous dévoilent peu à peu. Glaçant et captivant combat perdu d'avance contre le silence et ses ombres, par ce maître du hors-champ. Sur le coup il y a toutefois une certaine frustration face à cette fin énigmatique, irrésolue, presque incomplète. Mais après quelques jours il ne m'en reste qu'un délicieux vertige supplémentaire. Il n'y a pas à dire, le jury du Nobel se plante rarement. J'adore cet auteur.

Ring terminé, lumière toujours allumée.

retour à la maison :)